En novembre sur Console Virtuelle

Shovel Knight (Windows, Mac OS X, Linux, Wii U, 3DS)

Novembre a été marqué par un (relatif) retour au calme après un mois d’octobre d’autant plus exceptionnel qu’il comptait cinq jeudis. Capcom et dans une moindre mesure Natsume continuent sur leur lancée de ces derniers mois, et Konami revient avec un épisode malaimé de Castlevania en attendant les chouettes épisodes Game Boy Advance déjà disponibles aux États-Unis. Étrangement, on ne trouve pas un seul jeu NES ce mois-ci, et sur Wii U c’est la Super Nintendo qui est en force avec Mega Man X3, Mega Man 7, Castlevania: Dracula X, Wild Guns, Natsume Championship Wrestling et Breath of Fire (7,99 €), auxquels s’ajoute Golden Sun: The Lost Age (Game Boy Advance, 6,99 €). Tandis que sur 3DS, novembre est un mois 100% Game Boy Color mais pour le moins éclectique avec Bionic Commando: Elite ForcesLufia: The Legend Returns et Pokémon Puzzle Challenge (4,99 €). Enfin, en cette fin d’année propice aux nouveautés, l’eShop a vu arriver plusieurs titres néorétro dont Ultimate NES Remix (39,99 €), Tetris Ultimate (19,99 €), Pier Solar and the Great Architects (12,49 €), mais aussi Ittle Dew (9,99 €), un sympathique hommage à Zelda d’ailleurs pitché à Nintendo comme un éventuel nouvel épisode, et surtout l’excellent Shovel Knight (14,99 €) dont on publiera le test demain !


Mega Man X3 (Super NES, 7,99 €)MEGA MAN X3 (WII U)
(Super NES, 01/12/95 au Japon, mai 96 en Europe)
Catégorie : action/plateformes
Joueurs : 1
Éditeur : Capcom
Date de sortie VC : 06/11/2014
Prix : 7,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…/Mega-Man-X3.html

Près d’un an après le second volet nous arrive ce troisième épisode de Mega Man X et le dernier sur Super Nintendo. Hélas, on ne peut pas parler de chant du cygne avec un titre qui recycle beaucoup ses prédécesseurs en ajoutant surtout la possibilité de jouer Zero, même s’il ne peut pas récupérer les pièces d’armures ni affronter les boss. Mais surtout, si le jeu a eu plutôt bonne presse à l’époque, ce n’est que lors de sa réédition sur 32-bit que certains se sont aperçus de la faiblesse du level design. Il faut dire que Capcom avait alors tendance à faire sous-traiter ses jeux, et celui-ci a en partie été développé par Minakuchi Engineering qui avait fait du bon travail sur les épisodes Game Boy. Mais ici, les environnements sont un peu trop grands, préfigurant peut-être la série des Mega Man Zero, et le level design oscille entre le vide et les pièges fourbes impossibles à éviter la première fois ! À cela s’ajoutent des musiques très inégales, des boss un peu bourrins et des items qui se récupèrent parfois d’une manière très alambiquée…


Mega Man 7 (Super NES, 7,99 €)MEGA MAN 7 (WII U)
(Super NES, 24/03/95 au Japon, 1995 en Europe)
Catégorie : action/plateformes
Joueurs : 1
Éditeur : Capcom
Date de sortie VC : 06/11/2014
Prix : 7,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…/Mega-Man-7.html

Après avoir fait l’objet de six aventures sur NES qui commençaient à sentir le réchauffé sur la fin, la Super Nintendo a accueilli contre toute attente cet unique épisode « canonique » largement éclipsé par les spin-offs Mega Man X. Ces derniers ne s’éloignant pas tant que ça de la formule initiale, ce retour aux sources ne s’imposait pas vraiment même si on pourra apprécier le challenge plus accessible, et l’esthétique cartoon imitant le dessin animé de l’époque – quoique les gros sprites compliquent parfois les choses. Niveau gameplay, on retrouve à la fois la fusion avec le chien Rush initié dans l’épisode précédent, mais aussi la boutique et les lettres à ramasser des épisodes Game Boy, dont il reprend également la structure générale en deux partie. Pas forcément mauvais et même plutôt adapté aux néophytes, le jeu est davantage dispensable pour les vétérans de la licence, qui le retiennent surtout pour l’arrivée des antihéros Treble et Bass ; ce dernier fera d’ailleurs l’objet d’un spin-off exclusif au Japon sur la console. Mais on pourra aussi le retenir pour ses musiques horripilantes et un un bug très amusant !


