Une sélection de freeware indé pour Mario Kart

Mario sort de sa Mercedes Benz

Pas de défunt cette fois – ouf ! – mais plutôt une naissance si j’ose dire, car la sortie de chaque nouveau Mario Kart est un (heureux) évènement. Jusqu’aux années 2000, je n’étais pas très sensible à cette série qui, avec Street Fighter II et Doom, a démocratisé le chacun pour soi et signé l’arrêt de mort du jeu en coop’ (et donc du beat ’em up). D’ailleurs, une récente étude a prouvé ce que j’ai toujours su, à savoir que ce n’est pas un jeu violent qui rend agressif, mais un jeu difficile et/ou frustrant. Et à ce titre, vu le nombre de joueurs qui, depuis le début de la série, ont été injustement dépassés/sortis de route/percutés par une carapace (y a-t-il une mention à rayer ?), Mario Kart est probablement le jeu qui devrait être responsable du plus grand nombre d’incivilités… Et pourtant, aucun kamikaze n’a jamais revendiqué le classique de Nintendo comme responsable ! Comme quoi, les manettes sont sans doute ici les seules victimes…

Prominent Mountain (ABA Games)

Prominent Mountain (ABA Games)

Commençons par « évacuer » le nouveau Kenta Cho, toujours aussi fluo, toujours aussi chaud. Prominent Mountain pourrait transformer n’importe quel inoffensif bambin en serial killer si c’était plus qu’un simple petit passe-temps sur le web ! Il s’agit cette fois de guider une voiture de profil en formant une piste avec la souris. S’il n’est pas trop difficile d’éviter les blocs rouges mortels signalés à l’avance, le faire tout en obtenant un bon score – qui grimpe en fonction de la hauteur des sauts du véhicule – est une autre affaire. Comme d’habitude, ça se joue sur ABA Games.

The Goonies (Luis Barrachina, David Vassart, etc.)

The Goonies (Luis Barrachina, David Vassart, etc.)

J’avais failli consacrer un article à part au remake des Goonies, mais il s’agit bien d’un freeware pour Windows et Linux après tout. Mais attention ! Ce n’est pas l’un des jeux édités en 1986 par Konami (les versions Famicom et MSX présentant déjà un level design différent), mais c’est celui qu’a développé Datasoft l’année d’avant sur micros 8-bit. Ce dernier est sans doute plus proche de l’esprit du film de Richard Donner en axant davantage son gameplay vers la réflexion ; on y contrôle deux enfants qui doivent s’entraider pour résoudre les énigmes. En somme, il s’agit d’un ancêtre de The Lost Vikings ! Développé par quatre personnes, le remake profite d’une refonte graphique et sonore et contient de nouveaux niveaux. Il se récupère à cette adresse.

Si Yojimbrawl! n’est arrivé « que » troisième exæquo avec The Valley Rule à la dernière Ludum Dare* (le gagnant étant ScubaBear présenté la dernière fois), il est arrivé premier dans la catégorie fun. Cela peut sembler paradoxal, mais il faut dire que le jeu de Free Lives (Broforce) a une interprétation assez large du thème de la game jam, hormis le fait que les combattants ressuscitent à chaque affrontement après l’apparition d’une pierre tombale. Le titre n’est pas forcément très rétro, mais il n’en est pas moins intéressant et plein de finesses malgré son apparente simplicité. Il est d’ailleurs assez long à charger via Unity à cette adresse. Jouable avec des manettes Xbox 360, le jeu pourrait d’ailleurs voir son concept développé par la suite.

Ripple Runner (DDRKirby(ISQ))

Ripple Runner (DDRKirby(ISQ))

Ripple Runner, donc, a participé à la compétition pure et dure et est apparu quatre fois sur le podium, en audio, thème, fun et globalement. Et s’il n’apparaît même pas dans le top 25 de l’innovation, c’est sans doute parce que la création de DDRKirby(ISQ) reprend tout simplement le concept de BIT.TRIP Runner, si ce n’est que le jeu de course musical utilise ici trois boutons : un pour sauter, un pour échanger sa place avec son reflet et un pour passer de l’autre côté du sol… En plus, ces actions peuvent (et doivent) être combinées pour coller avec la musique. Un trip assez planant à défaut d’être très original, à essayer sur cette page dans sa version finale.

Pour l’originalité, autant se tourner vers celui qui a fini premier dans la catégorie innovation (de la sélection The Jam) : Safety Blanket. Arrivé quatrième en global (juste derrière Yojimbrawl!, donc) et premier en atmosphère, le nouveau jeu du duo Tangram Games (Mr. Rescue) est assez génial à regarder en vidéo ci-dessus, mais stressant à jouer. Ceux qui ont peur dans le noir et ont toujours trouvé leur couverture trop petite saisiront tout de suite le concept… Les autres peuvent quand même le télécharger pour Windows, Mac OS X et Linux à cette adresse ou sur cette page.

Entrapment (Scared Square Games)

Entrapment (Scared Square Games)

Si l’on a déjà évoqué des point & click de nombreuses fois dans cette rubrique, la plupart appartenaient au registre du survival horror ou de la SF, deux thèmes à la mode. Mais Entrapment est plutôt un thriller, où vous contrôlez un personnage qui a la fâcheuse habitude, depuis un mois, de se réveiller amnésique dans des chambres d’hôtels en compagnie de cadavres de jeunes femmes… Est-ce qu’il ne joue pas trop à Mario Kart ? Voilà qui change pas mal en tout cas de Time Stone, le précédent jeu de Scared Square Games, aussi développé avec Adventure Game Studio. Le titre se récupère pour Windows uniquement, à cette adresse.

The Wish (Andrei Mishanin)

The Wish (Andrei Mishanin)

Déjà remarqué avec son demake de Metal Gear, Andrei Mishanin revient avec un jeu encore plus minimaliste mettant en scène des personnages récurrents de ses créations : des petits rectangles ! En même temps, dans le cadre de la #lowrezjam, on imaginait tout à fait ce genre de concept. Si l’ambiance sonore très riche contrebalance la simplicité des graphismes, quand même très jolis, le gameplay ne séduira pas tout le monde avec un protagoniste bien lent et des combats au tour par tour largement soumis au hasard. Heureusement, on peut fuir si les statistiques ne sont pas en votre faveur. The Wish se joue directement à cette adresse.

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