CHRONIQUE : L’Histoire de Consoles +

Consoles +

Préface du rédac’ chef (G. Verdin) : Vous en avez désormais l’habitude ; qui dit podcast dédié à la presse (mais pas que) dit chronique ! Yves Breem a donc une nouvelle fois repris le conducteur de notre émission sur Consoles + et l’a enrichi grâce aux anecdotes de nos invités : notre membre d’honneur Alain Huyghues-Lacour alias AHL qui en a été le rédacteur en chef pendant dix ans, son successeur Vincent Oms et notre membre éminent Douglas Alves. Le magazine aura ainsi connu un destin pour le moins extraordinaire, de ses débuts humbles de simple adaptation française d’un mensuel britannique à son statut de leader du marché. La publication aura aussi tenu particulièrement bon face aux difficultés rencontrées par la presse spécialisée dans les années 2000, des tentatives de rachat à l’extinction définitive, quitte à faire avec des moyens toujours plus limités, mais sans jamais (trop) renier son identité. C’est aussi pour cela que Consoles + demeure probablement aujourd’hui, du moins dans le cœur de ses lecteurs, comme le meilleur magazine dédié aux consoles ayant jamais existé en France !


La version française de Mean Machines

Au début des années 1990, Les Éditions Mondiales, premier à avoir lancé un magazine de jeux vidéo en France (Tilt en 1982), mais également éditeur de titres populaires comme Télé Poche ou Auto Plus, est aussi le premier étonné du succès d’un nouveau concurrent, Player One, le premier magazine exclusif aux consoles en Europe, édité par Média Système Éditions. Tilt, dont la popularité commence sérieusement à battre de l’aile, n’a jamais pris les consoles très au sérieux, et reste axé sur les jeux pour micro-ordinateurs, notamment 16 bits. Mais la réussite de Player One confirme qu’il existe bien un créneau pour ces machines, car elles prennent une part de marché du jeu vidéo de plus en plus importante à cette époque en France. L’idée de créer un magazine exclusif consoles ne vient pourtant pas des Éditions Mondiales mais de l’éditeur britannique Emap, qui souhaite lancer une version française du premier magazine consoles anglais Mean Machines (1990-1992). Les Éditions Mondiales acceptent la proposition et décident de lancer un hors-série à Tilt, nommé Consoles + numéro 0, en juillet 1991. Un hors-série qui n’en a que le nom, l’accord prévoyant que Consoles + devienne le mois suivant un magazine à part entière. C’est chose faite avec la sortie du « vrai » numéro 1 à la rentrée 1991, qui lance donc la plus grande épopée de magazines consoles de la presse française.

À gauche, Mean Machines #10 et à droite, Consoles + n°1

À gauche, Mean Machines #10 et à droite, Consoles + n°1 – on notera que le magazine anglais met plus l’accent sur les consoles 8-bit

À ses débuts, Consoles + est donc la traduction quasi intégrale de Mean Machines, dont il reprend même la maquette et la couverture. Il ne s’en cache pas d’ailleurs, puisque le premier numéro est signé principalement par l’équipe du magazine britannique (Julian, Matt, Robinton, Damon et Rich), et complété par quelques articles 100 % français signés F. Orlans, J.B. Aerstutt, Supereff, Fleur ou Acidric Briztou, pseudonymes derrière lesquels se cache en fait l’équipe de Tilt : Marc Lacombe (le futur Marcus), Jacques Harbonn… et le rédacteur en chef Jean-Michel Blottière. Il faut d’ailleurs noter que la majorité de la rédaction avait alors deux pseudos différents, et qu’il arrivait souvent que la même personne donne les deux avis du test – bonjour l’opinion contradictoire ! – le système du double avis ayant été également repris de Mean Machines.

Le jeu vidéo se fait Hara-Kiri !

Consoles + abandonne les traductions anglaises dès le numéro 3 et devient un magazine au contenu rédactionnel 100 % français. Comme tous les magazines de l’époque, sa conception est très artisanale. Avec l’absence de PAO, les images de jaquettes de jeux (découpées des boites elles-mêmes), les textes et les photos (prises par un photographe professionnel) sont tout simplement… placés à la main sur des grandes feuilles de carton avant d’être photocopiées en couleur puis reproduites par l’imprimeur ! C’est une époque incroyable, où des milliers de pellicules sont liquidées toutes les semaines, et où les développeurs eux-mêmes, pour arranger les testeurs, créent les premières combines pour faire disparaître le mot « pause » des photos – eh oui, car il fallait bien suspendre la partie pour prendre une photo !

Consoles + n°1, page 39

Le test de Final Soldier, où Kaneda Kun dit ne pas avoir joué à Gunhed contrairement à Banana San, alors qu’il s’agit d’une seule et même personne !

