Comme en octobre, toujours pas de jeu SEGA AGES ce mois-ci, mais on sait désormais que Phantasy Star arrivera mi-décembre et cela n’a pas empêché novembre d’être bien chargé… Il a par exemple été marqué par le retour, non sans complications, des rééditions Data East de la gamme Johnny Turbo’s Arcade avec Super BurgerTime (7,99 €) pour le moment. Côté Nintendo Switch Online, on a eu droit à Metroid, Mighty Bomb Jack et TwinBee (1986) ainsi qu’à la version SP de Gradius (1986) et, côté Arcade Archives (6,99 € chacun), à Urban Champion, à l’inattendu Atomic Robo-Kid, au carrément obscur Route-16 ainsi qu’à Pleasure Goal, Thrash Rally, Stakes Winner 2, King of the Monsters 2 et Neo·Geo Cup ’98 sur Neo·Geo. Toujours en matière de rééditions, on retiendra les compilations SNK 40th Anniversary Collection (39,99 €) et R·Type Dimensions EX (14,99 €) mais aussi Syberia 1 & 2 (34,99 €), l’arrivée surprise de Grim Fandango Remastered (12,99 €) et celle, improbable, de Saboteur! (7 €). Enfin, la moisson a encore été délirante côté néorétro : Moonlighter (24,99 €), Road Redemption (19,99 €), Operation Pig (9,99 €), Mercenaries Wings: The False Phoenix (12,99 €), Battlezone Gold Edition (34,99 €), Mother Russia Bleeds (14,99 €), Super Hydorah (19,95 €), Party Hard (14,99 €), 99Vidas (8,99 €), Horizon Chase Turbo (19,99 €), Rival Megagun (12,99 €)… Mais novembre n’est pas fini et on aura encore demain Coffee Crisis (7,99 €), Superbrothers: Sword & Sworcery EP (8,79 €) et I Am The Hero. Avec tout ça, on n’a du coup pas eu le temps d’aborder Toast Time: Smash Up! (8,99 €), version multijoueur d’un jeu disponible sur mobiles et sur Steam, le RPG Kemco mensuel Marenian Tavern Story (19,99 €) ou encore Moto Racer 4 (34,99 €), sorti initialement il y a deux ans, et aussi disponible en boîte.
PLEASURE GOAL (Switch)
(Neo·Geo CD, 19 juillet 1996 au Japon)
Catégorie : football
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK/Hamster
Date de sortie eShop : 01/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…PLEASURE-GOAL.html
De son nom (occidental) complet Pleasure Goal: 5 on 5 Mini Soccer, ce jeu de foot signé Saurus, principalement connu pour le diptyque Shock Troopers (1997-1998) mais aussi responsable d’un autre, Stakes Winner (1995-1996, voir ci-dessous), se distingue des autres titres du genre en se basant sur le futsal, comme l’indique encore plus clairement son nom japonais, Futsal. Il recherche ainsi une approche plus « arcade » (si c’est possible) que les Super Sidekicks, avec des matches à cinq contre cinq, donc, mais aussi un contenu beaucoup plus réduit : seize équipes, une seule coupe et peu d’options. À moins d’être friand de sa réalisation en 3D précalculée, pas forcément vilaine mais qui n’offre pas des animations plus réalistes qu’en 2D, le titre a donc un intérêt relativement limité même pour les amateurs de ballon rond… À noter qu’en Occident, il n’est sorti qu’au format MVS et CD, et que cette cartouche est si rare que sa date de sortie n’est pas recensée par le Neo·Geo Museum – d’où la date de la version CD ci-dessus.
