TEST : 3D Classics Kid Icarus (3DS eShop)

3D CLASSICS KID ICARUS – 3DS eShop
Catégorie : aventure/plateformes
Joueurs : 1
Développeur : Arika
Éditeur : Nintendo
Date de sortie : 05/01/2012 – 02/02/2012
Prix : gratuit ou 6 €
Site Officiel : http://www.nintendo.fr/…/3d_classics_kid_icarus_47237.html

Si je ne publie jamais de test rétro sur le Mag (il y a cette section de notre site pour ça), Kid Icarus a un statut particulier, puisque nous avons affaire à une réédition 3D Classics, la dernière de la série d’ailleurs. Il s’agit donc encore une fois d’un titre NES converti en 3D-relief, même si le jeu a subi aussi quelques ajustements bienvenus. Pour info, l’original est sorti le 18 décembre 1986 sur Famicom Disk System, fut réalisé par Satoru Okada et produit par le génial Gunpei Yokoi. Il était réputé pour mêler la plateforme de Mario, l’aventure de Zelda et le gameplay de Metroid. Sur le papier, il avait donc tout du jeu idéal, mais sans rencontrer le succès qui va avec.

Je vous déconseille d’énerver ces deux tristes individus…

Je ne m’étendrai pas plus sur le jeu original, sinon que je tiens à préciser que selon moi, le nom de la déesse en occident, Palutena, est une transcription erronée du nom que les Japonais écrivent pa-ru-te-na. Je soupçonne que les créateurs aient voulu maladroitement féminiser le mot grec parthénos, surnom de la déesse Athéna qui signifie « la vierge » ou « la jeune fille » et dont dérive le nom du temple qui lui est dédié, le Parthénon (littéralement « chez la vierge »). Il se trouve que ce terme, bien que féminin, suit une déclinaison masculine – après tout, le mot désignant « jeune fille » en allemand est neutre ! – et parthéna est donc l’adjectif vierge au féminin singulier ou au neutre pluriel… Mais les développeurs japonais n’ont jamais été à une approximation près !

Fermons la parenthèse. Au premier abord, cette réédition se remarque surtout par ses décors. Les fonds étant noirs dans l’original, la seule manière d’obtenir un effet 3D convaincant était donc d’ajouter des paysages en arrière plan. Le résultat est plutôt réussi, et se mélange curieusement bien avec les sprites inchangés de la version 8-bit. Si bien que le jeu paraît plus beau que le remake 16-bit disponible en freeware. Notons que l’on peut régler, indépendamment du curseur 3D de la console, le niveau de profondeur, selon que l’on préfère privilégier le spectaculaire ou un certain confort visuel. Mais les ajouts ne sont pas que cosmétiques.

Je ne suis pas certain qu’on pouvait tirer vers le haut en sautant dans l’original

Réputé pour sa difficulté d’un autre âge, le jeu propose un mode de contrôle optionnel qui se limite à des ajustements difficiles à identifier a priori, mais bienvenus. Pit est un peu plus vif, tire un (tout petit) peu plus loin, chute moins vite si l’on maintient le bouton de saut, etc. Des ajouts encore une fois suffisamment discrets pour que les puristes ne crient pas au scandale, mais qui rendent le jeu (un peu) plus accessible. Parce que, autant vous prévenir tout de suite si vous découvrez le jeu, vous allez en baver ! Ennemis qui apparaissent à vos pieds, tombent du plafond ou vous volent vos items, bonus de vie un peu trop rares, tarifs des commerçants abusifs, tests d’endurance infernaux, chambres fortes aux récompenses aléatoires…

Au départ, vous allez sans doute pester contre l’absence de points de restauration (comme on en trouve dans les jeux Console Virtuelle), votre progression n’étant sauvegardée qu’entre chaque niveau. Mais avec de l’entraînement, et en étudiant le manuel électronique, vous allez découvrir que le jeu a une bonne marge de progression. Pour tout dire, à condition de bien jouer les premiers niveaux, le jeu peut même devenir de plus en plus facile. Une fois que l’on connaît l’astuce pour payer moins cher chez les marchands, et surtout quand on a compris que les ennemis ne réapparaissent pas indéfiniment, on peut récolter suffisamment de points pour obtenir un second point de vie avant le troisième niveau où il est indispensable…

Notez bien qu’il emploie le terme « try » (« essaie »), l’escroc !

Dès lors, les forteresses, où on peut visiter les boutiques à volonté, ne poseront plus tellement de problème, et les armes obtenues dans les tests d’endurance vous rendront bien plus puissants. Et c’est à ce moment là que Kid Icarus devient réellement plaisant. Toutefois, on regrettera le manque de nouveautés introduites par le développeur Arika. En effet, en dehors de la possibilité de modifier l’effet 3D et les commandes, le menu du jeu ne propose qu’une table des hi-scores, dans un jeu qui ne s’y prête pas vraiment. Puisqu’il faudra l’avoir terminé au moins une fois pour y figurer ! Alors d’ici que vous puissiez comparer vos scores…

Verdict : S’il s’agit sans doute de l’occasion idéale de découvrir un classique méconnu de Nintendo, soyez prévenus que le jeu demeure très old-school dans son gameplay et sa difficulté !

80hbpm

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