Si le jeu vidéo est dorénavant considéré comme une culture, sa préservation n’est pas encore automatisée par les institutions publiques. Ainsi, lorsqu’un studio met la clé sous la porte, à moins que ses employés ne bravent la loi en récupérant des archives qui sont bien souvent la propriété des éditeurs, tout est perdu… Au mieux, on voit alors des kits de développement atterrir sur les sites d’enchères, sans que l’on en connaisse le contenu, et c’est à des passionnés de se cotiser pour les acquérir et de préserver les trésors qu’ils peuvent abriter, en espérant que les données ne soient pas détériorées… Ainsi, Silicon Classics avait mis la main le mois dernier sur le code source de Turok: Dinosaur Hunter (1997) sur Nintendo 64. Plus récemment, huit stations en provenance d’Acclaim ont été récupérées, dont une est apparemment passée entre les mains du studio Sculptured Software et contient une seconde copie de ce code source. Et parmi une pile de CD-ROMs de sauvegarde obtenus avec, ont été dénichés le code source et les ressources graphiques de NBA Jam Extreme (1996), bien caché sous le nom de code « Squid » (calamar). Sans surprise, la direction de Night Dive Studios, qui a récemment réédité Turok sur PC, a exprimé son intérêt pour ces trouvailles… Mais au-delà de la réexploitation commerciale de ces archives, il devient urgent de préserver ces documents avant qu’ils soient perdus à jamais.
Source : Kotaku