Castlevania: Dracula X (Super NES, 7,99 €)CASTLEVANIA: DRACULA X (WII U)
(Super NES, 21/07/95 au Japon, 09/95 en Europe)
Catégorie : action/plateformes
Joueurs : 1
Éditeur : Konami
Date de sortie VC : 13/11/2014
Prix : 7,99 €
Page du jeu : [Castlevania: Dracula X]

Connu en tant que Akumajô Dracula XX au Japon et Castlevania: Vampire’s Kiss en Europe, c’est le remake du sacrosaint Rondo of Blood du PC Engine CD-ROM². Malheureusement, comme on l’explique d’ailleurs dans notre podcast dédié en grande partie à la série de Konami, cette adaptation est ratée et constitue un véritable crève-cœur pour les fans de la première heure. Si l’on pouvait se douter que les musiques CD passeraient à la trappe, la disparition de la plupart des embranchements et l’impossibilité de jouer Maria Renard sont moins compréhensibles. Mais surtout, l’original étant déjà particulièrement ardu, il est dommage que le titre n’ait pas profité des innovations de Super Castlevania IV sorti près de quatre ans plus tôt (!) pour nous ramener aux pires heures de la NES, avec un Richter Belmont particulièrement rigide – et les ralentissements n’aident pas ! Quant à la réalisation, graphique et sonore, elle demeure au moins honnête même si elle ne marque pas un réel progrès par rapport à l’original…


Golden Sun: The Lost Age (Game Boy Advance, 6,99 €)GOLDEN SUN: THE LOST AGE (WII U)
(Game Boy Advance, 28/06/2002 au Japon, 19/09/2003 en Europe)
Catégorie : RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Nintendo
Date de sortie VC : 13/11/2014
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Golden Sun: The Lost Age]

Si j’avais essayé de faire preuve d’objectivité dans ma notice publiée au moment de la réédition du premier volet en avril, je n’ai pas pu m’empêcher de dire à quel point j’avais détesté le premier Golden Sun dans mon dernier édito. Et si son scénario m’avait déjà paru interminable, j’avais oublié qu’il n’avait même pas de réelle conclusion puisque Camelot Software Planning a préféré scinder l’aventure en deux jeux compte tenu des limitations de la Game Boy Advance, comme pour l’excellent Shining Force III sur Saturn. D’ailleurs, on pourra transférer sa sauvegarde du premier jeu via un très long mot de passe – l’utilisation du câble link pour simplifier n’étant pas possible sur Wii U. Heureusement, l’aventure démarre un peu plus vite cette fois, avec d’emblée plus d’énigmes basées sur l’utilisation de la psynergie. Similaire mais plus riche, plus difficile et même un peu plus belle que l’original, cette suite est toutefois à réserver à ceux qui ont fait le premier volet, et surtout qui l’ont aimé ! En revanche, comme ce dernier et comme c’est souvent le cas sur Wii U, il s’agit d’une version américaine et donc les textes sont intégralement en anglais.


Bionic Commando: Elite Forces (Game Boy Color, 4,99 €)BIONIC COMMANDO: ELITE FORCES (3DS)
(Game Boy Color, 1999 aux États-Unis)
Catégorie : action/plateformes
Joueurs : 1
Éditeur : Nintendo
Date de sortie VC : 13/11/2014
Prix : 4,99 €
Page du jeu : [Bionic Commando: Elite Forces]