Consoles + reprend des éléments de Tilt comme les News style Tilt Parade (qui mélangent actualité des sociétés, du hardware, etc.), les Previews, les tests, le courrier, les petites annonces, etc. Mais le magazine assoit également sa propre identité, en reprenant les rubriques classiques des magazines consoles, en particulier Player One. Les tests sont bien entendu centraux, avec leur foultitude de notes techniques reprises directement de Mean Machines, les magazines britanniques se reconnaissant à l’époque par leur nombre incroyable de critères de notation (NdR : j’ai moi-même découvert dans leur presse certains concepts comme la replay value). Ils sont accompagnés des tips (astuces) nécessaires à tous les lecteurs coincés dans un jeu, ainsi que par un hit-parade. Aux antipodes de Tilt, qui était le magazine « sérieux » par excellence, Consoles + essaie de prendre un ton beaucoup plus potache, car le jeu vidéo doit être « du sérieux et de la déconne », dixit AHL. Les premiers numéros sont ainsi identifiés par des sous-titres supposés en langue étrangère (« los meyor magazine dos mundos ») et les blagues pleuvent, car beaucoup de journalistes de l’époque ont grandi en lisant des magazines comme Hara-Kiri ou son successeur Charlie Hebdo.

Mais Consoles + n’est pas une copie conforme de Player One, car le magazine va miser à fond sur un domaine que son concurrent avait trop négligé (ce qui lui coûtera cher) : le jeu en import. Dès ses débuts, Consoles + propose une partie Japon dirigée par un correspondant permanent là-bas : Banana San – qui signera également sous le nom de Kaneda Kun. Cette rubrique propose toutes les news et tests de jeux au Japon, qui supplante souvent au début l’actualité française. Véritable fer de lance du magazine, la rubrique Japon restera jusqu’à la fin le fonds de commerce de Consoles +. De telle manière que le magazine résistera toujours aux pressions de certains éditeurs comme Electronic Arts ou Ocean, qui avaient convoqué à l’époque l’ensemble de la presse pour leur demander d’arrêter l’import, sous prétexte de leur casser le marché…

L’émancipation progressive de Tilt

Assis sur ses bases, Consoles + va prendre un certain temps avant de trouver une rédaction stable. Les rédacteurs en chef adjoints, par exemple, changent tous les ans pendant la période Éditions Mondiales ; Jean-Michel Maman, le premier testeur de jeux vidéo dans Tilt en 1982, occupe cette fonction en 1991, suivi en 1992 de Robby, un ancien d’Amstrad Cent Pour Cent et de Player One, puis en 1993 de Max, qui n’est autre qu’Olivier Hautefeuille de Tilt, et le frère de Jean-Michel Blottière. Autour d’eux gravitent de nombreux rédacteurs dont peu restent dans la durée. Notons toutefois la présence entre 1991 et 1994 de Calamity Jane, d’El Nionio/Spirit qui n’est autre que Jacques Harbonn, Sam, Peter (qui finira dans l’animation 3D), Douglas (Alves, professeur d’histoire du jeu vidéo) ou encore Jimmy H. C’est avec cette équipe hétéroclite que Consoles + va lancer certaines de ces rubriques mythiques. Dès le premier numéro, la rubrique courrier des lecteurs est placée sous la responsabilité d’un supposé nain tout droit sorti du Seigneur des Anneaux et nommé Wieklen, en réalité Jean-Loup Jovanovic de Tilt. La rubrique va obtenir ses lettres de noblesse en 1994 avec le lancement du concours mensuel de dessins de couverture, avec un abonnement offert aux meilleurs, qui perdurera plus de dix ans.

Consoles + n°17, février 1993, page 7

Consoles + n°17, février 1993 : le Trombinoscope avec le futur Marcus sous un pseudo inhabituel, et notre Douglas à son avantage…

Dès 1993 apparaît le trombinoscope qui met en scène les membres de la rédaction sous la forme d’une parodie de roman photo. Comme une grande partie des magazines de l’époque, Consoles + met donc en avant ses journalistes auxquels les lecteurs vont ainsi fortement s’identifier, ce qui s’est avéré historiquement fondamental au succès d’un magazine. Préparé tout le long du mois, le trombinoscope est ce grand moment de déconnade qui permettait de se moquer directement de l’équipe de Consoles +, y compris du rédacteur en chef, mais également de magazines concurrents (Joypad entre autres) et de certains patrons avec qui l’entente n’était pas toujours cordiale. Il est d’ailleurs amusant de noter que les autres employés de l’éditeur se délectaient de lire le trombinoscope, seul lieu de la maison d’édition où les chefs étaient critiqués ! En novembre 1992, Marc Lacombe et Laurent Defrance inventent le mythique personnage de Ze Killer, chargé dans une rubrique d’assassiner littéralement les plus grosses daubes du mois. Accompagné de dessins gores, Ze Killer reste encore dans les mémoires de nombreux lecteurs comme le représentant de l’époque du politiquement incorrect. Enfin, comme tous les grands magazines consoles de l’époque, Consoles + lance une rubrique arcade en 1992. Utilisant les liens que Tilt avait forgé avec les médias et l’émission de télévision Micro Kid’s, il aura même pendant quelques temp une rubrique « le coup de cœur Consoles + » au sein de l’émission de radio Delphine et les Kid’s.

