J’avoue qu’il n’est pas très créatif de proposer un article avec le même thème que la dernière fois – surtout que les jeux présentés n’ont en général rien à voir comme vous le savez – mais je m’en étais voulu de ne pas avoir pensé à ce jeu de mots si facile, et j’avais la flemme d’attendre une autre coupe du monde au Brésil pour saisir cette occasion ! Et puis c’était soit ça, ou alors je reprenais le titre de l’année dernière… Mais au fond peu importe, l’essentiel est de vous proposer une seleçao, heu, une sélection de jeux gratuits et fun pour égayer vos temps libres :
Dans la dernière seleça sélection et dans la précédente, je vous avais présenté plusieurs jeux issus de la #lowrezjam. Un autre participant digne d’intérêt est Lands of Lorez, un jeu qui rend hommage aux jeux d’exploration de donjons comme Dungeon Master ou bien sûr Lands of Lore auquel le titre fait référence – avec un sympathique jeu de mots sur la basse résolution (low-rez). Si les graphismes pixelisés n’aident pas vraiment à se repérer dans ce type de jeux souvent répétitifs visuellement, il faut reconnaître que le studio Photon Storm (le fameux Quartet) a su simplifier le gameplay avec élégance. Tout se joue aux flèches de directions du clavier, les potions ne sont ramassées que si l’on en a besoin et les combats utilisent un système de timing très simple mais qui demande de la maîtrise. Un chouette petit jeu à essayer sur Game Jolt.
Bien que Perdition s’apparente à un jeu d’aventure/plateformes au pixelart soigné comme on en aborde souvent ici, il diffère beaucoup des jeux présentés habituellement par son atmosphère post-apocalyptique sombre. Très narratif (il nécessite de comprendre l’anglais), le jeu de Carrill Munnings vous met dans la peau d’un androïde esclave qui tente d’échapper à son sort. Mais pour progresser dans l’aventure, il faudra parfois obéir à votre maître omniscient, qui peut aller jusqu’à exiger votre suicide pour vous ouvrir un accès ! Mais vous ne serez pas toujours obligés d’obtempérer et le jeu offre d’ailleurs quatre fins différentes en fonction de vos choix. Cette expérience sombre et gore, pas loin de l’esprit de Giger, se découvre sur Newgrounds.
John Bell alias Lazy Brain Games (Continue? Philly Under Fire) revient pour une nouvelle collaboration, mais cette fois avec le groupe de metal progressif Last Chance to Reason. Basé sur deux morceaux de l’album Level 2, ce shoot ’em up est parfaitement synchronisé avec la musique. Ainsi, les ennemis font du playback, le level design épouse les ruptures typiques de ce genre musical et mourir n’interrompra pas la partie mais aura un impact sur votre score. Level 2 The Virus Master se télécharge à cette adresse contre le montant de votre choix, même nul.
Escape from Nagoyaland vous invite non pas à vous échapper d’un parc d’attractions japonais, mais plutôt de mener votre enquête pour y trouver l’antre d’un sorcier ! Ce petit point & click ne comporte que onze lieux différents mais regorge d’énigmes à résoudre. Créé par Arata Takeya mais disponible en anglais sur iTunes, il bénéficie en outre de plusieurs soluces sur le web…
Tobias and the Dark Sceptres a créé le buzz lorsqu’il a été enfin mis en ligne pour Windows à cette adresse. Il ne paie pourtant pas de mine, si ce n’est qu’Adam Butcher l’a débuté à l’âge de quatorze ans via Multimedia Fusion et qu’il vient juste de l’achever ! Évidemment, il n’a peut-être passé que la moitié de ces treize ans à le concrétiser, mais c’est surtout le fait qu’il ait réussi à conserver sa motivation intacte après tout ce temps qui force le respect. De plus, le résultat témoigne tout de même de cette patience avec un gameplay qui change à chaque niveau et qui s’améliore au fur et à mesure qu’Adam murissait ! Dans le petit documentaire (en anglais) ci-dessus, il explique comment il a pu mener jusqu’au bout un rêve de gosse un peu naïf…
Handle with Care fait partie de ces jeux qui ne sont pas tant amusants à pratiquer qu’à envoyer à un ami pour voir sa réaction. Conçu avec Puzzle Script, il donne l’impression d’être enfantin d’autant qu’il n’est constitué que de trois niveaux – attention spoiler – à l’agencement identique. Seulement voilà, Jim Palmeri est un sadique et sait très bien que le joueur s’attendra au premier abord à un Sokoban pour les nuls… J’ai tout de même eu le courage et la patience de finir le premier niveau, mais en voyant le deuxième, les bras m’en sont tombés – c’est le cas de le dire ! Si vous êtes téméraire ou si vous voulez faire une mauvaise blague, c’est ici que se passe.
Déjà auteur du passionnant Deepweb, le vicieux Alec Thomson revient avec un jeu assez génial si l’on prend la peine de le comprendre. Le but est simplement d’atteindre l’échelle menant au niveau suivant mais comme son nom l’indique, System Error a tendance à planter facilement. Le truc, c’est qu’il faut en réalité faire fi du message d’avertissement et ne surtout pas cliquer sur « Okay » ; cela quitte le jeu. Il faut en effet considérer cette fenêtre comme un obstacle de plus dans ce qui est au final un puzzle game à la Sokoban. Mais il comporte beaucoup de subtilités comme les bombes à faire exploser ou – idée assez géniale – l’icône qui apparaît dans la capture d’écran ci-dessus et qui ressemble à s’y méprendre à… Je vous laisse découvrir comment s’en servir. Le jeu se télécharge pour Windows, Mac OS X et Linux à cette adresse.
Créé à l’origine dans le cadre de la fameuse Ludum Dare 28 sur le thème « Vous n’en avez qu’un », dont le grand gagnant Titan Souls va débarquer sur consoles, You Only Got One… MATCH! se montre nettement moins expérimental. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler Donkey Kong ou d’autres classiques de l’arcade du début des années 80. On y contrôle un pyrotechnicien qu’il n’a qu’une seule allumette pour activer tous les feux d’artifice à l’écran, sachant que ce dernier grouille d’ennemis à éviter… Le jeu de Wingless Little People se télécharge pour Windows et Linux à cette adresse contre le montant de votre choix.
Cat Sokoban est le nouveau jeu de sylvie, qui avait signé avec Cactus Block l’un des jeux préférés de Terry Cavanagh (VVVVVV, Super Hexagon) en 2010. Comme son nom l’indique, le principe en est très simple et même un peu « facile » ; il s’agit d’un clone de Sokoban dans lequel vous devez pousser des chats, au lieu des sempiternelles caisses, vers les cases spécifiées. Le seul problème est que les chats, comme chacun sait, n’en font bien souvent qu’à leurs têtes… Il faudra donc vous montrer patient pour venir à bout de chaque niveau. Cela dit, il sera parfois préférable de relancer le niveau pour profiter des courts moments où les félidés se tiennent encore à carreau. Le jeu se joue sur cette page où l’on peut aussi le télécharger.