Bien que cette sortie semble s’inscrire dans la grande série de rééditions menées par Capcom depuis l’été, ce jeu a en réalité été édité par Nintendo, et c’est même le premier développé par son studio américain Nintendo Software Technology (NST), spécialisé dans les « suites » comme la série des Mario vs. Donkey Kong, Wave Race: Blue Storm, 1080° Avalanche ou encore Metroid Prime Hunters. Cet épisode méconnu de la série Bionic Commando, d’autant qu’il n’est sorti qu’aux États-Unis et en Australie, est donc la suite de l’épisode Game Boy réédité en décembre 2011. Il prend toutefois de nombreuses libertés avec un univers déjà pas mal rafistolé depuis les débuts de la série, puisque ce n’est qu’en Occident qu’elle a été reliée avec Commando en ajoutant le personnage de Super Joe. Le gameplay basé sur l’absence de saut et l’utilisation d’un grappin est toujours de la partie, et l’on retrouve même les séquences vues du dessus de l’épisode NES, mais le jeu ajoute des séquences de sniper plutôt réussies mais peu nombreuses, et laisse le choix entre deux protagonistes appelés Tarquin et Petunia !


Wild Guns (Super NES, 7,99 €)WILD GUNS (WII U)
(Super NES, 12/08/94 au Japon, 31/10/96 en Europe)
Catégorie : rail shooting
Joueurs : 1-2
Éditeur: Natsume
Date de sortie VC : 20/11/2014
Prix : 7,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…/Wild-Guns.html

À l’honneur de notre bilan mensuel d’août 2010 pour son arrivée sur Wii, ce titre appartient à un genre démocratisé par Cabal (1988), sublimé par Nam-1975 (1990) et dont on retrouve l’héritage dans les Sin & Punishment de Treasure. En effet, avant qu’un certain Tomb Raider ne vienne poser les bases du TPS, Wild Guns était un jeu de tir sur rails où les personnages contrôlés par les joueurs apparaissent à l’écran. Mais les manettes n’avaient pas encore de deuxième stick et il faut maintenir ici un bouton pour diriger son viseur et non son avatar. Court mais difficile du fait de cette maniabilité, le titre gagne à être joué en coopération. Se déroulant dans un Far West à la sauce Steampunk, il bénéficie d’un feeling arcade jubilatoire, rehaussé par une réalisation superbe comme seuls les jeux arrivés si tard dans le cycle de vie de la Super Nintendo le permettaient. Et c’est une rareté bienvenue compte tenu du prix de la cartouche à l’argus !


Natsume Championship Wrestling (Super NES, 7,99 €)NATSUME CHAMPIONSHIP WRESTLING (WII U)
(Super NES, 28/12/93 au Japon, juin 94 aux États-Unis)
Catégorie : catch
Joueurs : 1-4
Éditeur: Natsume
Date de sortie VC : 20/11/2014
Prix : 7,99 €
Page du jeu : [Natsume Championship Wrestling]

Lui aussi un jeu tardif de la Console Virtuelle de la Wii (février 2011), il nous revient sans la « taxe d’importation » puisque la Wii U n’accueille presque que des versions américaines. Pour des raisons évidentes de droits, les jeux de catch sont peu nombreux sur le service, et celui-ci a échappé aux mailles du filet parce qu’il a été expurgé de sa licence en Occident. En effet, c’est une localisation de Zen-Nihon Pro Wrestling Dash: Sekai Saikyō Tag, le deuxième d’une série de cinq jeux de Natsume consacrée à la All Japan Pro Wrestling, l’une des deux promotions japonaises fondées en 1972 et encore actives. Bien que les noms des catcheurs – dont le nombre a été revu à la baisse pour un total de 12 – aient été modifiés, les fans de puroresu (toi et moi, donc) les reconnaîtront. Sans atteindre la richesse d’un Fire Pro Wrestling, le jeu en reprend le principe des saisies automatiques et du timing, même s’il se montre bien plus accessible en affichant l’endurance et en autorisant les coups puissants plus tôt dans les matches.


