Soyons précis avant que vous ne sortiez vos fourches pour jeter Tom Murphy au bûcher des sorciers de l’électronique ; il n’est pas parvenu à porter Super Mario World (1990) sur NES ! En fait, sa technique n’est pas si différente de celle qui permet, au Japon, de jouer à Resident Evil 7 sur Switch, puisque la console streame un flux d’images généré à distance par une machine plus performante. Sauf qu’ici, cela ne passe pas par Internet bien entendu, mais directement par une cartouche NES, modifiée pour contenir un Raspberry Pi (un ordinateur miniature mais bien plus puissant qu’une console 16-bit) émulant la Super Nintendo. En un sens, c’est une version encore plus jusqu’au-boutiste de la cartouche contenant un processeur, comme le Super FX ou la 32X, qui dans la pratique réalise quasiment tous les calculs tandis que la console ne sert que d’interface avec les manettes et l’écran. Tom appelle sa technique « émulation inversée » car, au lieu de remplacer le hardware (la console) par du software (un émulateur), c’est le software (le jeu) que l’on remplace par du hardware (le Raspberry Pi). Cependant, si l’on peut afficher autre chose que de la Super Nintendo sur une NES suivant ce principe – la vidéo ci-dessous est un diaporama tournant intégralement sur NES –, la 8-bit de Nintendo impose des limitations comme sa résolution et surtout, par rapport à la Super Nintendo, le nombre de couleurs qu’elle peut afficher par tile de seize pixels de côté. Si vous voulez voir directement le résultat, sautez directement à 17′ dans la première vidéo ci-dessous, sachant que la suivante détaille encore plus le procédé. Bien sûr, la qualité d’image est atroce et on ne peut pas effectuer de saut normal (la manette NES a quatre boutons de moins), mais comme le rappelle plusieurs fois Tom, c’est « pour la blague » !
Sources : Kotaku & NintendoLife