La semaine dernière, vous avez sans doute dû voir fleurir sur Internet des articles alarmistes expliquant qu’une Wii U pouvait se « briquer » si elle restait trop longtemps inutilisée… Tout est parti d’un sujet sur les forums de NeoGAF évoquant plusieurs cas de consoles dont la mémoire était corrompue (erreur 160-0103) lorsque l’on les rebranchait après plusieurs années de stockage. Et non seulement les données ne sont plus accessibles, mais aucune réinitialisation n’est possible, rendant la machine tout simplement inutilisable. Cela dit, il semblerait que ceux qui l’ont hackée peuvent contourner le problème, et pas seulement parce que la procédure invite à sauvegarder la mémoire, mais parce que la corruption ne semble toucher que le boot – l’erreur se déclenche après le choix de l’utilisateur – et sa version alternative permet donc d’éviter le plantage. Pour le moment, donc, le hack semble le seul moyen de préserver sa Wii U, mais vous ne pourrez plus retélécharger vos jeux sur l’eShop (ce qui sera encore possible après sa fermeture à la fin du mois). Hélas, Nintendo ne répare plus la console, mais il n’est toutefois pas impossible qu’il propose une dernière mise à jour de firmware – à condition bien entendu que le problème puisse être résolu de la sorte.
Et comme on ignore encore la réelle cause du problème, on ne sait pas non plus s’il est susceptible de toucher d’autres machines dotées d’un eMMC (la 3DS, la Switch, le modèle de base du Steam Deck, etc.) ou même d’un SSD, qui est après tout basé sur la même technologie de NAND Flash. Or celle-ci est certes réputée pour sa vitesse d’accès mais pas vraiment pour sa fiabilité – les mémoires Flash sont en effet sujettes au « bit-flipping » (inversion de bits) – ou sa durabilité, qui varie toutefois suivant les conditions – conservez plutôt votre console au frais ! À l’heure où le SSD se généralise sur PC comme sur consoles, il serait donc bon de rappeler que ce support de stockage est fortement déconseillé pour l’archivage à long terme. Du reste, et c’est probablement la leçon à retenir de tout cela, aucun support de stockage n’est éternel. Il faut donc soit archiver les données qu’on refuse de perdre, ou bien « accepter » qu’elles n’ont hélas pas une durée de vie illimitée…
Source : eXputer