THRASH RALLY (Switch)
(Neo·Geo MVS, 8 novembre 1991 au Japon)
Catégorie : course
Joueurs : 1
Éditeur : SNK/Hamster
Date de sortie eShop : 08/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…THRASH-RALLY-1467774.html
À la sortie de la réédition de son successeur spirituel Over Top (1996), on avait expliqué que l’on pouvait lui préférer Thrash Rally, bien entendu moins joli en tant que jeu Neo·Geo de première génération, mais peut-être plus fun. Il faut dire qu’en un sens, comme les voitures sont plus petites à l’écran, cela augmente le champ de vision du joueur et améliore ainsi la lisibilité, d’autant que l’action est ici vue du dessus et non en vue isométrique. Outre un gameplay à deux boutons simple mais efficace, le titre offre deux modes, un championnat du monde et le Paris-Dakar (qui se termine ici au Cap), et six voitures aux capacités différentes avec l’ajout d’une moto, d’un buggy et d’un camion disponibles pour le fameux rallye lancé en 1978. Et comme son successeur, le jeu ne dispose d’aucune licence mais n’importe qui ayant joué à SEGA Rally (1994) reconnaîtra forcément quelques bolides, même s’il faudra être un connaisseur pour identifier les pilotes de l’époque, comme le Français Didier Auriol… En revanche, comme les rares titres (Riding Hero, League Bowling) qui utilisaient à l’époque la prise jack pour relier deux consoles en LAN, la fonctionnalité n’est hélas pas disponible dans cette réédition, ainsi uniquement jouable en solo.
URBAN CHAMPION (Switch)
(arcade, 1984)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : Nintendo/Hamster
Date de sortie eShop : 09/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…URBAN-CHAMPION.html
Après le déjà dispensable Excitebike (1984) en septembre, voici Urban Champion dont la version arcade, appelée elle aussi à tort Vs. Urban Champion alors qu’il s’agit déjà de un-contre-un sur NES, n’apporte hélas pas grand-chose à un jeu impopulaire même si elle est extrêmement rare – impossible de trouver le moindre flyer ! Sans doute inspiré par Boxing, le premier Game & Watch de la série Micro VS. System (des jeux électroniques munis de deux manettes) sorti quelques mois plus tôt, ce jeu de combat primitif nous propose de repousser à trois reprises notre adversaire au bord de l’écran, jusqu’à ce qu’il tombe dans une bouche d’égout. Pour ce faire, on dispose de coups de poing faible et fort, le premier coûtant autant d’endurance à celui qui le donne qu’à celui qui le reçoit, mais le second était lent et facile à parer. Car mine de rien, c’est le premier jeu de combat qui permet d’esquiver (en maintenant arrière), de bloquer de manière fiable (en maintenant haut ou bas selon le type d’attaque), et le premier où l’on peut être sonné (lorsque l’endurance tombe à zéro). Mais le genre a bien évolué depuis et cela paraît aujourd’hui bien léger en dehors de deux choses qui viennent briser la routine : des pots de fleur à éviter et des patrouilles de police qui nécessitent d’interrompre le combat pour ne pas se faire arrêter ! On pourra préférer à cette réédition celle de la 3DS dans la gamme 3D Classics…
STAKES WINNER 2 (Switch)
(Neo·Geo MVS, 24 septembre 1996 au Japon)
Catégorie : course
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK/Hamster
Date de sortie eShop : 15/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…STAKES-WINNER-2-1468834.html
Sortie un an presque jour pour jour après le premier épisode réédité en mai, cette suite ne révolutionne pas vraiment la formule d’un jeu s’adressant avant tout à un public de niche… La réalisation n’est pas forcément plus réussie et, si la maniabilité est un peu plus souple, l’apparition de malus sur la piste n’est pas forcément la bienvenue compte tenu du champ de vision restreint ; la position des objets est toutefois la même à chaque fois sur une course donnée, ce qui permet au moins de la mémoriser. Outre de nouveaux mini-jeux pour entraîner son canasson, cette suite offre le choix de circuits en Europe et aux États-Unis mais, en dehors de voir écrit « Belmont Park » ou « Longchamp » à l’écran pour s’y croire (un peu) plus, cela ne rend pas beaucoup plus attractif ce titre sans doute trop « arcade » pour les amateurs de la discipline.
