Alors que l’on avait eu droit en avril à une séance de rattrapage en la matière, il n’y a rien à se mettre sous la dent côté rééditions Neo·Geo en mai, à moins de compter la sortie demain sur PlayStation 4 de Metal Slug XX, le portage enrichi sur PSP du pas si rétro Metal Slug 7 (2008) de la DS… En revanche, le mois a vu le retour des jeux PlayStation 2 d’une certaine manière, en réalité douze classiques déjà réédités mais cette fois disponibles en streaming via le PlayStation Now par abonnement de 14,99 € par mois : Ape Escape 2, Arc : Le Clan des Deimos, Dark Chronicle, Dark Cloud, Everybody’s Tennis, FantaVision, Forbidden Siren, Kinetica, Okage: Shadow King, Primal, Rogue Galaxy et Wild Arms 3. Or deux d’entre eux nous avaient échappé à leur sortie et on profite donc de l’occasion pour les aborder ci-dessous. Enfin, il y a eu deux autres grosses sorties côté rééditions aujourd’hui : les compilations SEGA Mega Drive Classics (29,99 €) et Street Fighter 30th Anniversary Collection (39,99 €). Et en matière de néorétro, la PlayStation 4 est loin d’être boudée avec Battlezone Gold Edition (34,99 €), Death Road to Canada (14,99 €), Raging Justice (12,99 €), Phantom Trigger (24,99 €), Hyper Sentinel (14,99 €), Horizon Chase Turbo (19,99 €), Reverie (12,49 €), Wizard of Legend (15,99 €), Fox n Forests (19,99 €), Moonlighter (19,99 €), Knights of Pen and Paper (14,99 €), Milanoir et le décevant Gekido Kintaro’s Revenge, ou encore Bloodstained (9,99 €) également disponible sur Vita. À ce propos, la portable a aussi accueilli Stardew Valley (14,99 €) en cross-buy, après une longue attente et encore deux jours de retard sur la date prévue. De quoi consoler peut-être les inconditionnels de la console suite à l’annonce de l’arrêt de la production de cartouches d’ici la fin de l’année fiscale (le 31 mars 2019) – sauf au Japon…
Important!
Mise à jour : Depuis la publication de notre bilan sont sortis Moonlighter (19,99 €), Knights of Pen and Paper (14,99 €), Milanoir (12,99 €) et Gekido Kintaro’s Revenge (14,99 €).
KINETICA (PS4)
(PlayStation 2, 14 octobre 2001 aux États-Unis)
Catégorie : course futuriste
Joueurs : 1-2
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 17/05/2016
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Kinetica]
Kinetica est le tout premier jeu créé par le Santa Monica Studio de Sony, deux ans avant War of the Monsters (2003), et sur lequel a notamment œuvré David Jaffe alors surtout connu pour la série Twisted Metal, très populaire aux États-Unis. D’ailleurs, ce jeu de course futuriste est curieusement inédit en Europe – à part en Espagne semble-t-il, ce qui explique sans doute que sa réédition ait échappé à votre serviteur il y a deux ans –, peut-être afin d’éviter la comparaison avec le britannique WipEout, également baigné de musique techno. Cela dit, Kinetica se démarque du genre par ses pilotes qui n’utilisent pas de véhicules mais portent des combinaisons dotées de roues aux mains et aux pieds ; un artbook détaillant ces personnages était d’ailleurs fourni avec le jeu. En termes de gameplay, les compétiteurs peuvent rouler sur les murs et le plafond, et un système de figures permet d’augmenter la jauge de boost, de même que des cristaux à ramasser sur la piste qui comporte également des bandes accélératrices. Hélas, si la réalisation graphique est très détaillée pour l’époque, le framerate a parfois du mal à suivre et l’accent mis sur les cascades, comme le tracé parfois alambiqué des circuits, tendent à amoindrir la sensation de vitesse. Mais, si ce jeu est clairement tombé dans l’oubli avec le temps, son moteur éponyme sera réutilisé par les deux God of War qui feront entrer ses développeurs dans l’Histoire.
APE ESCAPE 2 (PS4)
(PlayStation 2, 18 juillet 2002 au Japon, 14 mars 2003 en Europe)
Catégorie : action/plateformes
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 02/08/2016
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Ape Escape 2]
Trois ans après un volet inaugural passé injustement inaperçu sur la première PlayStation, cette suite n’est techniquement pas le premier épisode paru sur PlayStation 2 puisque le spin off Pipo Saru 2001 était sorti l’année d’avant sur la console. Mais Ape Escape 2 retrouve le concept de l’original, c’est-à-dire un jeu de plateformes pensé pour une manette munie de deux sticks analogiques et dans lequel on doit capturer des singes disséminés dans les niveaux à l’aide de divers gadgets. Trois d’entre eux font d’ailleurs leur apparition dans ce jeu : le Bananarang qui attire les singes à l’odeur, le canon à eau et l’électroaimant. Le joueur est aussi désormais accompagné de Pipotchi qui peut lui donner des conseils et lui venir en aide, et des pièces à ramasser permettent de débloquer des bonus dont trois mini-jeux. À moins d’être réfractaire à son ambiance débile ou à son obsession de vouloir utiliser tous les boutons de la manette, le jeu reste très plaisant et plutôt bien réalisé, même s’il a souffert à l’époque de la comparaison avec Jak and Daxter (2001) et même avec Ratchet & Clank (2002), plus injuste encore car ce dernier n’est sorti avant qu’en Occident. De manière plus objective, cependant, on pourra reprocher à Ape Escape 2 sa trop grande facilité et son manque d’originalité côté level design.
Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi de juin pour le point sur les sorties !