Après un mois de juin plutôt généreux, l’eShop semble avoir pris quelques vacances comme la concurrence, avec tout de même Metal Slug 2, Fatal Fury Special, Samurai Shodown et Super Sidekicks (6,99 € chacun) côté Neo·Geo, mais une seule et unique réédition PC Engine sur Wii U ! Il ne s’agit toutefois pas de n’importe laquelle, mais de l’indispensable Devil’s Crush (5,99 €) et d’autres jeux viennent de faire leur arrivée sur le service américain. La console à la retraite a aussi eu droit au RPG Revenant Saga (9,99 €) côté néorétro, auquel nous n’avions cependant pas consacré d’article dédié. Mais il faut dire que l’éditeur Kemco a encore spammé avec également Asdivine Cross (9,99 €) sur 3DS, de la même famille qu’Asdivine Hearts sans doute. On en profite d’ailleurs pour réparer un troisième oubli avec Alchemic Dungeons (5 €) sur la portable, qui a sinon vu l’arrivée ce mois-ci de Cursed Castilla EX (11,99 €) et de Kid Tripp (3,99 €). Pour en revenir à la Switch, elle a accueilli en juillet Vaccine (9,99 €) et Cave Story+ (29,99 €), sachant que Namco Museum (29,99 €) et Ultra Hyperball (9,99 €) ne seront disponibles que demain. Enfin, signalons qu’à l’instar de Shantae (et Shovel Knight le 3 août) qui se sont invités dans Blaster Master Zero en début de mois, Ekoro vient de faire son arrivée dans Mighty Gunvolt Burst, sachant qu’elle était jouable d’emblée dans son prédécesseur. Comme d’habitude, elle se télécharge gratuitement jusqu’au 9 août et coûtera 1,99 € par la suite.
METAL SLUG 2 (Switch)
(Neo·Geo MVS, 23 février 1998 au Japon)
Catégorie : run and gun
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 06/07/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…METAL-SLUG-2-1241641.html
Réédité sur PlayStation 3 et PSP en mars et mai 2012 respectivement, Metal Slug 2 fait partie de ces jeux qui remettent en cause la nécessité de rééditer tous les épisodes d’une série. Il est pourtant loin d’être mauvais et tout en conservant le principe de son illustre prédécesseur, il se révèle plus varié et offre surtout un contenu plus riche avec le choix entre quatre personnages – même si ça ne change pas grand-chose côté gameplay –, l’ajout de nouvelles armes (laser, cocktails Molotov) et surtout de nouveaux « slugs » en plus du tank éponyme, mais aussi quelques joyeusetés comme les transformations en momie ou en personnage obèse… Mais voilà, ce second épisode, toujours réalisé par Nazca Corporation mais cette fois directement au sein de SNK après son acquisition en 1996, n’a qu’un seul défaut : des ralentissements. Ceux-ci ne sont pas rédhibitoires toutefois, mais ils ont été grandement corrigés dans Metal Slug X sorti l’année suivante. Et comme ce dernier ajoute son lot de nouveautés, seuls les complétistes ou ceux qui souhaitent une difficulté un peu moins élevée auront intérêt à opter pour cette réédition.
FATAL FURY SPECIAL (Switch)
(Neo·Geo MVS, 16 septembre 1993 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 13/07/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…FATAL-FURY-SPECIAL.html
Après Fatal Fury 2 le mois dernier, voici logiquement son successeur, en l’occurrence une mise à jour dans l’esprit de son principal rival, Street Fighter II Turbo, sorti quelques mois plus tôt. En effet, outre une vitesse de jeu accrue, la première différence qui saute aux yeux est que l’on peut désormais incarner les quatre boss du volet précédent (Billy Kane, Axel Hawk, Laurence Blood et Wolfgang Krauser), mais s’ajoutent aussi trois revenants de l’épisode inaugural (Tung Fu Rue, Duck King et Geese Howard), qui sont donc eux aussi jouables pour la première fois ! On se retrouve ainsi avec quinze personnages, un record à l’époque même s’il sera battu moins d’un mois plus tard par… Super Street Fighter II. Ou plutôt égalé, puisque Ryō Sakazaki d’Art of Fighting, qui vous défie si vous battez tous les ennemis du tournoi sans perdre de round, peut être débloqué (mais difficilement) dans la version AES. Néanmoins, cet épisode de type Dream Match et donc sans scénario présente une autre nouveauté, plus discrète mais fondamentale : la possibilité d’enchaîner les coups ! Autrement dit, alors qu’on ne conseillera ses prédécesseurs qu’aux historiens et aux collectionneurs, c’est indéniablement le jeu pour découvrir la série.
