E3 : Le somptueux The Last Night dans la tourmente

The Last Night (Windows, Mac OS X, Xbox One)

Il a pourtant été l’une des premières claques (rétro ou pas) de l’E3, assénée il y a une semaine dans le cadre de la conférence de Microsoft déjà évoquée ici. Mais, éclipsé par d’autres annonces ou plutôt la controverse qu’il a suscitée, The Last Night n’était plus sur toutes les lèvres à la fermeture du salon… Pour rappel, son prototype avait fini premier de la Cyberpunk Game Jam en 2014 grâce à son pixelart et son ambiance rappelant les « cinematic platformers » tels Flashback ou Another World. Mais en décembre, le directeur artistique Adrien Soret quittait l’aventure, laissant son frère Tim seul aux manettes, depuis épaulé heureusement par l’éditeur Raw Fury. Et puis est arrivée cette vidéo incroyable ci-dessous où le titre se retrouve transfiguré, mélangeant pixelart et 3D pour créer une forme inédite, moderne mais retrouvant l’esprit des classiques dont il s’inspire. Mais peu après sont exhumés des tweets de 2014 du développeur, le dépeignant comme un supporter du fameux GamerGate. Et le souci est qu’apparemment, cette position se retrouvait dans le jeu qui devait dénoncer les excès du progressisme dans un monde où le féminisme aurait pris le pas sur l’égalité… Tim Soret a donc dû présenter ses excuses lors du PC Gaming Show où a été dévoilée la seconde vidéo ci-dessous, expliquant que le jeu n’avait pas changé que sur le plan visuel, abordant plutôt la disparition du travail et de la créativité via l’intelligence artificielle. L’éditeur a aussi confirmé que le jeu prévu sur PC, Mac et Xbox One n’est en rien réactionnaire et vu sa transformation graphique, on peut au moins lui laisser le bénéfice du doute. Après tout, ce type de controverse n’est-il pas le propre d’un véritable jeu d’auteur ?

Source : Kotaku

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