En novembre sur le PlayStation Store

Contra et Metal Slug

Alors que le PlayStation Store accueillera demain deux nouveautés issues du catalogue THQ de la PlayStation 2, à savoir Red Faction et Destroy All Humans! 2 (prix non communiqué), le service continue de nous embrouiller du côté des rééditions SNK… En effet, on a comme souvent droit à des titres sortis sur la console de Sony d’une part, mais aussi à des originaux de la Neo·Geo via la gamme Arcade Archives d’autre part. Samurai Shodown VI (14,99 €) a ainsi fait son arrivée dans la première catégorie, tandis que dans la seconde, après The King of Fighters ’94 le mois dernier (absent de notre bilan pour des raisons techniques), c’est l’indémodable Metal Slug (6,99 €) qui est disponible. Cela fait donc de novembre un mois placé sous le signe du run and gun avec le monument Contra au même tarif. Côté néorétro, même si les plaisantins pourraient y mettre Final Fantasy XV vu la durée de l’attente, il faudra se contenter de Moto Racer 4 (39,99 €) sur PlayStation 4. Une fois n’est pas coutume, la Vita est donc davantage à la fête avec Stranded: A Mars Adventure (9,99 €) et Slain: Back from Hell (14,49 €).


Contra (arcade, 6,99 €)CONTRA (PS4)
(arcade, 20 février 1987 au Japon)
Catégorie : run and gun
Joueurs : 1-2
Éditeur : Konami
Date de sortie PSN : 15/11/2016
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Contra]

Jusqu’ici, à part Mr. Goemon, les jeux Konami disponibles sur le service se « limitaient » à des shoot ’em up traditionnels comme Gradius ou TwinBee. Mais on passe cette fois à un classique qui a fait bifurquer le genre en le combinant avec la vue et le gameplay d’un jeu de plateformes. Et s’il n’est pas le premier à le faire, puisque Namco a notamment publié Rolling Thunder quelques semaines plus tôt, c’est indéniablement Contra qui a posé les bases du run and gun moderne. On en oublierait presque que la série s’est pas mal cherchée, alternant souvent différents gameplay comme ici avec les niveaux 2 et 5 en pseudo 3D, vus de derrière à la manière de Cabal sorti l’année suivante. Le jeu a aussi marqué par son mode deux joueurs en simultané, encore peu courant à l’époque et curieusement absent de la version européenne rebaptisée Gryzor, jouable uniquement à tour de rôle. Et si la série a toujours été réputée pour sa difficulté, c’est encore plus flagrant ici alors qu’il était encore impossible, comme dans les premiers jeux d’arcade de l’éditeur, d’utiliser un crédit pour continuer sa partie où on l’avait arrêté. Et le Konami Code n’est disponible que dans le portage NES, qui a d’ailleurs contribué à le populariser.


Metal Slug (Neo·Geo MVS, 6,99 €)METAL SLUG (PS4)
(Neo·Geo MVS, 18 avril 1996 aux États-Unis, 19 avril 1996 au Japon)
Catégorie : run and gun
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 24/11/2016
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Metal Slug]

C’est au milieu des années 1990, alors que la Neo∙Geo voit son aura menacée par les machines 32-bit et la 3D, et que SNK se réfugie dans les valeurs sûres des jeux de combat, que sort ce titre inattendu à l’époque. D’ailleurs, un peu plus tôt en 1994, le géant de l’arcade japonaise Irem (pour International Rental Electronics Machines), principalement connu pour la série R-Type alors vieillissante, avait vu ses ventes s’effondrer et avait mis fin à ses activités de développement. Un groupe d’employés avait ainsi quitté la société pour fonder le studio Nazca Corporation. Celui-ci débute avec Neo Turf Masters (1996) pour la console de SNK, et enchaîne quelques mois plus tard avec ce run and gun dans la veine de Contra. Initialement peu mis en avant par le constructeur qui ne croit pas à son succès, ce qui explique la rareté de la version AES qui s’échange aujourd’hui à prix d’or, le jeu fait le pari osé du pixelart en plein boom de la 3D.  Mais avec son ton résolument parodique et sa réalisation exceptionnelle, truffée de détails et offrant une animation digne d’un dessin animé, il s’agit alors d’un véritable chant du cygne de la 2D ! Et c’est ironiquement son portage sur PlayStation et Saturn, les deux consoles qui ont menacé  la Neo∙Geo et la 2D d’extinction, qui lui a permis de devenir culte au cours des années…