DEVIL’S CRUSH (WII U)
(PC Engine, 20 juillet 1990 au Japon, 1990 aux États-Unis)
Catégorie : flipper
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Hudson/Konami
Date de sortie eShop : 13/07/2017
Prix : 5,99 €
Page du jeu : –
Deux semaines après Alien Crush, voici venir logiquement son successeur baptisé Devil Crash au Japon, et toujours développé par Compile pour le compte de Naxat Soft. Affinant encore la physique de balle de son prédécesseur, il se montre un peu plus généreux ; il n’y a toujours qu’une table mais elle est cette fois composée de trois écrans, et les stages bonus sont plus nombreux. Sans doute le meilleur jeu de flipper sur console rétro et l’un des incontournables de la PC Engine, il a été porté l’année suivante sur Mega Drive par Technosoft (Thunder Force), sous le nom de Dragon’s Fury en Occident. À ce sujet, les versions américaines du jeu, comme celle qui est proposée ici sur Wii U, sont légèrement censurées dans la mesure où l’univers médiéval fantastique du titre est prétexte à une imagerie satanique, avec des pentagrammes par exemple. La série aura droit à un troisième volet baignant dans une ambiance démoniaque japonaise mais passé totalement inaperçu, Jaki Crush (1992) sur Super Nintendo, à une suite non officielle par Tengen sur Mega Drive, Dragon’s Revenge (1993), ainsi qu’au remake Alien Crush Returns (2008) sur le WiiWare. Mais aucun n’arrive vraiment à la hauteur de Devil’s Crush…
SAMURAI SHODOWN (Switch)
(Neo·Geo MVS, 7 juillet 1993 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 20/07/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…SAMURAI-SHODOWN.html
Alors que le quatrième épisode est disponible depuis avril, voici enfin l’original ! Il est clair qu’à sa sortie durant l’été 1993, Samurai Spirits a littéralement « tranché » avec la production de l’époque qui multipliait les clones de Street Fighter II. Avec l’apparition des armes blanches, la présence d’un arbitre, un système de zoom repris d’Art of Fighting mais nettement amélioré, son rythme très vif qui suscitait l’ajout de ralentis, un univers situé dans le Japon féodal et les musiques traditionnelles qui allaient avec, le jeu apportait une réelle bouffée d’air frais au genre. Et il se distinguait aussi par ses énormes gerbes de sang typiques du chanbara au cinéma, transformées en projections de sueur lorsque la cartouche est enfoncée dans une console occidentale, comme dans Metal Slug. Mais au-delà de sa valeur historique, comme tout premier épisode d’une série et en particulier dans le genre de la baston, il est forcément moins recommandable que ses successeurs, n’offrant que douze personnages et une panoplie de mouvements plus limitée ; les combattants n’avaient alors même pas encore de coups spéciaux.
SUPER SIDEKICKS (Switch)
(Neo·Geo MVS, 14 décembre 1992 au Japon)
Catégorie : football
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 27/07/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…SUPER-SIDEKICKS-1246853.html
Une fois n’est pas coutume, une série Neo·Geo débute par son premier épisode sur Switch, mais il faut dire que les quatre volets de la licence connue sous le nom de Tokuten Ō (« le roi du but ») au Japon – le quatrième ayant été rebaptisé The Ultimate 11 (1996) chez nous – se valent à peu près. Premier titre du genre sur la machine si l’on excepte le futuriste Soccer Brawl (1991), ce Super Sidekicks se veut plus réaliste mais n’en reste pas moins profondément arcade. Le jeu n’utilise que deux boutons et ne permet de régler que la difficulté et la durée du match. Enfin, seulement douze équipes sont proposées alors que sa suite en offrira quatre fois plus, tout en corrigeant certains défauts de gameplay. En effet, on ne peut pas changer de joueur librement en défense par exemple, et les tirs ou passes longues sortent souvent du terrain… Mais certains préfèreront le style dessiné à la main de cet épisode ou la présence de musique en match.
Je vous donne donc rendez-vous le dernier jeudi d’août pour le point sur les sorties !