SUPER MEAT BOY – XLA, Steam
Catégorie : plate-formes
Joueurs : 1
Développeur : Team Meat
Date de sortie : 20/10/2010 (XLA), 30/11/2010 (Steam)
Prix : 14 € environ
Site Officiel : http://supermeatboy.com/
(testé dans sa version XLA)
« C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes ». En une phrase la philosophie de Super Meat Boy est résumée (SMB pour les intimes). De la bonne cuisine pour un jeu où on parle de viande. Mais mon bon monsieur, est-ce que le plat est savoureux ?
Réponse en fin de test…
Tout d’abord, plantons le décor. Super Meat Boy a une parenté étrange. Si vous prenez ces initiales S.M.B. et que vous remontez dans le temps, vous obtenez Super Mario Bros. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la moelle de son aîné est magnifiquement reprise : une jouabilité réglée au millimètre où le moindre de vos sauts a des conséquences. Et pour une fois on ne peut pas accuser la programmation du jeu d’être à la ramasse ; le seul coupable, c’est le joueur. Et c’est ça qui est terrible. Un magnifique retour des jurons fleuris devant son écran. Quel bonheur ! Passons au scénario qui clairement ne casse pas trois pattes à un canard, jugez plutôt : Super Meat Boy doit sauver sa belle Bandage Girl enlevée par le Dr Fœtus, et honnêtement, ça ne vous rappelle rien ? Ce pitch aussi consistant que du papier à cigarette suffit amplement à remplir la tâche qui lui incombe, servir de prétexte à une ribambelle de niveaux plus tordus les uns que les autres.
Le cœur du jeu est divisé en chapitres eux mêmes subdivisés en vingt petits niveaux avec un boss de fin. Chaque introduction de chapitre est symbolisé par une animation rendant hommage à un jeu culte. Je préfère vous laisser deviner lesquels, c’est très plaisant de chercher à savoir quel hommage est rendu à chaque fois. Jusqu’ici le plat manque un peu de piment, mais la difficulté du jeu est parfois clairement monstrueuse, avec une scie qui vous happe en plein saut ou encore un passage entre deux scies qui passe au pixel près. Deux petites choses découlent de ça, les replays en fin de niveau et les bandages.
Les replays de fin de niveau montrent tous les meats-boys qui ont été sacrifiés pour parvenir à la fin du niveau et sauver la belle Bandage Girl. L’originalité tient au fait qu’ils sont tous joués en même temps, ce qui donne parfois une mosaïque de viande hachée assez sanglante, mais toujours humoristique. Les bandages servent quant à eux à débloquer de nouveaux personnages jouables issus d’autres jeux indépendants. On peut citer Tim de Braid, Commander Video de la série Bit.Trip entre autres. Chaque personnage a une spécificité. Tim peut remonter 3 secondes dans le temps et tuer des ennemis pendant ce laps de temps, Commander peut graviter en l’air temporairement. Chaque nouveau personnage donne une nouvelle expérience à SMB.
Reste à parler des warp-zones, débloquables dans chaque chapitre et qui se jouent dans un graphisme 8-bit totalement barré avec 3 vies pour s’en sortir ; c’est un délice pour tous les retrogamers. En guise de bouquet final, Il reste à découvrir la dernière séparation du jeu, entre le monde blanc et le monde noir. Si vous allez souffrir dans le premier, vous allez être proprement torturé dans le second ! C’est un mode survivant encore plus tordu. Tout simplement.
Verdict : Super Meat Boy est un plat qui se mange à toutes les sauces pour peu qu’on apprécie le genre plate-forme mais tendance hardcore gamer. Il n’est pas rare de recommencer 50, 100 fois le même niveau pour parvenir honorablement à ses fins. Mais le joueur a la satisfaction du travail bien fait.