Difficile de ne pas être au courant si l’on suit un minimum l’actualité du jeu vidéo ; la nouvelle console de Nintendo sort aujourd’hui, et marque peut-être un tournant dans le parcours du constructeur… Celui-ci a longtemps maintenu le secret autour de la Switch et de ses particularités, suscitant autant l’inquiétude que l’excitation chez les joueurs. Heureusement, la plupart des récents échos sont rassurants, avec notamment un véritable enthousiasme chez les développeurs indépendants, et un fer de lance, The Legend of Zelda: Breath of the Wild, qui semble faire l’unanimité et offre ainsi à la malheureuse Wii U un magnifique chant du cygne… Mais en dépit de l’histoire riche de la franchise, cette leçon d’open world ne rentre pas vraiment dans la ligne éditoriale du Mag, même si l’on a appris à l’occasion de la GDC cette semaine que les développeurs avaient testé certaines idées avec un prototype plus proche de l’original sur NES ! Nous allons donc uniquement aborder dans cet article les rééditions et jeux néorétro disponibles aujourd’hui sur l’eShop, et sur lesquels nous reviendrons dans notre bilan mensuel.
Et la première surprise, donc, c’est que l’eShop européen accueille aujourd’hui les cinq titres Neo·Geo également disponibles sur la version japonaise du service et ce, indépendamment du fait que la Switch est dézonée et que l’on peut choisir sa région dans les options. On a donc bien droit à The King of Fighters ’98 (1998), Metal Slug 3 (2000), Waku Waku 7 (1996), Shock Troopers (1997) et World Heroes Perfect (1995), et au même tarif que sur les consoles rivales, 6,99 €. Ce qui est assez surprenant dans la mesure où la PlayStation 4 et la Xbox One n’ont par exemple eu droit récemment qu’au tout premier World Heroes (1992) ! Il serait étonnant toutefois que le studio Hamster Corporation en charge de ces rééditions ne propose pas aussi de titres plus anciens sur la console de Nintendo, et on ignore également si la console Sony conservera l’exclusivité des autres jeux de la gamme Arcade Archives, qui ne se résume pas à SNK…
Côté néorétro, en attendant la sortie de Blaster Master Zero la semaine prochaine, c’est bien entendu Shovel Knight le poids lourd du lancement de la Switch en la matière… Comme on le précisait dans notre article précédent, la nouvelle campagne Specter of Torment débarque en exclusivité mondiale sur la console de Nintendo, au tarif de 9,99 €. Conformément à ce qu’avait annoncé Yacht Club Games, ce DLC est donc disponible séparément du reste du jeu, mais on peut acquérir l’intégralité, y compris la future troisième campagne dédiée à King Knight, sous le nom de Shovel Knight: Treasure Trove, au tarif logiquement plus élevé désormais de 24,99 €. Par ailleurs, si le studio avait annoncé que le mode coopération serait désormais accessible à tous, l’amiibo du chevalier se dote d’une nouvelle fonctionnalité pour compenser. On aura bien entendu toujours accès au mode Custom Knight et aux défis spéciaux, mais ceux-ci se limitant à l’aventure principale (Shovel of Hope pour ceux qui suivent), la figurine permettra désormais d’être accompagné d’une fée appelée The Fairy of Shovelry, offerte gracieusement par Madame Meeber – en robe mauve ci-dessus. Ce mignon petit chevalier ailé ne vous aidera pas beaucoup dans votre quête comme on le voit à cette adresse, mais il a le mérite de ne pas être intrusif…
Et on aimerait dire qu’on a gardé le meilleur pour la fin, mais Super Bomberman R ne semble pas marquer un retour gagnant pour la mascotte de Hudson. Ce qui fut l’une des grandes surprises du dévoilement de la Switch en janvier souffre hélas d’une réalisation bâclée typique des jeux de lancement, avec en particulier un framerate bien décevant comme on avait déjà pu le remarquer lors des démonstrations publiques de la console. Développé par HexaDrive, à qui l’on doit surtout des rééditions comme Metal Gear Solid 3 sur 3DS ou plus récemment The Wind Waker HD, le jeu demeure bien entendu très convivial jusqu’à huit, mais son mode solo n’est pas forcément à la hauteur de certains épisodes passés – et qui paraissent aujourd’hui bien loin. On n’atteint certes pas l’affront d’un Bomberman Act: Zero (2006) sur Xbox 360, mais ce n’est pas ça qui va redorer le blason de Konami auprès des joueurs, surtout avec l’annonce de Bombergirl en arcade… Le titre est disponible en boîte ou sur l’eShop au tarif de 49,99 €.