En décembre sur l’eShop Nintendo

Lords of Thunder (PC Engine CD-ROM², 7,99 €)

Le calme (relatif) de novembre était donc trompeur et les consoles Nintendo ont droit à une belle fin d’année, surtout la Switch qui a passé (et fait passer on l’espère) un excellent Noël… La machine a bien sûr accueilli un classique Neo·Geo chaque semaine, avec ce mois-ci Top Hunter, The Last Blade, Pulstar et The King of Fighters ’96, mais aussi d’autres jeux d’arcade avec Gunbird, VS. Super Mario Bros. et Double Dragon (6,99 € chacun), sans compter le RPG Romancing SaGa 2 (24,99 €) comme ses rivales. Et la Wii U n’est pas du tout en reste avec le mythique Lords of Thunder (7,99 €) comme on le pressentait le mois dernier, mais aussi Panic Bomber également issu du Super CD-ROM² de la PC Engine et donc au même prix, ainsi que Salamander, Bomberman ’93 et Battle Lode Runner (5,99 €) côté HuCards. En termes de néorétro, c’est plutôt la 3DS qui résiste bien avec l’arrivée surprise de 80’s Overdrive (9,99 €), mais aussi celle de The Legend of Dark Witch 3 Wisdom and Lunacy (9,99 €). Néanmoins, c’est quand même la Switch qui se taille bien évidemment la part du lion en la matière, avec des titres si nombreux qu’il a souvent fallu les traiter ensemble ; ne vous étonnez donc pas si plusieurs des liens qui suivent mènent aux mêmes articles : Yōdanji (4,99 €), Phantom Breaker: Battle Grounds Overdrive (7,99 €), Slain: Back from Hell (19,99 €), Mutant Mudds Collection (12,99 €), Yooka-Laylee (39,99 €), Bleed (14,99 €), Enter the Gungeon (14,99 €), Crawl (14,99 €), Blossom Tales: The Sleeping King (14,99 €) et Hammerwatch (9,99 €). Bonne digestion !


Gunbird (arcade, 6,99 €)GUNBIRD (Switch)
(arcade, 1994 au Japon)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : Psikyo/Zerodiv
Date de sortie eShop : 07/12/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Gunbird]

Gunbird est, après Sengoku Ace (1993) et avant Strikers 1945 (1995), le deuxième shoot ’em up du studio Psikyo. Grand spécialiste du genre, il a été fondé par d’anciens employés de Video System dont le créateur du premier Aero Fighters/Sonic Wings (1992) ; on retrouve d’ailleurs beaucoup de ses mécaniques dans les jeux Psikyo comme l’ordre des niveaux en partie aléatoire et le fameux second « loop » bien plus difficile ! Et c’est le cas dans Gunbird qui comporte d’autres éléments emblématiques du studio, comme les cinématiques truffées d’humour entre les stages et le fait que le joueur perde ses power-ups, voire ses bombes s’il est au niveau minimum, quand il se fait toucher… Porté par Atlus en 1995 sur Saturn et PlayStation au Japon, le jeu a eu beaucoup de succès dans les sections import de la presse française de l’époque… Car s’il a bien fait une arrivée (plus que tardive, en 2002) sur la console de Sony en Occident, c’est dans une version tristement célèbre rebaptisée Mobile Light Force, et expurgée par XS Games de son scénario et de ses cinématiques. Elle avait fait d’ailleurs un retour pas vraiment désiré sur Steam durant l’été 2015, privée en plus de son mode deux joueurs !


Top Hunter: Roddy & Cathy (Neo·Geo MVS, 6,99 €)TOP HUNTER: RODDY & CATHY (Switch)
(Neo·Geo MVS, 18 mai 1994 au Japon)
Catégorie : action/plateformes
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 07/12/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…TOP-HUNTER.html

Top Hunter: Roddy & Cathy fait partie de ces jeux d’action/plateformes comme Spinmaster qui ne sont pas forcément méconnus des joueurs, mais plutôt injustement snobés parce qu’ils n’appartiennent pas au(x) genre(s) phare(s) de la Neo·Geo… Il faut dire qu’à l’époque de sa sortie, quand les cartouches n’avaient pas besoin de spéculation pour coûter un bras, le fait que ce titre coloré soit (pour une fois) très facile avait été perçu comme un défaut par une grande partie de la presse, qui reconnaissait pourtant ses qualités ludiques par ailleurs. Et aujourd’hui, ces dernières frappent davantage encore, comme son gameplay sur deux plans truffé de bonnes idées, ses quatre environnements qui influent sur ce dernier et qui changent selon l’ordre dans lequel on les aborde, ses coups spéciaux façon jeu de combat, ou encore la possibilité de monter à bord de méchas, ce qui en fait en plus un ancêtre de Metal Slug, en quelque sorte. Et puis il y en a, comme le site Neo·Geo Spirit de retour après quelques difficultés d’hébergement et qu’on remercie chaudement en passant, qui le trouvent au contraire très difficile… Comme quoi.


