Après un mois de mai à nouveau sans rééditions Neo·Geo, juin a encore fait figure de rattrapage en la matière sur le PlayStation Store, avec également un retour des classiques Irem de la même gamme Arcade Archives. On se retrouve ainsi avec Ghost Pilots, Gururin, Ninja Combat, Samurai Shodown IV, Sengoku 3, Stakes Winner et Super Sidekicks 2 d’un côté et avec 10-Yard Fight et Moon Patrol (6,99 € chacun) de l’autre. Par ailleurs, la PlayStation 4 a aussi accueilli une réédition PlayStation 2, mais on ne quitte pas pour autant l’univers de SNK puisqu’il s’agit de The King of Fighters Collection: The Orochi Saga qui sera disponible demain et dont on ne connaît donc pas encore le tarif. Côté néorétro, la console de Sony a été bien servie comme chaque mois avec Shaq Fu: A Legend Reborn (23,99 €), Super Bomberman R (39,99 €), Omega Strike (11,99 €), Slime-san: Superslime Edition (14,99 €), Lumines Remastered (14,99 €) disponible aujourd’hui même mais que nous n’aborderons que demain matin, ou encore le cultissime Ikaruga qui arrivera vendredi. Citons encore Riddled Corpses EX (11,99 €) et le RPG de Kemco Antiquia Lost (14,99 €) tous deux en cross-buy avec la Vita, qui a enfin accueilli ce mois-ci Cosmic Star Heroine (14,99 €) avec la même offre.
Important!
Mise à jour : Ajout des infos concernant The King of Fighters Collection: The Orochi Saga.
GHOST PILOTS (PS4)
(Neo·Geo MVS, 25 janvier 1991 au Japon)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 08/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Ghost Pilots]
Ghost Pilots est le tout premier shoot ’em up de la Neo·Geo, même si Alpha Mission II est sorti moins de deux mois plus tard… Comme ce dernier, il arbore un scrolling vertical et propose un gameplay classique, mais se déroule dans un univers de Seconde Guerre mondiale sans doute influencé par la série 19XX de Capcom, sans se baser (librement) comme elle sur des batailles réelles. Le jeu emploie deux boutons, l’un pour tirer et l’autre pour larguer des bombes, sachant que l’on choisit le type de ces dernières parmi trois variantes dont l’une dépend du style du niveau. Car l’une des rares originalités de Ghost Pilots est que les sept niveaux alternent (pour le premier et le dernier) ou se déclinent (pour les cinq autres) en rase-motte et haute altitude. Selon le cas, on affrontera donc des ennemis terrestres et amphibies ou bien exclusivement volants. Cela offre mine de rien pas mal de variété et allonge la durée de vie d’un titre assez difficile, avec des kamikaze à esquiver en plus des tirs ennemis ! Sa réalisation se montre sinon plutôt réussie mais l’ensemble n’est (assez logiquement compte tenu du contexte) pas très coloré.
GURURIN (PS4)
(Neo·Geo MVS, 25 mai 1994 au Japon)
Catégorie : réflexion/adresse
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 08/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Gururin]
Comme la plupart des jeux de réflexion Neo·Geo hormis l’inaugural Puzzled (1990) et les Magical Drop, Gururin n’est jamais sorti en cartouche AES et demeure de ce fait méconnu, mais à juste titre. Développé par le modeste studio FACE, il propose une variante pourtant originale d’un concept classique ; il s’agit de créer des alignements de trois personnages de même couleur mais, si l’on peut contrôler leur chute, c’est surtout en faisant pivoter le terrain de jeu sur lui-même que l’on chamboule leur agencement. Hélas, outre le fait que les personnages peuvent se donner la main et devenir ainsi inséparables, il est très difficile de prévoir les effets des rotations, et la plupart des joueurs se contenteront de tourner la zone de jeu frénétiquement en espérant réaliser des combinaisons… À deux joueurs, le fait qu’un rire horripilant retentit chaque fois qu’on envoie des têtes de mort à son adversaire peut rendre les parties d’autant plus endiablées, mais il existe sur le support des titres autrement plus intéressants et mieux réalisés.