Consoles + n°30, mars 1994, page 5

Consoles + n°30, mars 1994, page 5 : le premier édito d’AHL en tant que nouveau rédacteur en chef

Après la disparition de Mean Machines en septembre 1992, Consoles + s’émancipe de l’éditeur britannique Emap. Il commence alors à réunir une équipe plus stable, autour de Marc, arrivé en 1992 de MEGA force, puis en 1993 de Spy, Switch et Niiico, qui reprendra aussi la rubrique courrier sous le nom du nain Bomboy. Switch deviendra le responsable des tips, la seule rubrique qu’on peut alimenter tout le mois durant – alors que pour coller à l’actualité, toutes les autres se font plutôt au cours de la dernière quinzaine – ce qui ne l’empêchait pas d’être invariablement en retard. C’est aussi à cette époque que les avis des testeurs, qui se présentent comme des petits encadrés en marge du texte des tests, sont introduits par « oui », « oui mais » ou « non », qui dureront presque jusqu’à la fin du magazine. Mais Emap ne semble pas vouloir se désintéresser du potentiel de Consoles + et des Éditions Mondiales. Un rachat se prépare en coulisse, et comme très souvent l’ancien éditeur fait le ménage dans son équipe avant le rachat. Pour donner un nouveau visage à Consoles +, ils vire Jean-Michel Blottière et son frère Max en février 1994, et les remplace le mois suivant par l’ancien rédacteur en chef des magazines Joystick et Joypad, fraîchement arrivé et ayant lui-même fait ses armes à Tilt où il avait introduit l’actualité des jeux consoles : Alain Huyghues-Lacour (AHL). Six mois plus tard, Emap rachète Les Éditions Mondiales, rebaptisant au passage sa filiale presse technologique Emap Alpha.

Le magazine leader du marché

Le second hors-série « la Guerre des consoles », août 1996

Le second hors-série « la Guerre des consoles », août 1996

Autour de l’équipe déjà en place, Alain Huyghues-Lacour développe pour la première fois dans le magazine des dossiers et des soluces, offre une rubrique digne de ce nom (Animé +) à la culture geek japonaise et introduit le personnage de Speedy Gonzatest – créé par Spy, le responsable des tests rapides. Il va aussi introduire un des premiers publipostages de la presse vidéoludique à travers Services + qui interviewe des responsables de boutiques de jeux vidéo. AHL continue en parallèle à mettre en avant le jeu en import – plus que tout autre magazine – et lance les premiers hors-série. S’il est assez prévisible d’en voir dédiés aux solutions de jeux, le premier hors-série d’été sur « La Guerre des consoles », qui commence avec la Playstation et la Saturn, sera un immense succès. Il sera réitéré chaque été bien qu’Emap a toujours été très réticent envers les numéros spéciaux, préférant des ventes régulières. Conscient que le succès du magazine peut être influencé par l’identification des lecteurs aux rédacteurs, AHL met beaucoup en avant l’équipe en place à travers les trombinoscopes et leurs caricatures, et il recrute Panda (qui avait lancé un fanzine de manga très intéressant, ce qui l’a mené au poste de responsable anime), Elvira (l’ex-Miss VTM de Player One et Nintendo Player) puis Gia en 1995.

Leader sur le marché des magazines consoles avec près de 80 000 ventes au milieu des années 1990, Consoles + est financé à moitié par les ventes et à moitié par les publicités, ce qui oblige parfois le magazine – comme tous les autres d’ailleurs – à lisser son discours, la presse vidéoludique ne pouvant se permettre de se fâcher ouvertement avec des annonceurs, même si ce fut parfois difficile avec certaines sociétés. Toute la presse spécialisée se finance en effet presque exclusivement sur la publicité dite « captive » et non les publicités généralistes. Consoles + va bien essayer d’élargir son offre publicitaire, mais sans succès ; les grandes marques n’ont pas d’intérêt à s’afficher dans ce genre de magazine, car ça ne leur rapporte pas assez et la presse vidéoludique n’a pas une très bonne image. Celle-ci doit donc conserver de bonnes relations avec les éditeurs, pour lesquels la presse a un rôle central dans le succès de leurs jeux, car les tests ne servent pas à l’époque qu’aux lecteurs ; ils servent également aux directeurs d’achats des grandes centrales, qui passaient leur nombre de commandes selon la note du jeu puis carrément, dans les années 2000, par rapport aux textes des previews !