Bomberman: Panic Bomber (PC Engine CD-ROM², 7,99 €)BOMBERMAN: PANIC BOMBER (WII U)
(PC Engine Super CD-ROM², 22 décembre 1994 au Japon)
Catégorie : réflexion
Joueurs : 1-5
Éditeur : Hudson/Konami
Date de sortie eShop : 07/12/2017
Prix : 7,99 €
Page du jeu : [Bomberman: Panic Bomber]

Panic Bomber est un spin-off de la série Bomberman qui décline son univers en puzzle game façon Puyo Puyo, genre très en vogue dans la première moitié des années 1990. Il nous fait donc empiler des têtes de Bomberman qui tombent par groupe de trois et qu’il faut réunir par couleur. Réaliser ces alignements récompense le joueur par une bombe que l’on peut placer librement sur sa pile, mais celle-ci ne sautera que si elle est prise dans la déflagration d’une bombe allumée qui tombe de temps à autre. Et bien sûr, effectuer des réactions en chaîne permet non seulement de libérer sa zone de jeu mais aussi d’encombrer de déchets celle de son adversaire… Certains ont estimé à l’époque que cela suffisait à le démarquer d’un genre surpeuplé, d’autres non, mais le titre n’a pas laissé beaucoup de traces d’autant qu’il n’a presque pas quitté le Japon, y compris sur Super Famicom, PC-98 ou encore Neo·Geo – en plus au format MVS uniquement via le studio Raizing, l’année d’avant le coup d’éclat de Battle Garegga (1996). Au final, la seule version qui semble être sortie en Occident est le portage Virtual Boy – c’est dire !


Salamander (PC Engine, 5,99 €)SALAMANDER (WII U)
(PC Engine, 6 décembre 1991 au Japon)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : Konami
Date de sortie eShop : 07/12/2017
Prix : 5,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…/Salamander.html

Comme on le rappelait dans notre podcast dédié à la PC Engine, Konami est arrivé tardivement sur la console, même s’il s’est fort bien rattrapé avec des titres de qualité comme Dracula X… Ainsi, Salamander est sorti plus de cinq ans après l’original en arcade, et surtout moins d’un mois après le portage de Gradius, réédité en février. Pour mémoire, il s’agit d’un spin-off de ce dernier connu sous le nom de Life Force en Occident, et modifiant le système de power-ups, alternant les scrollings horizontaux et verticaux, et ajoutant un mode deux joueurs toujours bienvenu. Mais cette adaptation se montre peut-être plus réussie que celle de Gradius, ajoutant des checkpoints, améliorant l’animation des ennemis et même les musiques du jeu d’arcade ; elle est donc sans doute plus recommandable, comme sur NES d’ailleurs. Après, avec son fameux système très pénalisant où l’on perd toutes ses améliorations, notamment de vitesse, chaque fois que l’on est touché, ce shoot ’em up se réserve comme toujours à un public averti.


The Last Blade (Neo·Geo MVS, 6,99 €)THE LAST BLADE (Switch)
(Neo·Geo MVS, 5 décembre 1997 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 14/12/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…THE-LAST-BLADE-1316622.html

Après l’excellent Samurai Shodown IV (1996), la série avait été mise en pause sur cartouche Neo·Geo pour faire une incursion dans le RPG, dans la 3D sur Hyper Neo·Geo 64, et en version nomade sur Neo·Geo Pocket… En attendant le come-back de 2003, il fallait donc un nouveau représentant du combat à l’arme blanche sur le standard, et The Last Blade remplit parfaitement ce rôle même si son action se déroule quelques décennies plus tard dans une ambiance bien différente. Mais surtout, le gameplay n’a pas grand-chose à voir avec par exemple deux modes Power et Speed, que l’on choisit avant l’affrontement à la manière d’un The King of Fighters ’97 sorti quelques semaines plus tôt. Et comme il s’agit d’un premier épisode, on revient forcément à un nombre de personnages restreint, douze plus deux à débloquer via une manipulation, mais on a au moins une superbe arène dédiée pour chacun d’entre eux. D’ailleurs, le jeu profite d’une réalisation exceptionnelle, avec une multitude de détails graphiques, une animation sans faille et de jolies musiques mélancoliques… Mais on pourra lui préférer sa suite pour le moment uniquement disponible sur PlayStation 4, et dans une version jouable en ligne.