NINJA COMBAT (PS4)
(Neo·Geo MVS, 24 juillet 1990 au Japon)
Catégorie : beat ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 08/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Ninja Combat]
Sorti trois mois seulement après le lancement de la Neo·Geo, ce second jeu signé Alpha Denshi après Magician Lord est donc le tout premier beat ’em up du standard, précédant ainsi les médiocres Sengoku et Burning Fight l’année suivante… Et Ninja Combat n’est hélas pas bien meilleur. Certes, son gameplay à trois boutons est (un peu) plus élaboré et une fois vaincus, les demi-boss se joignent à vous façon Sengoku 3 (2001), même si ces trois personnages supplémentaires ont une arme dédiée et ne peuvent donc pas en ramasser. On retiendra aussi l’énorme boss final qui faisait son petit effet dans les magazines de l’époque, mais la réalisation graphique demeure très inégale et son principal problème vient de sa difficulté excessive. On passe ainsi son temps à mourir, pris en sandwich entre les ennemis, et la palette de coups n’est pas assez riche pour empêcher l’ensemble de devenir répétitif et laborieux, malgré sa brièveté… Dans la lignée de Gang Wars (1989) du même développeur, déjà édité par SNK, Ninja Combat sera accueilli par un tiède 22/40 dans Famitsu, mais son univers sera néanmoins recyclé dans Ninja Commando (1992), bien plus convaincant mais dans un genre très différent : le run and gun.
SAMURAI SHODOWN IV: AMAKUSA’S REVENGE (PS4)
(Neo·Geo, 25 octobre 1996 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 08/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Samurai Shodown IV]
Alors qu’il entamait la série sur Switch, Samurai Shodown IV: Amakusa’s Revenge nous arrive dans un ordre plus logique sur PlayStation 4, mais l’attente aura pu paraître longue aux fans de la saga vu que c’est sans doute le meilleur épisode avec Samurai Shodown II. Conçue en réaction au controversé troisième volet, cette seconde (et dernière) prequel du deuxième épisode joue en effet la carte du rétropédalage en supprimant les esquives aériennes, et la possibilité de passer dans le dos de l’adversaire sournoisement est plus lente et donc plus facile à contrer. Le casting incomplet du III est aussi corrigé par trois revenants et deux nouveaux venus, sachant que chaque personnage se décline toujours en deux versions, slash et bust. De plus, la jauge de Rage ne progresse plus manuellement mais de manière classique, en prenant des dégâts, et on peut même débuter un round avec une jauge pleine si l’on se suicide durant la manche précédente ! Enfin, une autre particularité de cet épisode tient dans le mode Story en temps limité. Néanmoins, si les graphismes ont été retouchés pour un rendu plus cartoon, on pourra regretter par exemple la disparition des interactions avec le décor, et les musiques moins marquantes.
SENGOKU 3 (PS4)
(Neo·Geo MVS, 18 juillet 2001 au Japon)
Catégorie : beat ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 13/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Sengoku 3]
Sengoku 3 est non seulement le dernier des rares beat ’em ups de la Neo·Geo, mais c’est aussi l’un des derniers jeux de la console, alors que son constructeur connaît de graves difficultés financières… Il s’agit d’ailleurs justement du premier titre édité par SNK Playmore, et son développement a été confié à Noise Factory (Metal Slug 4, The King of Fighters: Maximum Impact) qui s’était déjà illustré dans le genre avec Gaia Crusaders (1999). Du coup, le jeu n’a plus beaucoup de rapport avec ses prédécesseurs, avec un univers moins fantastique qui donne parfois l’impression de jouer à un spin-off de Samurai Shodown. D’ailleurs, le gameplay a un feeling plus proche de celui d’un jeu de combat avec des combos et des juggles. Le jeu voit aussi le retour d’armes à ramasser et l’introduction d’une Power Gauge qui permet de lancer des techniques appelées Ninja Arts, propres à chaque personnage (au nombre de quatre plus deux boss à débloquer) et qui consomment plus ou moins de jauge ; l’Ultimate Ninja Art en nécessite une entière mais il est possible d’en stocker deux en plus de la jauge courante. Bien plus riche que ses prédécesseurs, offrant un menu d’options pour régler la difficulté et le nombre de vies, et profitant d’une réalisation forcément plus poussée (on regrettera juste un manque de variété dans les ennemis de base), Sengoku 3 est sans doute le meilleur beat ’em up de la console !
