Alors que la mode est plutôt aux mini machines, Capcom créait la surprise au printemps dernier en annonçant le Capcom Home Arcade, un double stick arcade incluant seize classiques (liste en fin d’article). En réalité conçue par Koch Media mais sous licence officielle bien sûr, la machine a d’abord créé le débat pour son look « voyant » et son positionnement, car avec du matériel de qualité Sanwa et du Wi-Fi (pour les mises à jour et classements en ligne), elle coûte la coquette somme de 229,99 € sur la boutique officielle comme dans le commerce. Mais la polémique est plutôt venue de l’émulateur utilisé, Final Burn Alpha, non pas pour ses qualités (reconnues) mais pour des raisons « légales ». Son concepteur Barry Harris aurait cédé la licence, mais les autres développeurs qui ont travaillé dessus estiment qu’il n’en avait pas forcément le droit pour un logiciel open source (lire l’article de notre confrère de Rom Game). La version officielle est désormais que Harris a fourni un « nouvel » émulateur, mais sans doute basé sur FBA… Du coup, le Capcom Home Arcade s’est fait plutôt discret depuis, laissant le champ libre au rival Neo·Geo Arcade Stick Pro – ce qui ne l’a pas empêché d’être décrié lui aussi, et peut-être davantage !
Quoi qu’il en soit et contrairement à ce dernier, le Capcom Home Arcade est lui bien disponible et fait apparemment le job, même s’il y en aura toujours pour rappeler qu’il existe des alternatives plus simples mais moins légales de jouer à ces classiques. À ce sujet, la liste sera forcément sujette à débat ; on aurait préféré des épisodes plus récents que Darkstalkers: The Night Warriors (1994) et Street Fighter II’: Hyper Fighting (1992), et plusieurs jeux sont déjà inclus dans le Capcom Beat ‘Em Up Bundle, mais c’est quand même chouette de trouver des titres inédits (légalement) comme Alien vs Predator (1994) et Progear (2001). L’émulation est en plus quasi parfaite et, si certains regretteront l’absence de scanlines, l’affichage est satisfaisant. Le format Full, bien que légèrement étiré, semble privilégié puisqu’il restitue un peu les pixels non carrés des écrans CRT de l’époque. En revanche, il n’est pas possible de modifier les options en pleine partie, à moins de revenir au menu de démarrage en appuyant sur les boutons Start et de crédits en même temps. Le câble HDMI de 2,5m pourra aussi sembler court d’autant que la machine nécessite d’être posée sur une table – il faudra être deux pour la mettre sur les genoux… Enfin, contrairement aux consoles mini, on ne peut pas l’alimenter en USB par le téléviseur directement, mais le transfo est fourni.
Liste des classiques inclus :
- 1944: The Loop Master (2000)
- Alien vs Predator (1994)
- Armored Warriors (1994)
- Capcom Sports Club (1997)
- Captain Commando (1991)
- Cyberbots: Fullmetal Madness (1995)
- Darkstalkers: The Night Warriors (1994)
- Eco Fighters (1993)
- Final Fight (1989)
- Ghouls’n Ghosts (1988)
- Giga Wing (1999)
- Street Fighter II’: Hyper Fighting (1992)
- Mega Man: The Power Battle (1995)
- Progear (2001)
- Strider (1989)
- Super Puzzle Fighter II Turbo (1996)
Sources : Nintendo Life, Kotaku & Digital Foundry