Consoles + n°61, janvier 1997

Consoles + n°61, janvier 1997 : l’un des premiers numéros de la nouvelle formule

À l’époque, le magazine est en guerre perpétuelle avec son concurrent Joypad, ironiquement l’ancien magazine d’AHL. En 1996, alors que Marc part pour le studio Kalisto et est remplacé par Cheub, le correspondant japonais Banana San est débauché par Joypad et son pote Olivier Scamps (ex-Iggy de Player One), mais il est vite remplacé par Kagotani San. Une première défaite de notoriété avant qu’HDP, éditeur de Joypad, ne devienne leader suite aux ventes astronomiques de l’officiel Playstation Magazine, sur lequel Emap ne s’était jamais positionné. C’est le moment où Consoles + lance une nouvelle formule, sous-titrée « 100% consoles, 100% jeux, 100% pur », après être passé au tout informatique pour les captures d’écran et la PAO. Consacrant la séparation entre actualité japonaise et occidentale – tout était mélangé auparavant – cette formule propose encore plus de culture geek (jeux de cartes, jeux de rôle), et propose même des dossiers sur la culture japonaise, le Japan Life Style. Les premières interviews de créateurs de jeux apparaissent également en parallèle de celles de propriétaires de boutiques ; la rubrique Free Shop remplace ainsi Services +. Consoles + lance également en octobre 1997 Nintendo Magazine, après avoir obtenu la licence officielle Nintendo jusque-là détenue par Média Systèmes Éditions (Player One). Fait intéressant, ce nouveau titre ne s’est pas appelé « Nintendo + » car Canal + avait menacé à l’époque les Éditions Mondiales de les attaquer si le « + » était réutilisé dans le nom d’un magazine – comme s’ils avaient inventé l’addition…

Consoles + n°20, mai 1993

Dragon Ball Z fait la couverture du n°20… mais aussi des n°36, 49, 53, 56, 67…

Consoles + connait une période faste mais sans réelle innovation. C’est l’âge d’or de la presse vidéoludique où une bonne couverture peut rapporter 5000 à 10 000 lecteurs de plus, ce qui explique pourquoi il y en a eu tant sur Dragon Ball Z  ! Et c’est l’époque où les éditeurs de jeux vidéo, également conscients de leur importance, se mettent à proposer des exclusivités de tests (envoi du jeu en avance), ce que Consoles + paradoxalement se refusera pendant longtemps à accepter – alors que maintenant, c’est une pratique très courante. Les premières visites officielles de studio pour la présentation de nouveaux titres se développent (rubrique Work In Progress) mais Ze Killer disparaît en 1997, AHL trouvant la qualité de cette rubrique trop inégale, car un texte à charge se doit d’être très bien écrit selon lui. Philippe Kara, le dessinateur du Killer, restera toutefois de nombreuses années le caricaturiste officiel des membres de la rédaction (*). Alors que Toxic renforce l’équipe en 1998, l’année 1999 voit le départ de Spy, engagé par le nouvel éditeur concurrent Future pour prendre la direction de Consoles Max. Consoles + abandonne cette année-là les innovations de 1996 (Japan Life Style, jeux de rôle), essayant de se rapprocher du « consumer magazine » tout en conservant son ton pour les gamers de longue date. Il introduit en parallèle un guide d’achat par machines pour que les lecteurs retrouvent d’un coup d’œil les meilleurs jeux du moment. La rubrique Free Shop intègre enfin l’actualité hardware et autres objets geek.

Consoles + n°44, juin 1995

Consoles + n°44, juin 1995 : Le Panda signe le dossier « La fesse cachée des mangas » et persiste dans les n°s suivants avec Shin Angel !

Même s’il fait quelques concessions vers le grand public, le magazine ne s’en porte que trop bien et son équipe rédactionnelle, poussée par la montée en puissance de Nintendo Magazine, s’agrandit avec l’arrivée en 1999 d’Arioch, de Kael et de Vince, qui partira rapidement. En janvier 2000, Consoles + se sépare du Panda, personne très appréciée par le public mais dont les relations en interne ont toujours été houleuses. Quelques années auparavant (NdR : en juin 1995), son dossier sur les mangas érotiques avait failli avoir la peau du magazine, à la suite d’une plainte d’un père à la brigade des mineurs. Mais Consoles + avait réussi à s’en tirer, faisant valoir que tous les mangas importés présentés dans le magazine étaient en vente libre aux mineurs – la censure ne touchant que les titres distribués officiellement en France. Mais c’est une autre goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Malgré des tests de bonne qualité sur le fond, Le Panda écrivait en effet extrêmement mal et tous ses textes devaient être entièrement reformatés par les correcteurs. La tension était montée à un tel point que l’un d’eux, profitant de l’absence d’AHL, allait réussir à faire imprimer un des papiers du Panda sans aucune correction (NdR : malgré mon épluchage détaillé, je n’ai hélas pas pu retrouver ce texte !), ce qui fera tellement mauvais effet auprès du lectorat qu’il sera remercié. Son départ est suivi de celui de Cheub, remplacé par Zano.

