Fondé en 1984, Chunsoft travaille initialement pour l’éditeur Enix qui a déjà publié un jeu de son fondateur Koichi Nakamura un an auparavant, et le studio est surtout connu pour avoir développé les cinq premiers Dragon Quest. Il faut ainsi attendre l’année de sortie du dernier, en 1992, pour que la société se lance dans son premier projet auto-édité. Et après avoir essayé en vain d’inventer un nouveau type de jeu de stratégie, elle va bel et bien inventé un nouveau genre avec Otogirisō (1992, Super Famicom) qu’elle baptise elle-même sound novel (roman sonore), même si ses similarités avec les jeux d’aventure des années 1980 comme The Portopia Serial Murder Case (1983) fait que l’on utilisera plutôt le terme non déposé visual novel pour le décrire… Quoi qu’il en soit, cette histoire horrifique influencée par Sweet Home (1989) demeure un titre important de l’histoire du jeu vidéo japonais, et elle a d’ailleurs été adaptée en film sous le nom St. John’s Wort (2001) et a eu droit à une suite tardive, Kirigirisō (2016), qui fait d’ailleurs office de pont avec la populaire série Danganronpa de Chunsoft. Il était donc grand temps que l’Occident puisse la découvrir, et c’est désormais possible grâce à un patch réalisé par RetroTranslator (Last Bible III). Disponible à cette adresse accompagné d’une boite et d’un manuel, il propose une traduction en anglais américain mais conserve globalement le système métrique qu’emploient également les Japonais.
Source : Time Extension