ATOMIC ROBO-KID (Switch)
(arcade, novembre 1988 au Japon)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : UPL/Hamster
Date de sortie eShop : 15/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…Atomic-Robo-Kid-1468559.html
Si Atomic Robo-Kid jouit d’une aura culte encore aujourd’hui, c’est en partie grâce à son protagoniste atypique mais aussi parce que ce shoot ’em up signé UPL était livré avec le Combo AV, un Supergun sorti fin 1992 pour la coquette somme de 3250 F (715 € avec l’inflation) – le jeu comme la machine ont d’ailleurs été testés dans Consoles+ n°14 (pages 42-45). Les joueurs moins fortunés se sont donc rabattus sur les portages micros (Commodore 64, Amiga, Atari ST et X68000 au Japon), PC Engine et Mega Drive, ce dernier adoucissant (un peu) la difficulté en supprimant le temps limité… mais aussi en ralentissant l’action. Car si le magazine le trouvait plutôt facile à l’époque, le jeu ne laisse pourtant pas tellement le droit à l’erreur, avec une sorte de Pac-Man géant qui viendra vous manger si vous n’êtes pas assez rapide ! Et l’ensemble est assez déroutant, avec son level design labyrinthique et aux multiples embranchements, et son scrolling libre et multidirectionnel qui permet d’afficher des monstres plus gros que l’écran, même si on peut parfois contourner certains ennemis pour accéder à la sortie… Pour se défendre, notre petit robot peut heureusement ramasser des bonus que l’on peut changer en tirant dessus : trois types de power-ups (bouclier, tir rapide et accélérateur) et quatre armes. Mais on perd ce qui est équipé en cas de mort, et il faudra sacrifier une vie pour acheter un bonus auprès du marchand !
KING OF THE MONSTERS 2 (Switch)
(Neo·Geo MVS, 25 mai 1992 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie eShop : 22/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [King of the Monsters 2]
Comme on l’expliquait au moment de la réédition de son prédécesseur en janvier, cette suite sortie un peu plus d’un an après change quelque peu la formule. En effet, alors que le premier était une sorte d’hybride entre Rampage (1986) et un jeu de catch, on a cette fois affaire à un beat ’em up plus classique, d’ailleurs jouable en coopération même si un mode un-contre-un (forcément rudimentaire) est proposé. En conséquence, le gameplay évolue avec moins de prises – et on ne peut plus courir – et surtout la moitié du casting passe à la trappe, ne conservant que les trois personnages les plus emblématiques, les clones de Godzilla, King Kong et d’Ultraman qui ont toutefois évolué entretemps ; le gorille géant est devenu Mécha-King Kong Cyber Woo par exemple. Plus joli que son prédécesseur, King of the Monsters 2 offre aussi des décors plus variés (dont Paris) et quelques nouveautés comme des items à ramasser (typiquement cachés dans les immeubles qu’on peut lancer), deux stages bonus et la possibilité de régler la difficulté qui manquait cruellement à l’original, même si ça reste très difficile. Hélas, d’un autre côté, l’ambiance de film catastrophe est moins réussie avec des villes un peu désertes, et d’un jeu de combat moyen mais atypique on aboutit à un beat ’em up banal et franchement médiocre…
SUPER BURGERTIME (Switch)
(arcade, 1990)
Catégorie : plateformes
Joueurs : 1-2
Éditeur : Data East/FTE Games
Date de sortie eShop : 22/11/2018
Prix : 7,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…Super-Burger-Time-1472289.html
BurgerTime (1982) s’était d’abord doté d’un spin-off, Peter Pepper’s Ice Cream Factory (1984), sur le même DECO Cassette System mais qui changeait la formule puisqu’il fallait cette fois, comme son nom le suggère, pousser des boules de glace sur des cônes. Jamais porté sur micros ou consoles et réédité pour la toute première fois depuis sa sortie en arcade, Super BurgerTime (1990) est en quelque sorte un remake de l’original au gameplay enrichi, forcément bien plus détaillé sur le plan graphique malgré une palette de couleurs quelque peu criarde. On y incarne les deux jumeaux du protagoniste de l’original, Peter Pepper, ajoutant ainsi du jeu à deux en coopération bienvenu compte tenu de la difficulté ! Le principe reste sinon le même et il s’agit toujours de fabriquer des burgers en faisant tomber les ingrédients les uns sur les autres, mais il faut désormais sauter dessus un certain nombre de fois (selon leur taille) plutôt que de les piétiner tout du long, l’aspect plateformes étant ainsi plus prononcé… Outre l’ajout de nouvelles armes en plus du classique poivrier et de bonus comme une cape d’invincibilité à récupérer sur les côtés des niveaux, le jeu voit l’apparition de boss dans le quatrième et dernier stage de chacun des cinq mondes. Et on les affronte en leur lançant des burgers à la figure – pas très écoresponsable !