La fin de l’âge d’or

En 2001, la société Future, qui a peu apprécié l’échec de son « Consoles + killer » Consoles Max, essaie de racheter le magazine. Ces tractations en coulisses sont ignorées par la rédaction qui l’apprend une semaine avant la date de la vente, et son moral est touché car l’éditeur Future est détesté par la profession. Grand artisan d’une politique de dumping qui mise sur la quantité de magazines plutôt que sur la qualité pour casser le marché et ainsi mieux le conquérir, l’éditeur a déjà étouffé une partie de la concurrence et ne compte pas s’arrêter là. Il fait baisser le marché de la pub, ce qui va diminuer les recettes de toute la profession. Il vend ses magazines à perte et quand ceux-ci disparaissent malgré tout, ils sont remplacés par le double de titres. Résultat : Future perd un fric incroyable mais dans les linéaires des relais de presse, on ne voit bientôt plus que ses publications, ce qui lui permet de remporter le marché. De plus, sa gestion interne est dictée par des études marketing peu fiables et déconnectées des joueurs. Comme on l’apprendra après le rachat d’HDP, l’éditeur de Joypad et Joystick, Future ne comprend pas « l’esprit » de la presse vidéoludique, ce qui entraînera sa perte. Mais contre toute attente, le rachat est annulé au dernier moment, la maison mère britannique posant in fine son veto après avoir découvert les mauvais comptes de la filiale française en charge de Joypad et Joystick entre autres. Consoles + est sauvé, mais toute la rédaction a pris un grand coup au moral. AHL sentait déjà les réticences de son éditeur pour lui donner les moyens de combattre Future. Pour lui, cela prouve que plus personne ne croit en l’avenir du magazine, dont les ventes baissent…

Consoles + n°113, juin 2001Conscient que Consoles + évolue peu depuis quelques années, AHL lance, avec le départ d’Arioch, une nouvelle formule en juin 2001, qui s’avère être surtout cosmétique. La rubrique arcade, de moins en moins à la mode, disparaît alors que les news voient l’arrivée de l’actualité DVD. Finalement, la principale différence visible réside dans les tests, qui perdent leurs historiques notes techniques au profit d’un système de points forts/points faibles, une nouveauté issue de Joystick et qui est désormais la norme. En 2002, le dessinateur Philippe Kara et deux anciens du magazine, Switch et Gia, décident de partir – même si Gia fera un bref retour en 2005 – au profit de Cony. L’année suivante arrive PnK et le développement du jeu en ligne sur consoles pousse AHL à lancer une rubrique Online, qui sépare donc de facto les jeux à télécharger des jeux sur support physique. Mais depuis la tentative de rachat, le nombre de ventes mensuelles de Consoles + a chuté de 80 000 en 2001 à 60 000 en 2004. Le magazine traverse une grave crise de confiance car, comme il marche moins bien, il est devenu le produit à vendre et Emap l’a bien compris. L’éditeur se refusera d’ailleurs à essayer de se lancer sur Internet à cette époque, ce qui coûtera cher sur le long terme.

Consoles + devient Joypad ?

Pour mieux vendre le titre, Emap débarque le rédacteur en chef historique Alain Huyghues-Lacour, remplacé par Benjamin Janssens (l’ancien Benj de Joypad), et accompagné de PnK qui devient adjoint un an après son arrivée. Benj est un rédacteur en chef détesté partout où il est passé ; il a même été viré de Jeux Vidéo Magazine à la suite d’une fronde générale de sa propre équipe. La mission que lui confie Emap est simple ; il faut dégraisser l’équipe historique qui coûte trop cher, si possible sans leur payer leurs indemnités, ce qui provoquera quelques passages par les prud’hommes ! C’est ce qu’il fera en virant Kagotani San, qui restera quelque temps correspondant au Japon de certains magazines étrangers comme Hobby Consolas en Espagne ou Edge au Royaume-Uni, Kael ou encore Zano – sans compter la disparition du personnage de Bomboy dans la rubrique courrier et de Speedy Gonzatest. L’éditeur veut ensuite complètement refondre le magazine, et pour ce faire Benj va tout simplement prendre une grande partie de l’ancienne rédaction de son précédent magazine Joypad, partie après le rachat par Future. Il arrive donc avec Julien Chièze (ex Gollum), Chris, Angel, Karine et Elwood, six transfuges qui seront suivis par l’arrivée de Julo l’année suivante ! Chris et Elwood sont eux-mêmes à l’origine du magazine Player One, ce qui signifie qu’ils sont les deux seuls à avoir fait tous les grands magazines consoles historiques français (particulièrement Chris) !

