Après un mois d’août en mode détente, la rentrée a été d’autant plus chargée pour le PlayStation Store que ce mois de septembre compte cinq mardis. De plus, il a été marqué par les vingt ans de la PlayStation en Occident, et aujourd’hui même en France ! À cette occasion, le PlayStation Blog vient de lancer un concours pour remporter la PlayStation 4 20th Anniversary Edition ; si vous perdez, vous pourrez toujours vous consoler avec la manette seule mise en vente ce mois-ci… La série Arcade Archives a également fait sa rentrée avec un rythme moins soutenu mais une sélection toujours aussi atypique : City Connection, Terra Cresta et Moon Cresta (9,99 € chacun). Et une fois n’est pas coutume, on a droit pour une fois à un titre PlayStation, à savoir Harvest Moon: Back to Nature (4,99 €), attendu initialement le 30 avril mais qui avait été repoussé à la dernière minute, sans raison – j’ai bien fait de conserver la notice rédigée à l’époque… Mais cela ne compensera sans doute pas le fait qu’après The Misadventures of Tron Bonne en mai, le PlayStation Store américain accueille aujourd’hui même en exclusivité une autre création de Keiji Inafune : le très recherché Mega Man Legends ! Enfin, côté néorétro, septembre a aussi été généreux avec Xeodrifter (7,99 €), Super Time Force Ultra (16,99 €), Curses ‘N Chaos (9,99 €) ou encore Heroes of Loot (5,29 €). Et le service a bien entendu eu droit aux sorties multiplateforme comme le DLC Plague of Shadows et Extreme Exorcism (12,99 €).
CITY CONNECTION (PS4)
(arcade, 1985)
Catégorie : plateformes
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Jaleco
Date de sortie PSN : 08/09/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [City Connection]
Bien que son flyer laisse penser qu’il s’agit d’un jeu de course, City Connection se rattache davantage aux jeux de plateformes. À la manière de Skweek mais vu de profil, le jeu vous demande de repeindre l’intégralité des pistes de chaque tableau, réparties sur plusieurs pistes étagées, en roulant dessus ! Mais à l’instar de certains autorunners récents sur mobiles, votre véhicule ne s’arrête jamais et peut seulement changer de direction… Adapté sur Famicom sur la toute première cartouche dotée de mappers, le jeu de Jaleco a surtout brillé à l’époque pour ses nombreux niveaux prenant des lieux du monde entier en toile de fond, comme le fera Pang quatre ans plus tard. Chaque tableau est en plus accompagné d’une variante du premier motif du Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur de Tchaïkovski, déclinée en fonction de la région du globe visitée. En outre, si la version américaine remplace le conducteur par un homme, la Honda City de l’original est pilotée par une certaine Clarice, qui a visiblement des fans au Japon.
TERRA CRESTA (PS4)
(arcade, 1985)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Nichibutsu
Date de sortie PSN : 15/09/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Terra Cresta]
Si Moon Cresta (voir ci-dessous) a influencé le genre, il faut attendre cinq ans pour qu’une suite arrive. Entretemps, le shoot ’em up a bien évolué sur le plan graphique et Terra Cresta reprend cette fois son décor d’un autre jeu Namco, le célèbre Xevious. Côté gameplay, on retrouve le docking de modules qui passent au nombre de cinq, mais l’encastrement ne fait plus l’objet d’un mini-jeu ; il suffit juste de les libérer de leur hangar. Chaque partie agglomérée renforcera bien entendu votre vaisseau, mais l’autre nouveauté est qu’il est possible, en appuyant sur le bouton dédié, de les placer en formation pour une durée limitée afin de gagner en puissance de feu (quatre combinaisons selon le nombre de modules). Toutefois, si l’un de vos modules est touché dans cet état, vous perdrez une vie. De plus, on ne peut utiliser les formations que trois fois, à moins de gagner une vie supplémentaire. Enfin, si tous les modules sont réunis, votre vaisseau se transforme en phénix et devient momentanément invulnérable, tout en éliminant tous les ennemis au simple contact ! Très populaire au Japon grâce à son système évoquant bon nombre de séries télévisées locales de science-fiction, le titre possède une lignée d’au moins cinq jeux dont UFO Robo Dangar (1986), un spin-off en arcade basé justement sur Goldorak…
HARVEST MOON: BACK TO NATURE (PS3)
(PlayStation, 16/12/1999 au Japon, 26/01/2001 en Europe)
Catégorie : aventure/simulation
Joueurs : 1
Éditeur : Natsume
Date de sortie PSN : 24/09/2015
Prix : 4,99 €
Page du jeu : [Harvest Moon: Back to Nature]
Cinquième épisode de la série débutée sur Super Nintendo, c’est aussi le premier a être sorti chez un autre constructeur, Sony. Il reprend les bases de l’épisode Nintendo 64 sorti quelques mois plus tôt, avec en apparence les mêmes personnages même si, dans les faits, ils sont totalement différents ! Il est aussi toujours possible de se marier et de fonder un foyer mais cette version PlayStation profite du support CD pour offrir plus de contenu, avec de nouvelles cultures et recettes, de nouveaux festivals qui viennent ponctuer les saisons et il est désormais possible de conserver dans un étang les poissons que l’on a pêchés. Graphiquement, le jeu n’est pas beaucoup plus réussi mais il compense les lacunes sonores de la console de Nintendo. Un an après sa sortie, une version du jeu remplaçant le protagoniste par une fille a été publiée sous le titre Bokujō Monogatari: Harvest Moon for Girl, mais celle-ci est restée inédite en Occident jusqu’en 2007, avec la réédition Harvest Moon: Boy & Girl qui réunit les deux jeux sur PSP.
MOON CRESTA (PS4)
(arcade, mai 1980)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Nichibutsu
Date de sortie PSN : 29/09/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Moon Cresta]
Pris la main dans le sac à plagier Space Invaders (Moon Base) puis Galaxian (Moon Alien), la société Nichibutsu a réalisé qu’elle pourrait éviter les procès avec un minimum d’effort. Cela aboutit à Moon Cresta, abordé dans Pix’n Love 20 et en réalité un hack de Galaxian ! Mais Shigeki Fujiwara (Crazy Climber) est tout de même parvenu à lui insuffler une bonne dose d’originalité avec le système de docking. Votre vaisseau est ainsi composé de trois modules mais vous débutez la partie avec l’étage supérieur. Si vous êtes touché avant la fin de la série de vagues d’ennemis, vous continuez avec le second étage et ainsi de suite, sachant que chaque vaisseau successif est de plus en plus volumineux mais dispose en contrepartie d’un tir plus large. En revanche, si vous terminez la vague indemne, vous aurez trente secondes pour tenter l’accouplement avec le ou les étage(s) inférieur(s) ! Adapté sur de nombreux supports dont la Console Virtuelle japonaise de la Wii et l’Atari 7800 via un excellent portage homebrew par Bob DeCrescenzo, ce titre a eu à son tour une forte influence sur le shoot ’em up, puisque l’on retrouve le principe des formations, sous forme latérale cette fois, dans… Galaga. C’est de bonne guerre !
Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi d’octobre pour le point sur les sorties !