HOTSHOT RACING
Windows, Xbox One, PlayStation 4, Switch
Catégorie : course
Joueurs : 1-8
Développeur : Lucky Mountain Games & Sumo Digital
Éditeur : Curve Digital
Date de sortie : 10/09/2020
Prix : 19,99 €
Site Officiel : [Hotshot Racing]
(testé sur Switch)
Charlie Sheen ou Emilio Estevez
Disclaimer Ouane : Habituellement, je n’aime pas les jeux de course, malgré une passion dévorante pour Out Run. Du coup, je juge toute œuvre de vroum vroum vidéoludique uniquement sur une base purement arcade. Bon, là, ça tombe bien.
Disclaimer Tou : Si j’en crois le CNTRL, un pastiche se définit comme « Imitation ou évocation du style d’un écrivain, d’un artiste ou d’une école sans qu’il y ait reproduction d’une œuvre particulière. » Et ce n’est pas un gros mot, ni une insulte.
Parce que là, avec Hotshot Racing on a rarement été autant dans le pastiche. Bien que ce soit devenu une sorte de figure de style obligée du néorétro (en particulier dans le genre action/plateformes à progression non nécessairement linéaire), on atteint avec ce jeu un niveau d’hommage qui talonne de peu le niveau Sonic Mania. En même temps, Sumo Digital a développé le portage de Out Run 2 (2003) sur Xbox et un excellent épisode démat’ only (et le dernier avec la licence Ferrari), donc ils connaissent un peu ce qui se passe entre vos pouces dans un jeu SEGA. Et du coup, ils nous donnent ici à jouer le chainon manquant entre Virtua Racing (1992) et Daytona USA (1993), empruntant son style graphique « low poly with blue sky » au premier et son énergie au second. On est donc dans des courses avec classement (huit concurrents) où vous pouvez ne pas finir la course si vous n’atteignez pas les checkpoints dans les temps. Faut bien nourrir le monnayeur de la borne, quoi. Mais blague à part, je ne sais pas si c’est parce que là, à domicile vous êtes à l’abris du racket de l’arcade, mais le jeu est assez facile avant d’atteindre les derniers niveaux de difficulté. Lesquels virent parfois à l’absurde même si l’intelligence artificielle du jeu qui s’adapte à vos performances (et que mon très cher rédac’ chef qualifie de rubberband – rien à voir avec la chanson de Yello) vous pousse plutôt à être bon qu’à vouloir défenestrer votre Souiche. De toute façon, il vous faudra faire la bagarre avec vos concurrents car c’est en les dépassant, les frôlant, en prenant l’aspi’ que vous remplirez votre jauge de boost. Laquelle vous aidera à vous débarrasser des indélicats dans les dernières lignes droites. Mais bon à quoi me direz-vous ? Eh bien à la conduite bien évidemment mais avec un petite couche de drift, de dérapage contrôlé dans les loooooooooooooooooooooongs virages de certains tracés pour des sorties de trajectoires impeccables et quasi miraculeuses. Les drifts se lancent exactement comme dans Out Run Online Arcade (2009) – une vulgaire coïncidence me direz-vous – en freinant légèrement en entrant dans un virage pour perdre de l’adhérence et faire l’inverse de Jean Alesi, à savoir finir dans les graviers. Et très vite, on se surprend à tenter de plus en plus de partir en drift dans la moindre courbe pour gratter, toujours gratter de précieuses secondes. Sur 4, 8, 16 circuits et on finit par se dire « hey mais dis donc, je ne serais pas complètement en train de prendre mon pied, là ? ». La simplicité et néanmoins efficacité du système de conduite vous donne assez vite des envies de vous améliorer à déjouer certaines lois de la physique et de la géométrie euclidienne. Dommage que les tracés demeurent finalement assez sages.
On aime : | On aime moins : |
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Verdict : En dépit de tracés bien sages et du manque de joueurs en ligne, Hotshot Racing pastiche à merveille le look et le fun des grands jeux de course SEGA du début des années 1990.