Parce qu’elle avait été initialement pensée pour être rétrocompatible avec sa grande-sœur, la Super Nintendo est restée handicapée par un processeur central deux fois moins rapide que celui de ses rivales, comme évoqué dans le tout premier épisode de Very Hard (à voir sur YouTube) notamment. Heureusement, lorsqu’une console rencontre le succès, les développeurs finissent toujours par trouver le moyen de s’adapter à une architecture capricieuse, en l’occurrence ici avec l’aide de puces ajoutées dans les cartouches, comme la Super Accelerator 1 (SA1) incluse dans Super Mario RPG (1996) par exemple. Celles-ci n’ont cependant fait leur arrivée qu’en fin de vie de la 16-bit, et c’est pourquoi le hacker brésilien Vitor Vilela s’est lancé le défi d’en faire bénéficier aussi les jeux de première génération. On avait loupé, au printemps 2019, son premier patch consacré au portage de Gradius III (1989) sorti un mois après la console (cf. la vidéo ci-dessus).
Depuis, il en a réalisé un pour celui de Contra III: The Alien Wars (1992) mais aussi, tout récemment, un troisième dédié à Super R·Type (1991), tristement célèbre pour ses ralentissements et qui en devient quasi méconnaissable ci-dessous – les patches se récupèrent à cette adresse. En parallèle, il a également livré pour Noël un patch à appliquer sur Super Castlevania IV (1991) lui permettant de tirer parti de la FastROM, dont on peut également voir le résultat ci-dessous. Comme Vilela l’explique sur Twitter, l’opération est ici plus facile mais peut se montrer insuffisante et n’être que la première étape avant l’intégration du SA1. En revanche, s’il souhaite bientôt s’atteler à d’autres classiques comme U.N. Squadron (1991) et Axelay (1993), certains sont hélas une cause perdue, un jeu comme Race Drivin’ (1992) nécessitant par exemple d’être totalement reprogrammé pour bénéficier d’améliorations significatives… On peut en tout cas soutenir via Patreon le travail déjà accompli par Vitor Vilela, rassemblé sur GitHub.
Source : Nintendo Life