Joypad n°1, octobre 1991

Avec cette nouvelle équipe, Consoles + connaît probablement le plus de changements de toute son histoire ! Certes, les tests et les previews restent centraux, ainsi que la rubrique Japon et le hors série « Guerre des consoles ». Mais le magazine passe à la notation sur vingt et s’ouvre à toute la culture geek, y compris cette fois la BD européenne, les jeux de rôle, etc. S’ajoute aussi l’actualité PC dans une rubrique de deux pages, celle des jeux sur téléphone portable, des news sur le business et une rubrique hardware (Y a du matos). Le magazine abandonne le trombinoscope, ses rubriques « Références » et « Free Shop », mais en introduit d’autres : un résumé des anciens Consoles + d’il y a dix ans – une idée issue de Joystick, que tous les grands magazines historiques vont faire à un moment ou à un autre – ou bien encore un focus spécial autour du jeu qui fait la couverture (L’Évènement). Plus original voire inédit, le magazine propose une rubrique sur les sites web les plus « idiots ». Les autres rubriques « survivantes » changent de nom, histoire de bien montrer que tout a changé : Online devient Rézo, Work In Progress devient Reportages, etc. Pour assurer tous ces changements, l’équipe, en dehors des anciens de Joypad voit l’arrivée de Kamui, le nouveau correspondant au Japon après avoir été pigiste sur Animéland, de G-Rom, le responsable PC et mobiles, et de Nana pour les jeux de rôle.

Le rachat par Future

Le logo de Future France

Le logo de Future France de 2005 à 2009

La sauce Joypad prend-elle bien dans Consoles + ? Eh bien il est impossible de le dire car, courant 2005, ce qui devait arriver arriva : Future France (ex-Edicorp racheté par le groupe britannique Future Publishing) se paie Consoles +. C’est le syndrome « Tractor Beam » pour les anciens de Joypad ; quoi qu’ils fassent, ils finissent toujours par être attirés par l’Étoile Noire… Conséquence directe de l’arrivée du nouveau patron, un grand nombre de nouvelles rubriques disparaissent : hardware, sites web idiots, récapitulatif des anciens numéros… Mais surtout, cela provoque un nouvel exode des transfuges de Joypad qui vont faire jouer leur clause de conscience, qui permet aux journalistes de quitter leur employeur en cas de changement d’éditeur, à l’exception de Chris et Julo. Tous les autres nouveaux de 2004, sauf Kamui, quittent également la maison en 2005, accompagnés de PnK et surtout de celui qui était devenu le plus ancien : Niiico. Le nouveau Consoles + made in Future a pour rédacteur en chef Vincent (Oms), ancien chef de rubrique tests à Jeux Vidéo Magazine, qui engage quelques nouveaux comme Reyda ou Dam. Le titre se vend alors à 30 000 exemplaires par mois.

Une des énormes erreurs de Future est de ne pas avoir compris que le magazine de jeux vidéo est un truc de passionnés. Ils vont petit à petit imposer des horaires fixes, avec interdiction de travailler de nuit, ce qui part d’un bon sentiment mais se révèle complètement déconnecté de l’esprit « jeux vidéo » d’une part, et de la réalité économique d’autre part. Le gros de l’activité a en effet lieu les deux semaines avant le bouclage, alors qu’il n’y a pas toujours grand-chose à faire avant ! Ils abandonnent la mise en avant si appréciée de la rédaction et pensent pouvoir gérer la presse vidéoludique à coup d’études marketing : un très mauvais calcul ! L’autre grosse erreur de Future est de ne pas avoir rebondi sur la concurrence d’Internet en créant un site français. Et pourtant, contrairement au reste des éditeurs de presse papier comme Emap, Future va investir dans Internet, mais une fois de plus, mal ! La maison-mère britannique va en effet payer un pont d’or au président de Future US pour développer la totalité des sites web dans chaque pays. Mais il va utiliser uniquement cet argent pour le site américain GamesRadar et laisser tomber tous les autres, sans l’avouer à la maison-mère. Dans l’attente d’un GamesRadar.fr qui n’arrivera jamais, Future France va louper le virage d’Internet et ne pourra jamais rattraper le coup.

Consoles + n°186, septembre 2007Pourtant, Consoles + est loin de souffrir autant de cette politique que certains de ses rivaux, car le titre se vend déjà très mal et n’attire pas vraiment l’attention. Ainsi, le magazine ne sera plus jamais mis sous pression par les éditeurs, et la seule demande d’augmenter une note viendra de Future même, pour Driver 3. Le traitement de l’import ne provoque plus aucune critique, tant son importance est devenu minimale. Cela va permettre à Vincent de prendre certaines libertés par rapport au marketing. Le principe n’est pas de chambouler le magazine comme il l’avait été en 2004, mais plutôt de revenir encore davantage aux fondamentaux, ce qui confronte l’équipe rédactionnelle à un dilemme, entre la peur d’être accusée de copier et celle de trahir l’esprit historique du magazine. La nouvelle formule graphique en 2006 fait reprendre au magazine son rouge habituel – qu’il avait perdu l’année d’avant pour la seule fois de son existence – et un sous-titre on ne peut plus mainstream « Actualité, reportage et tests, 100 % jeux consoles ». Vincent revient sur tous les choix de maquette et de couleurs intégrés par Benj, jugés catastrophiques et ayant fait beaucoup de mal au magazine en un an, avec la perte de près de la moitié des abonnés ! Sans reproduire le mythique trombinoscope, il introduit chaque rubrique par des photos où la rédaction est mise en scène de manière délirante, ce qui sent bon la grande époque du magazine. Les deux années qui vont suivre, Consoles +, autour de son cœur de métier, va tester différentes rubriques sans succès, comme celle dédiée à la consommation (Shopping), lancée en 2006 plus abandonnée en 2008, de même pour l’actualité des mobiles en 2007, puis toute la culture geek (DVD, mangas, BD) en 2009. Car ces rubriques ne correspondent tout simplement pas à ce que souhaitent les lecteurs. Le titre, conscient qu’il n’en attirera plus de nouveaux, souhaite surtout conserver les lecteurs historiques comme les fans d’import japonais. Les rédacteurs aussi vont et viennent parfois assez rapidement, à l’image de Manzin ou de Reyda qui part en 2007, mais certains s’installent pour plus longtemps : Cédric et Ben en 2007, et Bat en 2008.

