
détail de Remembering Donkey Kong par Eliran Cohen (œuvre entière)
Comme pour notre dernière sélection, et même les précédentes finalement, le titre n’est pas à prendre au pied de la lettre, même si certains des jeux ci-dessous présentent effectivement un lien avec la Game Boy. Mais a-t-on vraiment besoin d’une meilleure excuse pour célébrer de nouveau les 25 ans de la portable ? Sans doute pas, d’où une nouvelle fournée de jeux indés et gratuits qui présentent en tout cas le point commun d’avoir été dénichés par Indiegames :
Si Maximus Cerebrum est monochrome, il est clair qu’il affiche une résolution bien trop fine pour la portable de Nintendo. Mais ce n’est pas une raison pour bouder ce petit Metroidvania signé Orange à l’aide de Game Maker et bénéficiant d’une atmosphère réussie. Minimaliste dans sa réalisation comme dans ses mécaniques de gameplay, le jeu se télécharge sur Game Jolt.
Le studio Dyabit Games a un don pour le pixelart ; son Firemen Rush, également gratuit, était déjà adorable. En revanche, il préfère les gameplay très simples de vieux classiques d’arcade ou de jeux électroniques, faciles à adapter sur mobiles. Ainsi, Bike Assault est un jeu de course infinie dans lequel on contrôle une moto au gyroscope pour suivre un fourgon blindé et lui tirer dessus (automatiquement) pour récupérer l’argent qui s’y trouve. En plus d’éviter le trafic, il faudra ramasser des jerrycans pour ne pas tomber en panne. Le jeu se récupère sur l’AppStore.
Déjà auteur du psychédélique Delirious Bird, Ryan Melmoth revient avec un jeu de plateformes survolté, Mibibli’s Quest. Dans l’esprit d’un Mega Man, vous pouvez y effectuer les niveaux dans l’ordre de votre choix, sachant que chacun d’entre eux a son style et ses propres règles, comme le niveau de danse où il faut appuyer sur la bonne direction quand une flèche vous touche. Totalement barré, le jeu promet « plus de 7 bit, un graphique réaliste (sic), des sons ET de la musique, des erreurs de grammaire, une histoire qui vous fera pleurer ainsi qu’un gameplay qui vous fera pleurer, et Mibibli » bien entendu. Nous vous laissons vérifier si ces « promesses » sont bien tenues en téléchargeant le jeu pour Windows et Mac OS X à cette adresse.
Mimicry Man est un jeu de réflexion original vous mettant dans la peau d’un ennemi récurrent du JRPG, le fameux coffre piégé souvent baptisé Mimic. Vous allez donc devoir attirer les aventuriers imprudents en choisissant l’item qu’ils convoitent, sachant que vous pouvez vous défausser de vos objets en échange d’indices. Développé par Kazusa Norakumo à l’aide de RPG Maker, le jeu est disponible en japonais à cette adresse, mais il a heureusement fait l’objet d’une traduction en anglais par VGPerson (à qui l’on doit celle de Standstill Girl), récupérable sur son site.
Comme tous les mois ou presque, le développeur japonais Kenta Cho nous revient avec un titre arcade et très fluo. Et pour une fois, il fait preuve de nostalgie avec une sorte de remake de Tank Battalion, un jeu de Namco sorti en arcade en 1981, et remis au goût du jour quatre ans plus tard sous le titre Battle City. Il s’agit aussi de protéger votre base des assauts incessants des tanks adverses, mais les murs du labyrinthe, destructibles comme dans l’original, se reforment ici peu à peu. Tout cela serait très simple si vous ne pouviez pas être victime de vos explosions, et si les contrôles de Baddalion, à mi-chemin entre l’absolu et le relatif (les fameux contrôles de tank justement !), n’étaient pas aussi perturbants… Comme toujours, ça se joue sur ABA Games.
Si Skeletal semble le candidat idéal pour cette sélection avec son esthétique Game Boy, j’ai des scrupules à le citer tant son étrange concept le rend inutilement pénible. En effet, malgré l’aspect de jeu d’action/plateformes classique, le bouton de tir est soit X soit Z, et pour déterminer sur quoi appuyer, il faut regarder dans la fenêtre en bas de l’écran lequel se trouve à côté d’un nom d’os existant (en anglais). Vous passerez sûrement du temps à comprendre comment faire un double-saut en utilisant votre tir comme plateforme, mais au moins, d’ici là, l’ostéologie n’aura plus de secrets pour vous… Instruisez-vous en vous amusant (ou pas) sur Game Jolt.
Alors qu’une nouvelle Ludum Dare se tient ce week-end, il reste encore quelques demakes à signaler de la Mini Ludum Dare 50. En effet, la série créée par notre membre d’honneur n’a pas inspiré que Metal Gear GB, puisque deux autres jeux jouent la carte de l’infiltration avec audace. Le premier est Metal Core Laser Gate, dans lequel vous devez poser une bombe près de chaque noyau rond afin d’ouvrir la porte rouge de chaque niveau. Si le protagoniste est automatiquement caché lorsqu’il ne bouge pas, et peut avancer dans son carton en maintenant Shift, la vivacité surréaliste des ennemis rend le jeu de Daniel Ågren incroyablement difficile, à la manière d’un Super Meat Boy de l’infiltration. Essayez de ne pas mourir trop vite à cette adresse. Et le second est G0 (pour Ground Zeroes) et utilise un affichage en mode caractère à la manière de l’antique Rogue. La gestion du champ de vision n’en est pas moins bluffante et le gameplay étonnamment développé et fidèle au jeu original. Celui-là se joue à cette adresse.
Bit Wars est un adorable hommage à l’excellent Advance Wars. Il en propose toutefois une version très simplifiée avec seulement trois unités (infanterie, tank, hélicoptère) mais on retrouve les bâtiments à capturer pour en produire davantage. Cela dit, le but est ici d’amener une unité dans chaque case du camp ennemi afin d’y mettre un drapeau. Mais surtout, les unités se déplacent toutes seules vers l’avant, et vous pouvez uniquement produire des unités et décaler une ou plusieurs colonnes de décor ! Le jeu de Krzysztof Jankowski se joue à cette adresse.
Et on finit en feu d’artifice avec Dynablaster Revenge qui a remporté le premier prix au concours de programmation de la demoparty Revision 2014. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un clone de Bomberman jouable à dix simultanément (comme sur Saturn !), en local, en LAN ou en ligne. Hélas, les demomakers ne faisant pas les choses comme tout le monde, le multijoueur est pour le moment assez compliqué à configurer, mais des mises à jour sont prévues dans les semaines qui viennent. En attendant, vous pouvez télécharger le jeu (qui pèse tout de même 230 Mo et nécessite une machine performante) pour Windows et Linux sur Pouet.net.