Sur le PlayStation Store, les mois se suivent et ne se ressemblent pas du tout ; après un mois de février entièrement animé par les Arcade Archives, celles-ci ont disparu en mars et feront leur retour… le 1er avril avec Bubble Bobble ! Mais du coup, ce sont les rééditions PlayStation 2 qui sont revenus ce mois-ci… Cela a toutefois mal commencé puisque l’on n’aura au final pas droit à Max Payne, promis le 1er mars et d’ailleurs évoqué depuis le début au côté de OKAGE: Shadow King (9,99 €). Or ce dernier est justement disponible avec Rise of the Kasai, Manhunt et Bully – Canis Canem Edit (14,99 € chacun). Sinon, Ninja Senki DX (5,99 €) est techniquement sorti en février mais le 29, et comme on en a publié le test ce mois-ci, on le mentionne de nouveau ici ! Mais l’évènement de mars était sans doute la sortie de Day of the Tentacle Remastered (14,99 €), également en cross-buy sur PlayStation 4 et Vita, et citons aussi, uniquement sur PS4 cependant, Broforce (14,99 €), Tetraminos (9,99 €) ainsi que Chronicles of Teddy: Harmony of Exidus (12,99 €). Évoquons enfin, pour être complet, Resident Evil: Deluxe Origins Bundle (39,99 €) sur PS4 et PS3, ainsi que les DLC Taito pour Darius Burst: Chronicle Saviours.
RISE OF THE KASAI (PS4)
(PlayStation 2, 5 avril 2005 aux États-Unis)
Catégorie : beat ’em up
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 08/03/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Rise of the Kasai]
Suite de Mark of Kri disponible depuis décembre, Rise of the Kasai en reprend l’univers original et le gameplay mêlant beat ’em up et infiltration. Ces deux aspects sont toutefois enrichis par une panoplie de coups plus variée, et par la possibilité d’envoyer un esprit guide repérer les lieux. Hélas, bien que la jaquette du jeu arbore une citation d’IGN enthousiaste, on peut se demander s’il a réellement été « l’un des jeux les plus attendus toutes machines confondues » dans la mesure où il est passé plutôt inaperçu. Uniquement sorti aux États-Unis, il a globalement déçu la presse qui lui a reproché la répétitivité de l’action, des problèmes d’IA et l’absence de multijoueur. On peut aussi penser que le concept avait perdu de sa fraîcheur en trois ans, d’autant que cette suite est sortie quinze jours après un certain God of War, grosse claque graphique offrant un système de combat certes plus conventionnel, mais aussi moins déstabilisant et plus gratifiant…
MANHUNT (PS4)
(PlayStation 2, 18/11/2003 aux États-Unis, 21/11/2003 en Europe)
Catégorie : infiltration/horreur
Joueurs : 1
Éditeur : Rockstar Games
Date de sortie PSN : 22/03/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Manhunt]
Alors qu’il avait à peine dix ans, Manhunt a été l’un des premiers jeux PlayStation 2 abordés dans cette rubrique en mai 2013, car la console était passée dans le domaine du retrogaming quelques mois plus tôt… J’expliquais alors que si GTA avait suscité la polémique, ce titre avait fait passer la série-phare de Rockstar pour une mièvrerie ! Il vous met en effet dans la peau d’un condamné à mort enrôlé de force dans un snuff movie, et qui doit exécuter les méchants avec discrétion et bon goût, sa tâche étant facilitée par un matériel adapté (sac en plastique, scie, fil électrique, etc.). Au-delà de la controverse, le gameplay offre quelques trouvailles intéressantes et on retrouve le soin indéniable de l’éditeur en matière de mise en scène et de sound design, même si certains trouveront l’action répétitive et l’IA discutable. Interdit dans plusieurs pays, le jeu ne tombera pas pour autant dans l’oubli puisque ses mécaniques d’infiltration seront reprises dans GTA: San Andreas l’année suivante. C’est d’ailleurs sans doute là que se situe son héritage plutôt que dans sa suite de 2007, encore plus controversée mais bien moins réussie.
BULLY – CANIS CANEM EDIT (PS4)
(PlayStation 2, 17/10/2006 aux États-Unis, 25/10/2006 en Europe)
Catégorie : action/aventure
Joueurs : 1
Éditeur : Rockstar Games
Date de sortie PSN : 22/03/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Canis Canem Edit]
Comme (presque) tous les jeux de l’éditeur, Bully aura eu droit à ses controverses, ici la banalisation de la persécution à l’école et, plus étonnant, le fait que le héros puisse choisir d’embrasser un garçon… Mais une fois le jeu sorti, les détracteurs ont bien dû se rendre à l’évidence que Jimmy s’oppose aux persécutions, et que le gameplay encourage à suivre les cours pour gagner de nouvelles compétences ! C’est peut-être pour cela que le titre a davantage séduit la presse, qui a apprécié la maturité du scénario écrit par Dan Houser lui-même, que le grand public puisqu’il ne s’est vendu « qu’à » 1,5 millions d’exemplaires. Sans doute nos chères têtes blondes préfèrent incarner un gangster dans un open world réservé aux adultes que retrouver la routine de l’école… D’autant que les mini-jeux correspondant aux différents cours ne seront pas au goût de tous. La Bullworth Academy n’offre pas non plus la liberté d’un GTA, même si l’aire de jeu ne se limite pas à l’école, et il faudra se contenter d’un vélo ou d’un skate côté véhicules, et de pétards, d’un lance-pierres ou d’un canon à pommes de terre comme arsenal. Mais c’est résolument une pépite à (re)découvrir, et elle aurait pu d’ailleurs connaître déjà une suite si le studio Rockstar Vancouver n’avait hélas pas fermé ses portes en 2012…
OKAGE: SHADOW KING (PS4)
(PlayStation 2, 15 mars 2001 au Japon, 3 octobre 2001 aux États-Unis)
Catégorie : RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 23/03/2016
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Okage: Shadow King]
Jusqu’ici inédit en Europe, ce RPG s’est avéré rafraichissant à sa sortie du fait de son univers inhabituel ; Ari a pactisé avec un esprit maléfique surnommé Stan pour guérir sa sœur, mais celle-ci ne peut alors plus s’exprimer de manière intelligible… Pour annuler cet effet secondaire, Stan devient votre ombre et vous demande de l’aider à regagner ses pouvoirs afin de conquérir le monde ! Truffé de références à L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993), paradoxalement plus populaire au Japon qu’aux États-Unis à l’époque, le titre brille surtout par l’humour de ses dialogues – du moins dans le premier tiers de l’aventure. Mais cette ambiance n’est hélas que peu retranscrite dans le gameplay, avec des combats au tour par tour répétitifs et sans grande originalité. On peut certes éviter les affrontements, mais on ne pourra pas fuir éternellement car cela multiplie peu à peu le nombre d’ennemis… Au moins, l’aventure est assez linaire et ne traîne pas en longueur, la direction artistique compense en partie une réalisation technique datée, et les musiques signées par le groupe Peak A Soul+ sont plutôt réussies, mais peu nombreuses.
Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi d’avril pour le point sur les sorties !