Battle Lode Runner (PC Engine, 5,99 €)BATTLE LODE RUNNER (WII U)
(PC Engine, 10 février 1993 au Japon)
Catégorie : plateformes/réflexion
Joueurs : 1-5
Éditeur : Hudson/Konami
Date de sortie eShop : 14/12/2017
Prix : 5,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…/Battle-Lode-Runner.html

Bien que Hudson Soft ait notamment fait fortune avec son portage de Lode Runner sur Famicom, comme on le rappelait dans notre podcast dédié à la PC Engine, la première adaptation du classique de Douglas E. Smith (1960-2014) sur la console avait été paradoxalement signée Pack-in Video, en 1990. Or celle-ci était très fidèle à l’original de 1983 sur le plan de la réalisation, et ne tirait donc pas vraiment parti de son support… D’où l’intérêt de cette nouvelle version par Hudson cette fois, et qui bénéficie pour commencer d’une sympathique refonte graphique dans la veine d’un Bomberman. Le principe indémodable reste bien entendu inchangé, mais on a droit à plusieurs modes de jeu, dont un habituel (pour la série) éditeur de niveaux et surtout du multijoueur jusqu’à cinq ! Trois variantes sont alors proposées : Survival où le dernier joueur vivant gagne, Escape où il faut trouver le lingot d’or qui fera apparaître l’échelle menant à la sortie, et enfin Tag Match où les joueurs doivent piéger leurs adversaires en équipe.


Bomberman '93 (PC Engine, 5,99 €)BOMBERMAN  ’93 (WII U)
(PC Engine, 11 décembre 1992 au Japon, 1993 aux États-Unis)
Catégorie : party game
Joueurs : 1-5
Éditeur : Hudson/Konami
Date de sortie eShop : 14/12/2017
Prix : 5,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…/Bomberman-93-276434.html

Comme son nom ne l’indique pas forcément, il s’agit du deuxième épisode de la série de Hudson Soft sorti sur la console après un premier Bomberman (tout court) publié deux ans plus tôt, en décembre 1990. La recette indémodable de la série est évidemment inchangée et l’on peut toujours jouer à cinq via l’emblématique quintupleur, mais cette cuvée ’93 jouit d’une réalisation moins austère, avec une intro rigolote et des boss plus sympas. Et elle voit surtout l’ajout d’éléments de gameplay qui enrichissent encore la formule et perdureront d’ailleurs, comme les tapis roulants et les téléporteurs. Cela étant, son mode solo reste assez fastidieux – il est toujours nécessaire d’éliminer tous les ennemis pour passer au niveau suivant – et en tout cas moins intéressant que celui de… Bomberman ’94, réédité en février ! Alors certes, ce dernier n’est jamais sorti aux États-Unis et contient donc un peu de textes en japonais, mais cela n’a jamais été gênant dans ce type de jeu ; mieux vaut opter pour lui à moins d’être complétiste.


Lords of Thunder (PC Engine CD-ROM², 7,99 €)LORDS OF THUNDER (WII U)
(PC Engine S.CD-ROM², 23 avril 1993 au Japon, 1993 aux États-Unis)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1
Éditeur : Hudson/Konami
Date de sortie eShop : 14/12/2017
Prix : 7,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…/Lords-of-Thunder.html

