CASTLEVANIA : The Adventure Rebirth – WiiWare
Catégorie : action/aventure
Joueurs : 1
Éditeur : Konami
Date de sortie : 26/02/2010
Wii Points : 1000
Succédant à Gradius Rebirth et Contra Rebirth, ce Castlevania en reprend l’essence néo-rétro mais n’est ni tout à fait un remake comme le premier, ni un jeu original comme le second. Comme son nom l’indique, il s’inspire de l’épisode médiocre sorti sur Game Boy en 1989, mais sa réalisation et son level design sont tellement différents qu’au final le modèle est méconnaissable, et ce n’est pas plus mal ! Résolument old-school, cet épisode renoue avec les opus plus linéaires et dépourvus d’éléments de RPG, ce qui ne l’empêche pas d’être captivant…
On retrouve tous les classiques : l’indispensable fouet, les cœurs par dizaines (qui ne redonnent toujours pas d’énergie au grand désarroi des profanes !), les rares rosbifs souvent planqués dans les murs, les armes secondaires (crucifix, couteau, eau bénite, etc.), les escaliers à grimper en diagonale, tout y passe… Les 6 niveaux du jeu sont toutefois longs et regorgent de secrets, dont des portes spéciales nécessitant une clé ; cet item remplaçant votre arme secondaire, il faudra donc sacrifier cette dernière pour trouver des one-up et autres joyeusetés. Le fouet peut être upgradé en chaîne puis lancer temporairement des boules de feu, ce qui permet d’atteindre des items hauts perchés.
Si ce Castlevania n’est pas d’une difficulté brutale (telle celle d’un Contra, au hasard), il ravira les gamers en manque de challenge. Heureusement, on peut modifier indépendamment la difficulté et le nombre de vies, mais cela n’aura aucun effet sur les phases de plate-formes qui deviennent bien corsées à partir du stage 3. Mais la difficulté réside surtout dans l’absence de sauvegarde, ni même de mots de passe comme dans Super Castlevania IV ! Il faudra donc finir le jeu d’une traite (il existe toutefois un code secret pour choisir son niveau). Les plus masochistes utiliseront peut-être le mode « Classic » (débloqué après une partie) qui permet de jouer avec les sauts « saveur d’antan », incontrôlables en vol, façon Ghouls ‘N’ Ghosts. Pourquoi pas ?!
Du point de vue de la réalisation, le jeu assume son côté néo-rétro, sans aller jusqu’au style 8-bit des derniers Mega Man. Les graphismes rappellent la Super Nintendo dans ses meilleurs moments, avec quelques belles rotations (le pont qui s’écroule dans le stage 4, impressionnant) et autres effets 16-bit. Les musiques entraînantes évoquent plutôt quant à elles les sonorités de la Mega Drive, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le jeu est en 4:3 pour le cachet rétro mais supporte très bien le stretch des écrans larges.
Verdict : Castlevania the Adventure Rebirth n’apporte rien à la série, c’est certain, et n’est probablement pas le meilleur épisode de la saga de Konami. Il n’empêche, ce retour aux sources est un vrai bonheur et un achat recommandé à tout fan de la famille Belmont.