Samurai Shodown VI (PlayStation 2, 14,99 €)SAMURAI SHODOWN VI (PS4)
(PlayStation 2, 26 janvier 2006 au Japon)
Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : SNK
Date de sortie PSN : 25/11/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Samurai Shodown VI]

Hormis l’oubliable Samurai Shodown: Edge of Destiny (2008) en 3D et une poignée de titres mobiles, Samurai Spirits: Tenkaichi Kenkakuden marque sans aucun doute le chant du cygne de la série de jeux de combat. Bien qu’il soit le premier épisode canonique à délaisser la Neo·Geo au profit du système Atomiswave, il se présente réellement comme un best of de la saga, réunissant les trente combattants de ses deux prédécesseurs et sept autres tirés des deux premiers volets mais disparus entretemps, en plus de quatre petits nouveaux. Et s’il en manquait encore quelques-uns à sa sortie en arcade en 2005, ce portage PlayStation 2 inclut presque tous les personnages apparus dans la série, arbitre et animaux compris ! À noter que cette version n’est techniquement sortie qu’au Japon, même si l’Occident y a eu droit au sein de la compilation Samurai Shodown Anthology en 2009, où tout le contenu était hélas débloqué d’emblée.


Red Faction (PlayStation 2)RED FACTION (PS4)
(PlayStation 2, 21 mai 2001 aux États-Unis, 22 juin 2001 en Europe)
Catégorie : FPS
Joueurs : 1
Éditeur : THQ
Date de sortie PSN : 30/11/2016
Prix : NC
Page du jeu :

Le rachat du studio Volition en 2000 marque un véritable tournant pour THQ, jusque-là presque exclusivement spécialisé dans les jeux à licence. L’éditeur va alors diversifier son catalogue avec de nombreuses créations originales, dont Red Faction fut l’un des premiers succès, et Saints Row, des mêmes développeurs, l’un des derniers… Né de la scission entre les deux membres fondateurs de Parallax Software (1993-1997) à qui l’on doit les Descent, et qui se sont d’ailleurs réunis récemment pour en créer un successeur spirituel, le studio a justement œuvré sur un quatrième volet de la série qui, une fois annulé, est devenu ce FPS influencé par le film Total Recall. Il en reprend en effet le protagoniste et surtout la technologie GeoMod qui l’aide à se démarquer d’un genre alors surpeuplé. Celle-ci permet de pousser très loin l’interactivité avec les décors, puisque l’on peut littéralement creuser son chemin dans la roche martienne. Dans la pratique, cela sert à dénicher des passages secrets, mais surtout à éliminer les ennemis à travers les parois, les armes étant souvent munies de visée thermique et Cie. Bénéficiant d’un mode solo très varié grâce à l’intégration de divers véhicules, le titre a davantage déçu par son multijoueur, jouable en écran splitté sur console mais curieusement pas dans cette réédition.


Destroy All Humans! 2 (PlayStation 2)DESTROY ALL HUMANS! 2 (PS4)
(PlayStation 2, 17/10/2006 aux États-Unis, 20/10/2006 en Europe)
Catégorie : action/aventure
Joueurs : 1-2
Éditeur : THQ
Date de sortie PSN : 30/11/2016
Prix : NC
Page du jeu :

Un peu plus d’un an seulement après le premier volet sortait cette suite mêlant de nouveau gameplay bac-à-sable et satire de l’American way of life influencée par Mars Attacks!. Alors que son prédécesseur se situait dans les années 1950, le jeu se déroule durant la décennie suivante, en pleine guerre froide et au milieu des hippies, tandis que l’alien Crypto est devenu président des États-Unis et doit sauver sa nouvelle patrie de l’invasion soviétique ! Et c’est clairement cet humour qui sauve le titre, en deçà des ténors d’un genre en pleine explosion… Car les nouvelles armes et pouvoirs inédits (le body snatching !) sont finalement peu nombreux, et l’on sent que Pandemic Studios profitait des années fastes de la PlayStation 2, quand des jeux moyens pouvaient faire d’excellentes ventes… Fondé par d’anciens de chez Activision, et ayant d’ailleurs fait ses débuts avec la suite du Battlezone de 1998, le studio sera hélas coulé quelques années plus tard par l’échec du plus ambitieux The Saboteur, démantelé après son rachat par Electronic Arts. Ironiquement, à sa fermeture en 2009, il planchait sur le troisième épisode de sa série Star Wars: Battlefront, récemment rebootée avec le succès qu’on connaît !


Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi de décembre pour le point sur les sorties !

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