Le prototype de Kickman sur Atari 2600 enfin exhumé

On profite de cette fin d’année pour évoquer une actualité remontant à octobre, à vrai dire à peine plus d’une semaine après la sortie d’un autre prototype recherché sur Atari 2600, Pursuit of the Pink Panther (1983). C’est d’ailleurs grâce au même spécialiste, et à nouveau avec l’aide de Thomas Jentzsch (Star Castle) qui l’a corrigée, que la ROM de Kickman a pu être mise en ligne sur AtariAge. Il s’agit d’un des premiers titres pour la console signés Alex Leavens, décédé en 2002, et le portage du jeu d’arcade Kick (1981) de Midway. C’était un mois avant le conflit provoqué par Ms. Pac-Man (1982), et l’éditeur n’hésitait pas à surfer sur le succès du hit de Namco en intégrant sans subtilité le glouton jaune et les fantômes dans le jeu, et en le renommant d’ailleurs Kick Man par la suite. Ces invités de luxe ne lui ont toutefois pas permis de rencontrer le succès, et ne sont sans doute pas la raison de l’annulation de ce portage, puisqu’une version Commodore 64 est sortie. La chronologie des faits est encore floue mais AtariProtos estime que c’est l’échec de l’original qui l’a condamné… Leavens l’avait sans doute débuté pour Midway mais, l’éditeur ne souhaitant pas à l’époque rentrer sur le marché des consoles, le jeu aurait été confié à CBS. Or Alex étant parti chez Roklan, il a fallu demander à un autre programmeur, Dick Balaska, de compresser les données afin d’ajouter un écran-titre, sans doute pour que le tout reste sous les 4K (même si les cartouches 8K commençaient à se généraliser). Ce n’est cependant pas sa version qui a été exhumée, dans la mesure où il n’y a pas d’écran-titre et que le code source (programmé sur Atari 800) provient d’un ancien employé de Roklan qui refuse (pour le moment) qu’il soit diffusé. Cela n’a toutefois pas empêché certains de le hacker pour le rendre entre autres compatible avec les mollettes. Le jeu en l’état reste néanmoins sympathique, plus jouable que sur C64, et ses limitations (un seul ballon tombe à la fois, on ne peut porter que quatre ballons au lieu de huit) le rendent plus facile que l’original en arcade et, avec le recul, sans doute moins horripilant :