Considéré comme la suite spirituelle de Gate of Thunder (1992), puisqu’il a été aussi conçu par la Red Company (la série Bonk) et porte un titre similaire, Winds of Thunder au Japon, ce shoot ’em up se révèle toutefois très différent. Sur le plan de l’univers, déjà, la science-fiction plus traditionnelle pour le genre laisse ici sa place à une heroic fantasy rappelant beaucoup Les Chevaliers du Zodiaque, et la musique délaisse le rock progressif pour oser le heavy metal. Mais il s’en démarque aussi beaucoup côté gameplay, en dehors du scrolling également horizontal. Tout d’abord, on peut choisir son niveau à l’instar de Thunder Force III (1990), référence évidente de son prédécesseur, ainsi que l’armure parmi quatre que porte notre chevalier (qui définit son tir) avant chacun d’entre eux. Mais ce dernier dispose également d’une épée au corps-à-corps, peu commune dans le genre, et on a même droit à une boutique où acquérir des items grâce à l’argent collecté. Cependant, en dépit de la présence d’une jauge de vie, la difficulté est nettement moins progressive que dans Gate of Thunder d’autant que l’on peut donc aborder les niveaux dans l’ordre de son choix. Pour cette raison et pour d’autres, les puristes préfèrent en général ce dernier, mais l’un comme l’autre figurent en bonne place au panthéon du shoot ’em up.


Romancing SaGa 2 (Super Famicom, 24,99 €)ROMANCING SAGA 2 (Switch)
(Super Famicom, 10 décembre 1993 au Japon)
Catégorie : RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Squaresoft/Square Enix
Date de sortie eShop : 15/12/2017
Prix : 24,99 €
Page du jeu : [Romancing SaGa 2]

Si Romancing SaGa 2 est bien le deuxième épisode sorti sur Super Famicom comme son nom l’indique, c’est en fait le cinquième de la série Sa·Ga qui a débuté en 1989 par une première trilogie sur Game Boy, connue en Occident en tant que Final Fantasy Legend. Elle avait été justement créée par Akitoshi Kawazu, game designer sur les deux premiers Final Fantasy, afin d’offrir un RPG à la portable de Nintendo. Mais, s’il avait fait le choix judicieux sur ce format de privilégier les micro-récits au détriment d’une narration de longue haleine, il a aussi fait ceux plus discutables d’un monde ouvert, de davantage de personnalisation et d’une difficulté bien plus relevée, avec des morts permanentes et des compétences qui s’améliorent en les utilisant plutôt que via un système d’expérience classique. Une formule qui ne sera pas du goût de chacun puisque, si cet épisode s’est quand même écoulé à 1,5 millions d’exemplaires sur la 16-bit, il n’a obtenu qu’un modeste 26/40 dans le très consensuel Famitsu. Pourtant, il met davantage l’accent sur la narration cette fois, qui s’étend sur plusieurs générations ; cela rappelle d’ailleurs Dragon Quest V sorti l’année précédente bien que l’on change ici à chaque génération de protagoniste et d’équipiers – un autre aspect qui pourra rebuter…


Pulstar (Neo·Geo MVS, 6,99 €)PULSTAR (Switch)
(Neo·Geo MVS, 28 août 1995 au Japon)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 21/12/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…PULSTAR-1319321.html

Prédécesseur de Blazing Star (1998), Pulstar est le premier jeu Neo·Geo à faire usage de la 3D précalculée, alors que la technique a été popularisée quelques mois plus tôt par Donkey Kong Country et Killer Instinct. Mais à sa sortie, ce n’est que le quatrième shoot ’em up à scrolling horizontal sur la console, après le très bon Last Resort (1992) notamment. Et lui aussi s’inspire beaucoup de R-Type, avec son tir chargé et ses modules venant en soutien du Dino246. Le jeu en met évidemment plein la vue avec ses (courtes) cinématiques en images de synthèse et ses boss gigantesques, même si cette réalisation foisonnante nuit parfois à la lisibilité. Mais malgré la possibilité de choisir le niveau par lequel on commence (parmi les quatre premiers, ou n’importe lequel des huit avec une astuce), la difficulté demeure assez élevée. Il faut dire que la moindre vie perdue nous fait repartir non seulement au dernier checkpoint, mais nous prive aussi de tout l’arsenal accumulé… Certains puristes dénigrent aussi son classicisme et son rythme trop lent, mais on lui reprochera surtout son mode deux joueurs, hélas uniquement chacun son tour.


