CRYPT STALKER
Windows, Switch
Catégorie : action/plateforme
Joueurs : 1
Développeur : Sinclair Strange
Éditeur : RedDeerGames (Switch)
Date de sortie : 30/10/2020 (Steam), 22/03/2024 (Switch)
Prix : 2,39 € (Steam), 6,99 € (Switch)
Site Officiel : –
(testé sur Switch)
Cela fait au moins dix ans que le graphiste britannique Sinclair Strange s’est fait connaître avec ses productions néorétro au look NES très orthodoxe (au faux clignotement près), créées à l’aide de ClickTeam Fusion. Assez logiquement, ces jeux rendent hommage aux classiques et dans le cas de Crypt Stalker, il s’agit de manière évidente de Castlevania sous sa forme d’origine linéaire. L’univers est transposé dans l’Égypte archéologique mais ça n’empêche donc pas d’avoir un fouet, que l’on peut également booster et qui peut faire office de grappin. On retrouve sinon toutes les mécaniques de gameplay de la série de Konami, des escaliers au timing particulier des attaques sautées, en passant par les ennemis qui poussent dans le vide, les bonus cachés dans les murs, les boss qui lâchent des orbes et par l’arme secondaire (ici un pistolet avec plusieurs types d’attaque) dont il faut ramasser des munitions – il ne manquerait plus que ça soit des cœurs ! Cela dit, le jeu emploie un troisième bouton pour passer du fouet au pistolet, ce qui fait d’ailleurs qu’on ne pourra pas aussi facilement alterner entre les deux. De toute façon, on conservera surtout le second pour enchaîner les boss, comme d’habitude là encore… Néanmoins, si le level design se montre parfois étonnamment basique, même dans des niveaux avancés (la lumière qui s’éteint dans le cinquième, pas si méchant), les phases de plateforme peuvent être ardues dès le deuxième, avec des plateformes fléchées qui se déplacent trop rapidement. Or la moindre chute peut renvoyer loin (et avec le fouet de base) car il n’y a pas de checkpoint dans chaque « salle ». On comprend ainsi mieux que les options donnent le choix d’avoir des vies infinies, car les morts accidentelles sont vite arrivées, dès que l’on est en avance sur le scrolling par exemple. Et la difficulté augmente encore d’un coup au sixième niveau qui combine tapis roulants (là encore trop vifs) et chauve-souris aux trajectoires erratiques… Sans compter son boss qui tue instantanément à la moindre erreur et ne renvoie même pas au début du combat ! Entre deux crises de nerfs, on pourra se changer les idées avec la « version portable » du jeu, un portage Game Boy fictif au level design différent, ne comportant que quatre niveaux mais à la difficulté hélas d’autant plus redoutable.
On aime :
- La formule Castlevania maîtrisée
- La réalisation rétro très soignée
- Le contenu généreux
On aime moins :
- Les boutons inversés et non configurables
- La difficulté mal dosée
- Les musiques vite répétitives
Verdict : Clone de Castlevania totalement assumé, Crypt Stalker maîtrise plutôt bien la formule mais ne fait pas beaucoup d’efforts pour s’en démarquer ou la rendre plus accessible.
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