C’est durant l’été 2020 que l’on vous signalait l’ouverture des précommandes de Powa!, un jeu de plateforme bien mignon conçu pour la Game Boy Color mais évidemment compatible avec toutes les machines de la gamme, adaptateur Super Game Boy compris. Toujours disponible à la vente en édition physique chez First Press Games, le titre a été envoyé récemment aux premiers acheteurs et à une partie de la presse, dont votre serviteur qui a reçu l’édition standard (très soignée) en version occidentale, en déballage ci-dessous. Par ailleurs, le jeu de l’Espagnol Aiguanachein est aussi disponible depuis quelques jours au format dématérialisé au tarif de $3.50 (3 €) via itch.io, où l’on peut toujours récupérer une démo. Et mine de rien, non seulement on vous recommande vivement de tester ce jeu qui est bien plus difficile qu’il n’y paraît, mais peut-être préférerez-vous une ROM à utiliser avec un émulateur ou une flashcart pour bénéficier de savestates… On va vous expliquer pourquoi, à l’occasion d’un petit test à découvrir juste après la vidéo ci-dessous :
Dans notre test d’Escape 2042 il y a près de cinq ans, on expliquait pourquoi on testait très peu de jeux homebrew sur le Mag. Or si les raisons logistiques ont pu parfois trouver une réponse, ici grâce à l’Analogue Pocket et au fait que First Press Games m’ait envoyé une copie, les raisons déontologiques demeurent. Et Powa! illustre bien cette problématique car, si ce n’est pas un mauvais jeu, loin de là, il reste délicat de comparer un titre créé par un amateur pour réaliser avant tout son rêve de sortir une cartouche sur sa machine de cœur, à des productions commerciales développées par des équipes expérimentées et payées pour… C’est un jeu de plateforme très classique, certes mignon même si ses sprites ne sont pas toujours à la hauteur de ses illustrations, et s’il peut rappeler des titres comme les Kirby ou Trip World (1992), il se montre encore plus simple en matière de gameplay, mais pas forcément plus facile pour autant !
Un bouton pour sauter, l’autre pour attaquer, et le fait que l’arme du protagoniste soit une bulle ne change pas grand-chose, à part justifier qu’elle soit inefficace contre certains ennemis. Il suffit de feuilleter le manuel, qui prend le temps de détailler la personnalité de chacun d’eux, pour comprendre qu’il y a peu à signaler d’important hormis les deux niveaux de difficulté. En Facile, si l’on n’aura pas accès au dernier monde, le temps et les vies sont illimitées (au lieu de cinq en Normal, avec trois continues en prime) mais, assez rapidement, les phases de plateforme s’avèrent ardues… Les sauts sont certes hauts et flottants, mais cela rend les timings d’autant plus délicats, sachant que le moindre contact avec un ennemi renvoie au tout début du niveau et que perdre un crédit fait carrément recommencer le monde. En outre, les boss relèvent eux-mêmes davantage de l’épreuve de plateforme ; le premier est par exemple une course-poursuite façon runner assez éprouvante. Autant dire que même avec de la persévérance, si l’on veut voir la fin, il sera difficile de ne pas recourir aux savestates, ce qui n’encourage hélas pas à opter pour l’édition physique.