Lufia: The Legend Returns (Game Boy Color, 4,99 €)LUFIA: THE LEGEND RETURNS (3DS)
(Game Boy Color, 07/09/2001 au Japon, 23/10/2001 en Europe)
Catégorie : RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Natsume
Date de sortie VC : 20/11/2014
Prix : 4,99 €
Page du jeu : http://www.nintendo.fr/…/Lufia-The-Legend-Returns.html

Il s’agit du troisième épisode, et le premier sur portable, d’une série qui n’en a connu que six, dont plusieurs sont en plus des remakes ou des « hors-série » (gaiden). En outre, deux jeux ont été annulés dont l’un, initialement prévu sur PlayStation, a servi de base à ce titre Game Boy Color. L’ambition technique a fatalement été revue à la baisse, et même si la réalisation est solide pour la console, elle marque un évident retour en arrière par rapport aux deux épisodes Super Nintendo dont on espère l’arrivée prochaine sur le service. On en retrouve les « IP Skills » qui ne sont hélas plus liées à l’équipement mais à des textes anciens, et qui nécessitent en outre de passer pas mal de temps dans des menus bien compliqués… Le système de combat est, lui, plutôt bien fichu avec neuf combattants à la fois répartis sur une grille de trois par trois, mais là où Lufia II était resté célèbre pour son donjon optionnel constitué de 99 étages générés aléatoirement, cette fois ce sont tous les donjons qui le sont. Du coup, les énigmes retorses de l’épisode précédent ont disparu au profit d’un level design minimaliste et répétitif…


Breath of Fire (Super NES, 7,99 €)BREATH OF FIRE (WII U)
(S.NES, 03/04/93 au Japon, 10/08/94 aux États-Unis)
Catégorie : JRPG
Joueurs : 1
Éditeur : Capcom
Date de sortie VC : 27/11/2014
Prix : 7,99 €
Page du jeu : [Breath of Fire]

Ce titre nous arrive après sa suite disponible depuis plus d’un an, sans doute parce que lui n’est jamais sorti en Europe. On pourra ainsi découvrir les origines de Ryu (aucun lien), puisque la particularité de cette série traitée dans IG n°23 est que ses épisodes se déroulent dans le même univers mais à des époques différentes. Produit par Tokuro Fujiwara (le créateur de Ghosts ‘n Goblins), ce volet inaugural met davantage l’accent sur les combats que les autres JRPG de l’époque, et ceux-ci deviennent très intéressants, hélas tardivement, avec les transformations en dragons. En revanche, les amateurs du genre seront plutôt frustrés par la narration décousue, les différentes quêtes ne s’intégrant pas forcément très bien à la trame principale. Moins linéaire en apparence que les autres jeux de sa catégorie, il a aussi tendance à multiplier les allers-retours… Sa suite, similaire en termes de gameplay, lui est supérieure sur bien des points d’autant que Keiji Inafune a pu cette fois s’en donner à cœur joie sur la réalisation. Mais elle est aussi bien plus difficile et l’on pourra donc préférer débuter… par le commencement !


Pokémon Puzzle Challenge (Game Boy Color, 4,99 €)POKÉMON PUZZLE CHALLENGE (3DS)
(Game Boy Color, 21/09/2000 au Japon, 15/06/2001 en Europe)
Catégorie : réflexion
Joueurs : 1
Éditeur : Nintendo
Date de sortie VC : 27/11/2014
Prix : 4,99 €
Page du jeu : [Pokémon Puzzle Challenge]

Ce jeu appartient à la série Panel de Pon dont l’épisode inaugural, publié en 1996 sur Super Nintendo, est connu sous le nom (discutable) de Tetris Attack chez nous ! Déjà à l’époque, la version occidentale avait été modifiée pour faire figurer des personnages de Super Mario World 2: Yoshi’s Island et cette fois, c’est de manière internationale que le jeu est sous licence Pokémon. Appelée Pokemon de Panepon au Japon, cette version portable était accompagnée, en Occident uniquement, de Pokémon Puzzle League sur Nintendo 64 dont les graphismes s’inspirent plutôt de la série animée. Dans les deux cas, on retrouve le même principe rappelant Bejeweled et autres Candy Crush si ce n’est qu’on ne peut intervertir les blocs que horizontalement. En revanche, les deux jeux n’offrent pas exactement les mêmes modes et cette mouture portable, qui reprend les créatures des épisodes Or et Argent, en propose six : Marathon, Challenge, Zone temps, Ligne stop, Puzzle et le fameux mode Déchet où il faut au préalable transformer des gros blocs indestructibles en blocs normaux avant de pouvoir s’en débarrasser.


Je vous donne donc rendez-vous le dernier jeudi de décembre pour le point sur les sorties !

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