STAKES WINNER (PS4)
(Neo·Geo MVS, 27 septembre 1995 au Japon)
Catégorie : course
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 22/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Stakes Winner]
Développé par le studio Saurus, surtout connu chez nous pour le diptyque ultérieur Shock Troopers (1997-1998), Stakes Winner porte le sous-titre ronflant « Real Jocky (sic) Action Game ». Or en effet, il s’agit bien d’un jeu de course hippique, mais davantage orienté sur l’action et le contrôle de votre monture que sur les paris ou le management. Le gameplay se résume d’ailleurs à deux boutons, l’un pour agiter les rênes et l’autre pour donner un coup de cravache, et il s’agit tout simplement de bien doser les deux possibilités pour empêcher la jauge d’endurance du cheval de se vider, et conserver une bonne réserve pour le sprint final. On est donc loin d’une simulation avec la présence de bonus sur la piste : des carottes pour reprendre de l’endurance et des ailes pour un coup d’accélérateur ! Laborieux en solo du fait d’adversaires réglés pour multiplier les crédits, le jeu a davantage de potentiel à deux joueurs et il aurait sans doute été bienvenu de pouvoir se tirer la bourre à plus que ça. En tout cas, Stakes Winner demeure une sympathique curiosité de la Neo·Geo qui pourra charmer les amateurs d’équitation…
SUPER SIDEKICKS 2 (PS4)
(Neo·Geo MVS, 19 avril 1994 au Japon)
Catégorie : football
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 22/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Super Sidekicks 2]
De son nom complet Super Sidekicks 2: The World Championship, ou Tokuten Ō 2 – Real Fight Football au Japon, cette suite de Super Sidekicks (1992) en corrige les principaux défauts. Elle ajoute en effet la possibilité de changer de joueur en défense à l’aide du bouton C (qui permet d’effectuer des passes courtes en attaque), elle réduit la taille des buts et raccourcit les tirs qui avaient tendance à causer trop de touches dans le précédent jeu. Au rayon des nouveautés, on notera surtout la vue rapprochée derrière le joueur au moment de marquer (et donc pas seulement lors des coups francs et penalties), qui permet de cadrer sa frappe même si le gardien est une véritable muraille lorsqu’il est contrôlé par l’IA. Enfin, le nombre d’équipes quadruple pour passer à quarante-huit, sachant que Super Sidekicks 3 montera jusqu’à soixante-quatre. Mais ce dernier, quoique globalement supérieur à son prédécesseur, en conserve fortement les bases et les plus impatients, pas trop regardants sur l’aspect simu, n’auront donc peut-être pas besoin de l’attendre pour se plonger dans l’ambiance de la Coupe du monde…
10-YARD FIGHT (PS4)
(arcade, décembre 1983 au Japon)
Catégorie : football américain
Joueurs : 1-2
Éditeur : Irem
Date de sortie PSN : 22/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [10-Yard Fight]
10-Yard Fight fait partie de ces rééditions dont la valeur est avant tout historique, puisque ce jeu d’un développeur pourtant japonais, Irem, est considéré comme la première vraie simulation de football américain. En réalité, RealSports Football était sorti l’année d’avant sur Atari 2600 mais faisait naturellement d’énormes concessions vis-à-vis d’une discipline assez complexe à retranscrire en jeu vidéo. Cela dit, 10-Yard Fight en fait aussi puisqu’il a beau afficher cette fois neuf joueurs par équipe (au lieu de cinq sur 2600), il en manque toujours deux et il n’est pas possible de choisir ses stratégies… Il rappelle en ce sens son contemporain Pro Soccer (1983), le tout premier jeu de notre membre d’honneur Yoshihisa Kishimoto, qui ne simulait que la phase offensive du football mais parvenait quand même à retranscrire le feeling de la discipline tout en offrant un certain réalisme visuel pour l’époque. Mais en plus, le jeu original n’était jouable à deux qu’en alternance, et Hamster a donc judicieusement réuni ici cette réédition avec sa suite, Vs. 10-Yard Fight (1984), qui ajoute comme son nom l’indique du multijoueur en un-contre-un.