Condamné par les mauvaises décisions et le manque de moyens

Le 1er janvier 2009, Future France change d’actionnaire majoritaire et devient Yellow Media, une nouvelle maladresse puisqu’un journaliste « jaune » est… un vendu ! Le nouvel éditeur tente de rationaliser le système de production, en unifiant certains services de magazines, ce qui fonctionnera très mal – ils reviendront d’ailleurs en partie dessus. Le changement d’éditeur entraîne le départ de Julo et de Cony, dernier membre encore présent ayant connu l’époque AHL. Outre Vincent, l’équipe rédactionnelle est dès lors menée par Cédric et Dam. Comme Joypad est devenu un magazine multi-supports, Consoles + est le dernier titre exclusivement consoles, toujours concentré sur les tests, alors que c’est le genre qui se périme le plus désormais avec la concurrence d’Internet, les previews, les news, l’actualité spécifique du Japon qu’il est le dernier à mettre autant en avant – parfois avec beaucoup d’humour, comme ce test de Pokémon ou chaque créature a le nom d’un homme politique – et toutes les rubriques qui ont fait son succès passé. Cédric, chef de la rubrique Actu, introduit également en 2008 le Zapping, un espèce de concentré d’anecdotes sur l’actualité du mois. Autrement dit, malgré les difficultés, l’ambiance reste excellente et le titre reste soutenu par une communauté de lecteurs solide, souvent présente sur les blogs de Consoles +, et qui mine de rien a conscience des difficultés de la presse.

Consoles + n°299, juin 2011Mais peut-être trop concentré sur sa formule historique, le magazine ne va pas bien et se vend à l’époque à moins de 15 000 exemplaires par mois ! Le titre est devenu tellement mineur qu’il n’intéresse même plus les éditeurs, qui ne font désormais plus aucun effort pour apporter aux magazines les jeux en avance, et qui les bombardent de « non-disclosure agreement » qui les empêchent de publier le test d’un jeu avant sa sortie officielle. Et il faut dire que pour pallier la crise de la presse papier en général, la seule réponse de Future ne laisse aucune chance de remonter la pente. Tous les mois, le nombre de pages, la qualité du papier et les salaires eux-mêmes diminuent – comme dans toute la presse par ailleurs – alors qu’en contrepartie le prix du magazine augmente ; on est quand même passé de 30 F à 7,95 €, soit 65 F. Le jour où la rédaction réussit à obtenir un sujet exclusif sur le nouveau Pro Evolution Soccer, qu’elle met sur un DVD spécial, elle découvre avec horreur que le coût du DVD a été compensé par une nouvelle baisse de qualité de papier. Dès lors, comment vendre un magazine qui n’attire plus le regard dans les kiosques ! C’est peine perdue et personne à Consoles + n’imagine que le titre va s’en sortir ; il est condamné.

Mais la presse papier en général est devenue mineure, et Consoles + n’est pas le seul en mauvaise santé puisque Yellow Media est placé en redressement judiciaire le 1er juin 2011, après avoir perdu la moitié de son chiffre d’affaire en quatre ans. Tout le monde s’attend à la fin, mais l’éditeur est racheté par le fond d’investissement LMBO, qui le renomme M.E.R.7 en novembre 2011 (NdR : le logo ne change en couverture qu’en mars 2012). Le nouvel éditeur prépare un grand chamboulement, et pendant la transition met toutes ses forces en commun, considérant que tout rédacteur peut travailler sur deux magazines en même temps, et souvent pour moitié moins que ce qui était payé en piges précédemment. On voit apparaître dans les lignes du magazine Raph, qui n’est autre que Raphaël Lucas de Jeux Vidéo Magazine, ou Corentin (Lamy, de Joystick). De nouveaux rédacteurs arrivent comme Sam, Benoit, Guillaume, Kim (le seul à rester) et surtout deux autres qui préfigurent ce que va devenir le magazine : Hung de Nolife et Alix, le champion de Pro Evolution Soccer. La baisse drastique des salaires et le fait de devoir travailler sur deux magazines en même temps est cependant inacceptable pour certains, Vincent en tête, qui quitte donc le bateau avec Dam, Bat et Ben en janvier 2012, suivi par Cédric, Chris et Kamui, avec Corentin qui retourne se concentrer sur Joystick.

