Le PlayStation Store semble poursuivre son motif d’alternance remarqué le mois dernier, avec en mai un seul jeu de la gamme Arcade Archives, à savoir le séminal TwinBee (6,99 €), mais deux jeux PlayStation 2. Ces derniers étaient certes attendus mais nous sont parvenus par surprise de manière globale, que ce soit Wild Arms 3 (14,99 €) à la mi-mai et Primal (9,99 €) aujourd’hui même. Et puis surtout, même s’il ne s’agit pas tout à fait d’une réédition classique puisqu’elle est agrémentée de modes en ligne, le retour de The Last Blade 2 (14,99 €) la semaine dernière a fait grand bruit d’autant qu’il est proposé en cross-buy, cross-save et cross-play sur PlayStation 4 et Vita ! En plus, lui aussi a fait l’objet d’une sortie simultanée avec les États-Unis, contrairement à The King of Fighters 2000, arrivé en début de mois sur le Store américain – mais basé sur le portage PS2. Côté néorétro, les deux consoles de Sony ont accueilli Downwell (4,99 €), mais seule la PS4 a eu droit à The Binding of Isaac: Afterbirth (10,99 €), Dead Island Retro Revenge (gratuit pour le moment) et au très attendu Shadow of the Beast (14,99 €). Ce dernier divise apparemment beaucoup les joueurs car s’il est truffé de clins d’œil à l’original, recensés sur le PlayStation Blog, il semble handicapé par des soucis techniques.
TWINBEE (PS4)
(arcade, 5 mars 1985 au Japon)
Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : Konami
Date de sortie PSN : 10/05/2016
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [TwinBee]
Premier jeu de Konami à tourner sur le Bubble System, une carte d’arcade stockant les données sur mémoire à bulles, TwinBee est probablement le premier « cute ’em up » de l’Histoire, ouvrant la voie à des jeux comme Fantasy Zone. Mais en dépit d’un univers visuel coloré auquel une partie de la presse a eu du mal à se faire, il reprend le gameplay d’un Xevious avec des tirs classiques et des bombes air-sol. Il se démarque toutefois par son système de power-ups, des cloches dont la couleur définit le bonus alloué. Et comme elles en changent chaque fois que l’on tire dessus, il n’est pas toujours simple de choisir celui qu’on veut ! Le jeu a fait l’objet de portages en 1986 sur MSX et Famicom, et ce dernier a été converti en 3D en septembre 2011 sur 3DS dans le cadre de la gamme 3D Classics. Mais bien que doté d’une importance historique indéniable, on lui préfèrera sans doute Detana!! TwinBee sur PC Engine et Pop’n TwinBee sur Super Nintendo, dont les réalisations mettent bien mieux en valeur l’univers kawaii du jeu…
WILD ARMS 3 (PS4)
(PlayStation 2, 14 mars 2002 au Japon, 21 février 2003 en Europe)
Catégorie : RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 17/05/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Wild Arms 3]
Débarquant en avance pour les vingt ans de la série, Wild Arms 3 a marqué plusieurs tournants pour celle-ci. C’est le premier épisode sur PlayStation 2 et le premier entièrement en 3D temps réel, faisant usage d’un cel shading alors très en vogue sur la console, et que l’on retrouvera dans Dark Chronicle et Dragon Quest VIII. Mais c’est aussi le dernier à proposer des affrontements classiques de RPG au tour par tour, même si les personnages se déplacent tout seuls en plein combat pour donner un peu de dynamisme. L’épisode suivant introduira un système de cases hexagonales le rapprochant d’un tactical, tout en abandonnant l’ambiance de western typique de la série d’Akifumi Kaneko, bien présente ici. Mais en dépit de cet univers original, le gameplay demeure classique d’autant que l’utilisation des fameuses ARMs, des armes à feu magiques, ne bouleverse pas tant le système de jeu. Néanmoins, la formule reste efficace et c’est l’occasion de (re)découvrir un titre passé inaperçu au milieu de mastodontes du genre à l’époque, d’autant qu’il était intégralement en anglais. Et c’est toujours le cas, hélas.
THE LAST BLADE 2 (PS4, Vita)
(Neo·Geo, 25 novembre 1998 sur MVS)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 25/05/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [The Last Blade 2]
Second et (hélas) dernier épisode d’une série de jeux de combat parfois restée dans l’ombre des grosses sagas de SNK, il est sorti entre King of Fighters ’98 et Garou: Mark of the Wolves, au milieu d’un bel âge d’or pour le genre sur Neo·Geo. De son nom complet Bakumatsu Rouman Dainimaku: Gekka no Kenshi – Tsuki ni Saku Hana, Chiri Yuku Hana, il reprend grandement les bases de son prédécesseur, mais revoit à la hausse le nombre de personnages, qui sont en outre davantage différenciés. Malgré tout, seize combattants (hors ceux à débloquer), cela reste peu même à l’époque… En dehors de quelques ajustements comme le changement de commande pour les projections, on retrouve le même gameplay avec deux boutons pour l’arme blanche, un bouton pour les coups de pied et un bouton de contre. Et aux deux modes Speed et Power, qui permettent de privilégier les combos et la puissance respectivement, s’en ajoute un troisième, EX, combinant les deux mais activable via une manipulation en version cartouche. Les puristes pourront pinailler sur certains détails et les autres regretteront peut-être le manque de décors et de personnages, mais cela n’en reste pas moins un des tout meilleurs jeux du genre.
PRIMAL (PS4)
(PlayStation 2, 25 mars 2003 aux États-Unis, 11 avril 2003 en Europe)
Catégorie : action/aventure
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 31/05/2016
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Primal]
Primal est tout à fait un produit de son époque, sorti entre les deux Bloodrayne et quelques semaines avant l’épisode final de Buffy contre les vampires… Remplissant à merveille le cahier des charges des blockbusters d’alors, avec une héroïne sexy mais badass, un univers (soi-disant) mature et un gameplay à la Soul Reaver mêlant aventure et beat ’em up, il était d’autant plus attendu qu’il offrait une réalisation technique solide (grande distance d’affichage, presque pas de chargements) et que c’était une exclusivité PlayStation 2, issue du studio de Cambridge de Sony. Le résultat s’avère correct mais assez générique, avec quatre mondes correspondant aux éléments de la mythologie grecque, et autant de nouveaux pouvoirs à acquérir pour Jen qui, à l’instar de tout élu de récit fantastique, est une « sang-mêlée »… Outre ces transformations, le joueur jonglera avec un autre personnage, Scree, qui peut se faufiler dans des endroits étroits, grimper aux murs et récupérer l’énergie des ennemis vaincus. Or c’est plus du côté de l’exploration et des énigmes que le jeu trouve son intérêt, plutôt que dans ses combats répétitifs. Un titre sympathique mais pas inoubliable, qui n’aura d’ailleurs pas eu droit à une suite.
Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi de juin pour le point sur les sorties !