NEO·GEO CUP ’98 (Switch)
(Neo·Geo MVS, 28 mai 1998 au Japon)
Catégorie : football
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK/Hamster
Date de sortie eShop : 29/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…NEO-GEO-CUP-98.html
Le mois de novembre débute et termine par du foot côté Neo·Geo mais toujours pas avec The Ultimate 11: SNK Football Championship (1996), le quatrième volet de la série Super Sidekicks. On passe en effet directement au cinquième (et dernier), Neo·Geo Cup ’98: The Road to the Victory, même s’il y a quelque chose de logique à commencer par lui, au-delà des vingt ans qu’il fête. Car comme on l’expliquait au moment de la réédition de Super Sidekicks 3: The Next Glory (1995) mi-juin, il s’agit en fait d’une ressortie de ce dernier pour surfer sur la Coupe du monde. Ainsi, le jeu est rigoureusement le même en termes de réalisation et de gameplay, les différences se limitant au contenu. Ainsi, une demi-douzaine d’équipes ont été remplacées par d’autres ayant participé au championnat, et les matches de qualification opposent le joueur à un adversaire du même groupe que son équipe – hormis quelques erreurs. N’ayant aucune licence officielle, le titre ne figure toujours pas les noms des vrais joueurs même si, là encore, ils ont parfois été changés pour ressembler davantage à ceux des participants de la Coupe du monde… Elle est donc largement dispensable si l’on possède Super Sidekicks 3 mais, étant bien plus rare (et donc chère) en cartouche, cette version intéressera sans doute les amateurs de curiosités.
ROUTE-16 (Switch)
(arcade, 1981 au Japon)
Catégorie : labyrinthe
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Tecmo/Hamster
Date de sortie eShop : 29/11/2018
Prix : 6,99 €
Page du jeu : https://www.nintendo.fr/…ROUTE-16-1475605.html
Route-16 nous ramène à une époque où les genres n’étaient pas encore bien définis, où son développeur Sunsoft officiait sous le nom Sun Electronics Corporation, où son éditeur Tecmo s’appelait encore Tehkan, et alors que le distributeur de la borne aux États-Unis, Centuri, était encore l’un des six plus grands dans le domaine de l’arcade, avant de fermer en 1985… Sans doute influencé par Rally-X (1980), il met lui aussi en scène une voiture de course dans un labyrinthe (!) où elle doit collecter des sacs d’argent (!!) tout en évitant la panne de fuel et les véhicules adverses. Et si elle ramasse un drapeau, ces derniers se transforment pendant un temps limité en argent que l’on peut alors courser façon Pac-Man (1980). Hélas plus austère visuellement que ses modèles, le jeu offre toutefois une particularité originale ; le labyrinthe est en fait composé de seize « salles » (d’où son nom) et lorsque l’on quitte l’une d’elles, on passe à une vue éloignée ! Une mécanique impressionnante pour l’époque même si la transition brutale n’est pas sans causer d’accidents… Ce titre obscur n’a été porté que sur la confidentielle Arcadia 2001, mais a fait son retour dans une version améliorée sur Famicom sous le nom Route-16 Turbo (1985). Cette dernière a été rééditée sur PlayStation en 2001 aux côtés d’Atlantis no Nazo (1986) du même développeur, plus connu au Japon puisqu’il est inclus dans la Famicom Mini.
Je vous donne donc rendez-vous le dernier jeudi de décembre pour le point sur les sorties !