MOON PATROL (PS4)
(arcade, 1982)
Catégorie : run and gun
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Irem
Date de sortie PSN : 22/06/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Moon Patrol]
Moon Patrol est un classique important de l’Histoire du jeu vidéo pour plusieurs raisons. Il a premièrement révélé la société Irem, créée pour l’anecdote par le fondateur de Capcom en 1974 sous le nom IPM comme on l’apprend dans le livre L’Histoire de Capcom – 1983/1993 : Les Origines. C’est aussi, avec Jungle Hunt la même année chez Taito, le premier jeu à afficher un scrolling en parallaxe. Et l’innovation n’est pas que technique avec un gameplay préfigurant les runners et le run and gun, puisque l’on y contrôle un buggy lunaire qui doit éliminer les ennemis venant du sol comme des airs tout en sautant par-dessus les obstacles. Enfin, c’est l’une des premières créations de Takashi Nishiyama, qui signera également le tout aussi séminal Kung-Fu Master (1984) pour le même éditeur avant de partir chez Capcom, où il créera rien de moins que Street Fighter (1987)… Il y conçoit d’ailleurs aussi le shoot ’em up Section Z (1985) qui reprend la structure en séquences identifiées par des lettres de l’alphabet de Moon Patrol.
THE KING OF FIGHTERS COLLECTION: THE OROCHI SAGA (PS4)
(PlayStation 2, 20 avril 2006 au Japon, 26 février 2009 en France)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 27/06/2018
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [The King of Fighters Collection: The Orochi Saga]
The King of Fighters Collection: The Orochi Saga est en réalité le portage occidental de la compilation The King of Fighters: Orochi Hen (2006), troisième volume d’une série de rééditions PlayStation 2 baptisée Neo·Geo Online Collection. On a d’ailleurs déjà eu l’occasion d’évoquer le huitième, Fūun Super Combo (2007), le sixième, Fatal Fury Battle Archives Vol. 2 (2007), ainsi que le dixième volume, The King of Fighters ’98 Ultimate Match (2008), ressortis en décembre 2016, mars 2017 et en mars dernier respectivement. Et alors que Orochi Hen ne réunissait que trois épisodes de la série, les cuvées ’95 à ’97, cette version occidentale, également publiée sur Wii et PSP à l’époque, a le bon goût d’ajouter le volet inaugural mais surtout l’indispensable The King of Fighters ’98. Cela dit, le mode en ligne a été perdu en cours de route, et de manière générale les bonus proposés sont différents, avec un Challenge Mode en prime dans le dernier jeu et une galerie d’illustrations et de musiques chez nous. Pour les indécis qui n’auraient pas encore craqué pour l’un des cinq titres inclus réédités à l’unité dans la gamme Arcade Archives, cela permet donc d’avoir à petit prix la première moitié de la saga, sachant qu’il existe aussi une compilation The King of Fighters: NESTS Collection (2007) pour les volets ’99, 2000 et 2001.
Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi de juillet pour le point sur les sorties !