Il ne vous aura pas échappé qu’avec la pandémie, le streaming s’est logiquement développé, y compris pour l’association qui a lancé ses live durant le premier confinement… C’est justement la frustration de ne pas pouvoir retrouver ses potes pour jouer autour d’une même télé qui a motivé l’équipe française de Piepacker à créer un service de streaming orienté rétro et multijoueur – car ce n’est pas une énième console rétro comme peut le laisser croire son lecteur de cartouches (nous y reviendrons), mais un service utilisable d’un navigateur web à la manière d’Antstream. Mais Piepacker se distingue de ce dernier car il est gratuit (même si un abonnement offrira quelques avantages comme le rembobinage de partie ou l’accès anticipé aux nouveautés), et propose également des jeux homebrew comme les excellents Xeno Crisis (2018) et Micro Mages (2019). Parmi les premiers éditeurs partenaires, on trouve aussi Piko Interactive, Mega Cat Studios, Interplay, Team17 ou encore Codemasters, autrement dit des noms bien familiers aux possesseurs d’Evercade. Mais outre la promesse de mystérieux jeux originaux, la campagne Kickstarter permet de réserver le fameux lecteur de cartouches PieReader permettant d’utiliser ses propres jeux NES, Mega Drive ou Super Nintendo (voire plus à terme). Et comme on le voit sur le prototype en vidéo ci-dessous, il dispose de quatre ports USB pour du multi en local.
Pour participer, il faut donner au moins $40 (34 €) pour bénéficier d’un accès anticipé à la plateforme, d’un abonnement de six mois et de divers distinctions numériques, sachant que $90 (75 €) vous octroiera un abonnement à vie. Il faudra monter à $100 (84 €) pour le lecteur de cartouches PieReader et un adaptateur pour une console, et $180 (150 €) pour deux adaptateurs. Nous n’avons pas pu tester ce dernier, mais nous avons en revanche essayé le service Piepacker en solo comme en multijoueur, et il faut admettre que c’est très enthousiasment même s’il faut une bonne connexion pour en profiter bien entendu. J’ai volontairement testé avec un très mauvais débit (70 Ko/s) en WiFi, et cela reste très jouable en solo hormis l’unique jeu de combat Neo·Geo proposé qui bloquait au début de chaque manche… pour se retrouver avec la moitié de sa jauge vidée par l’ennemi. En multijoueur, l’input lag devient trop important, mais il faut noter que ça tournait parfaitement pour le second joueur bénéficiant lui de la fibre ; une mauvaise connexion n’handicape donc que son utilisateur. Sinon, la manette Pro Switch n’est pas encore parfaitement gérée (le bouton A met aussi la pause), mais ça ne pose problème que pour les titres Mega Drive et ce sera sûrement corrigé d’ici l’été, période prévue pour le lancement de la plateforme.
On aura de toute façon l’occasion d’en reparler puisque, comme vous pouvez l’imaginer, le service se prête à merveille à du let’s play sur consoles rétro sans avoir à se réunir au local de l’asso…