Séduire les core gamers jusqu’au bout

Consoles + n°243, septembre 2012À la suite de ces départs, la vie de Consoles + n’a plus rien à voir avec ce qu’on a connu. La taille des locaux est divisée par deux voire trois, le budget est quasi-nul. C’est dans cette ambiance post-apocalyptique qu’une nouvelle formule est lancée en septembre 2012, faisant table rase du passé. Consoles + devient un magazine qui veut séduire les core gamers. Et ce chamboulement se base sur deux choses : la chaîne Nolife d’une part, l’e-sport et le jeu en ligne d’autre part. On trouve à l’origine de cette mutation Christophe Brison (Oblivion), ancien de l’émission EXP de Nolife, qui est nommé rédacteur en chef en compagnie d’un autre de la chaîne, Moguri, rédacteur en chef adjoint. Pour les aider dans leur tâche, ils vont recruter des anciens collègues de confiance de la rédaction jeux vidéo de Nolife  comme Médoc et Anne pour la rubrique culture japonaise « Living in Japan » ainsi que des visites touristiques qui apparaissent dans le magazine, confirmant son attachement de tout temps au Japon. Et ça n’est pas tout ! Contrairement à ce qu’on aurait pu imaginer d’un magazine en crise, l’équipe rédactionnelle s’agrandit de manière étonnante avec Fei, Kayron, Kinch (nouveau pseudo de Raphaël Lucas), Manga, Manu, Greeg et le retour de Doug qui écrit la rubrique rétro. Le symbole de la part de M.E.R.7 d’une volonté d’investissement dans l’avenir !

Cette nouvelle équipe rédactionnelle va davantage affirmer ses opinions personnelles dans des introductions ou des éditos qui n’ont pas peur de froisser. Ce nouvel esprit conduit au lancement de la rubrique Connect qui oppose deux avis de rédacteurs sur un thème – souvent Médoc et Moguri – et d’une autre rubrique qui décrypte avec un autre regard le trailer d’un jeu à venir. Avec ce changement de ton, le magazine garde les rubriques classiques (news, tests) bien que pour la première fois dans l’histoire le double avis est supprimé. Et pour cause, comment demander à une personne de perdre du temps à écrire un mini-avis alors qu’elle est payée des clopinettes ? Mais finalement, le principal changement de cette nouvelle formule est l’intégration d’un « Club » dont le but est de donner des conseils aux gamers pour améliorer leurs compétences dans tous les styles de jeux vidéo qui se jouent en e-sport ou en ligne. Et là, Consoles + met le paquet sur les consultants : Ken Bogard pour la rubrique baston, des champions de FPS pour Call of Duty ou Battlefield, la Team Gran Turismo 5 pour les jeux de course et Alix pour les jeux de foot.

La fin du dernier magazine multi-consoles

Au moment où Consoles + ne se vend plus qu’à 6400 exemplaires, ce nouvel esprit pouvait-il reconquérir les foules ? Le changement était trop tardif car le magazine, malgré les incroyables efforts fournis par la nouvelle équipe, s’arrête en décembre 2012. Il n’y a plus d’argent : les cessations de paiement se multiplient, autant pour les membres de la rédaction que pour les fournisseurs voire même l’imprimeur. Le fait d’avoir divisé le paiement des piges par deux ne pouvait pas être suffisant, surtout que les salaires restaient relativement élevés malgré la crise, car il fallait bien continuer à attirer des gens ; personne ne voulait rester. La situation était déjà désespérée et tout le monde savait dès 2009 que les mauvais choix ne pourraient jamais être rattrapés, comme si tout le monde attendait la mort inéluctable du titre, y compris les repreneurs. La preuve, le groupe LMBO ne donnera finalement que la moitié de l’argent promis à M.E.R.7. Le nouvel éditeur est placé en liquidation judiciaire et ceci met fin à quasiment tous les magazines de jeux vidéo en France, dont le dernier magazine français dédié exclusivement aux consoles.

Peu d’anciens de Consoles + travaillent encore dans la presse vidéoludique, à l’exception de quelques-uns qui ont fait partie de l’équipe de lancement de Gameblog deux ans après le rachat par Future – plus Alain Huyghues-Lacour qui les a rejoints – et des derniers membres qui se sont relancés en général à Jeux Vidéo Magazine ou Video Gamer, sans parler de ceux qui travaillent toujours à Nolife. La marque Consoles +, quant à elle, a été rachetée par l’ancien éditeur de Gamekyo, sans que l’on sache à ce jour ce qu’ils souhaitent en faire…

Les reconnaissez-vous ?

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