VS. Super Mario Bros. (arcade, 6,99 €)VS. SUPER MARIO BROS. (Switch)
(arcade, 1986)
Catégorie : plateformes
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Nintendo
Date de sortie eShop : 22/12/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [VS. Super Mario Bros]

Rien que son titre, qui laisse penser à un hack du classique de la NES où les joueurs feraient la course, est trompeur car le mode deux joueurs demeure alterné. En fait, cette version a clairement été pensée pour l’arcade, c’est-à-dire pour perturber ceux qui connaissent la version console par cœur et les inciter à multiplier les crédits… Ainsi, les premiers niveaux, tout en ressemblant à ceux de l’original, comportent pas mal de différences qui limitent les possibilités de gagner des vies (dont la fameuse astuce du niveau 3-1), sachant qu’un crédit perdu renvoie au début du premier niveau du monde courant. Heureusement que cette réédition permet de définir le nombre de pièces à réunir pour gagner des vies, car il n’y a que quatre champignons 1-up dans tout le jeu ! Les warp zones sont toujours présentes, certes, mais parfois plus difficiles d’accès et elles ne permettent pas d’aller plus loin que le monde 6. En outre, le monde 2 contient déjà des niveaux parcourus dans les mondes 6 et 7 sur NES et, dès le stage 3-2 et dans les derniers mondes, le level design est carrément inédit ou presque, car on le retrouve la même année dans le sadique Super Mario Bros. 2 japonais, alias The Lost Levels. Il s’agit donc d’une véritable curiosité, que l’on recommandera plutôt à ceux qui ont retourné l’original toutefois.


The King of Fighters ’96 (Neo·Geo MVS, 6,99 €)THE KING OF FIGHTERS ’96 (Switch)
(Neo·Geo MVS, 30 juillet 1996 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 28/12/2017
Prix : 6,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…THE-KING-OF-FIGHTERS-96.html

Après une cuvée ’95 qui corrigeait les défauts de son aîné, SNK fait le choix audacieux de chambouler les choses plutôt que de consolider les acquis. En apparence, ce nouvel opus n’offre qu’une seule équipe de plus pour 27 combattants, mais on note quelques remplacements comme Leona à la place de son père adoptif Heidern, le duo Mature et Vice qui accompagne désormais Iori, et une équipe de boss menée par Geese Howard. Mais outre l’apparition d’un mode Survivor, c’est surtout le gameplay qui subit le plus de changements : quatre niveaux de sauts au lieu de deux, une garde aérienne héritée de Fatal Fury 3 (1995) qui peut être brisée en cas d’excès cependant, disparition de l’esquive (sauf pour Goro et Clark) au profit de roulades avant et arrière… De manière générale, cet épisode particulièrement vif encourage l’attitude offensive en réduisant aussi la portée des projectiles. Bénéficiant également d’une refonte graphique qui profite notamment aux décors, superbes, et de musiques pour la plupart inédites et très réussies, il marque un tournant mais souffre toutefois de ses audaces, puisque les puristes décèleront des bugs et des problèmes d’équilibrage inhérents à toute nouvelle formule…


Double Dragon (arcade, 6,99 €)DOUBLE DRAGON (Switch)
(arcade, juillet 1987)
Catégorie : beat ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : Technōs Japan/Arc System Works
Date de sortie eShop : 28/12/2017
Prix : 9,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…DOUBLE-DRAGON.html

La genèse de Double Dragon, que l’on peut aussi bien retrouver dans la biographie de notre membre d’honneur Yoshihisa Kishimoto que dans Pix’n Love #7, repose sur l’idée de développer le concept de Renegade. Le but de Technōs Japan est alors d’offrir un mode deux joueurs en simultané et davantage d’interaction avec le décor, et avec les armes des ennemis que l’on peut enfin ramasser pour les retourner contre eux. De plus, outre l’influence du film The Warriors (1979, Les Guerriers de la Nuit), déjà ressentie dans la version occidentale de Nekketsu Kōha Kunio-kun, Kishimoto a voulu rendre hommage à son idole Bruce Lee, et l’on retrouve d’ailleurs l’un des idéogrammes de l’art martial qu’il a créé, le Jeet Kune Do, dans le titre japonais du jeu, Sōsetsuken. Nettement plus agréable à jouer que son prédécesseur, bien qu’il ne soit pas exempt de bugs, le titre a marqué par son scrolling par étapes et par sa musique inoubliable signée Kazunaka Yamane. Il a été élu meilleur jeu d’arcade de l’année devant After Burner, R-Type, Super Contra ou encore Shinobi, et a eu lui-même une grande descendance. Ses suites directes ne sont pas forcément les meilleures, mais Double Dragon II: The Revenge sur NES est réussi et Double Dragon Advance exceptionnel. Plus près de nous, Double Dragon: Neon est très sympathique.


Je vous donne donc rendez-vous le dernier jeudi de janvier pour le point sur les sorties !

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