En décembre sur le PlayStation Store

Le mur des signatures de la PlayStation Experience

Le mur des signatures de la PlayStation Experience – Source : Kotaku

Noël est arrivé en avance grâce à la PlayStation Experience le premier week-end  de décembre ; il suffit de comparer ce bilan à celui de novembre pour s’en convaincre ! Et les cadeaux ne se sont pas limités à cet évènement avec la baisse de prix (a priori définitive) des jeux de la gamme Arcade Archives à 6,99 €, même si elle n’a accueilli qu’un jeu ce mois-ci, MagMax. La partie oldies est heureusement assurée désormais par les jeux PlayStation 2 sur la dernière-née de Sony. Le line-up est en plus assez généreux avec Twisted Metal: Black et War of the Monsters (9,99 € chacun), Dark Cloud, The Mark of Kri et Rogue Galaxy (14,99 € pièce) mais aussi les trois épisodes de Grand Theft Auto sur la console, dont San Andreas aussi sur PlayStation 3 et au même prix. Ils ont été depuis rejoints par PaRappa the Rapper 2 et FantaVision (9,99 €), qui achève 2015 en feu d’artifice si l’on peut dire… Le premier était d’ailleurs jouable à la PSX, tout comme The King of Fighters 2000 qui pourrait donc faire partie des prochaines sorties avec Max PaynePrimal, Wild Arms 3, OKAGE : Shadow King, Ape Escape 3 ou encore Forbidden Siren si l’on en croit diverses rumeurs… En attendant, décembre a également vu l’arrivée de la réédition de Final Fantasy VII (10,99 €) et de titres néorétro comme Nuclear Throne (11,99 €) et The BIT.TRIP (9,99 €) en cross-buy sur PlayStation 4 et VitaDarius Burst: Chronicle Saviours sur les mêmes supports à 59,99 € et 39,99 € respectivement, Shantae: Risky’s Revenge (11,99 €) sur PS4 et enfin King’s Quest: Rubble Without A Cause (9,99 €) sur PS3 et PS4.


MagMax (arcade, 6,99 €)MAGMAX (PS4)
(arcade, mars 1985 au Japon)

Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Nichibutsu
Date de sortie PSN : 02/12/2015
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [MAGMAX]

On ne pourra vraiment pas reprocher au spécialiste des rééditions Hamster Corp. de ne proposer que des titres déjà connus par cœur, avec ce MagMax encore plus confidentiel que Crazy Climber et Terra Cresta du même Nichibutsu… Au premier abord, le fait que ce shoot ’em up se déroule en alternance en extérieur et sous terre, et que l’on puisse transformer son vaisseau en robot, peut rappeler TransBot, publié à peu près à la même époque par SEGA. Mais ici, l’architecture basée sur un 68000 permet un effet de perspective 3D assez impressionnant dans les phases d’extérieur, où votre véhicule se déplace en fait uniquement au sol, dans la profondeur. De plus, la transformation en robot est ici progressive, en ramassant une par une des pièces (buste, canon tracteur, et une paire de jambes qui marche même dans les airs !) qui viendront gonfler votre arsenal, mais aussi prendre des coups à la place de votre vaisseau. Le jeu a été porté sur micros 8-bit par Imagine Software ainsi que sur NES, dans une version assez fidèle à l’original même si les décors se contentent forcément d’une simple perspective cavalière.


Dark Cloud (PlayStation 2, 14,99 €)DARK CLOUD (PS4)
(PlayStation 2, 14/12/2000 au Japon, 21/09/2001 en Europe)

Catégorie : action-RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Dark Cloud]

Avant de devenir le spécialiste du blockbuster transmédia sur portables (Layton, Yo-Kai Watch), le studio Level-5 avait ses débuts comme sous-traitant pour Sony, et plus précisément avec cet action-RPG qui devait d’ailleurs initialement accompagner le lancement de la PlayStation 2. Développé pendant plus de deux ans, il affiche une certaine ambition en alternant l’exploration de donjons générés aléatoirement et des phases de construction de village – un mélange rappelant forcément ActRaiser… Offrant six personnages aux capacités et aux armes différentes, qui bénéficient en passant d’un système d’évolution très bien fichu, le jeu a été globalement bien accueilli même si certains ont trouvé les donjons fastidieux, d’autant que leurs décors monotones constituent la partie la moins réussie de la réalisation. De plus, mêlant des affrontements classiques à la Ocarina of Time et des séquences de QTE lors des duels, les combats demandent souvent de passer par des menus pour choisir l’arme adaptée à chaque monstre…


The Mark of Kri (PlayStation 2, 14,99 €)THE MARK OF KRI (PS4)
(PlayStation 2, 29 juillet 2002 aux États-Unis, 14 mars 2003 en Europe)

Catégorie : beat ’em up
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [The Mark of Kri]

Près de trois ans avant God of War, ce beat ’em up jouait la carte de la violence et d’une direction artistique originale, ici basée sur la culture polynésienne, afin de se démarquer d’une production déjà importante dans le genre sur PlayStation 2. Outre la présence de séquences d’infiltration alors déjà très en vogue, le jeu propose un gameplay assez audacieux où l’on doit cibler les ennemis avec le stick droit pour leur assigner un bouton, par lequel il faudra impérativement débuter son combo pour les attaquer. Peut-être déroutant avec le recul, ce système est soutenu par des animations excellentes, l’équipe artistique du jeu étant principalement composé de spécialistes du genre, dont certains passés par Disney. Pourtant, beaucoup d’entre eux quitteront le studio SCE San Diego (dont c’est le premier titre !) pour fonder BottleRocket Entertainment qui, hormis une suite moins convaincante sur la même machine, Rise of the Kasai (2005), connaîtra un destin plutôt tragique tandis que SCE San Diego se spécialisera dans les jeux de sports…


Rogue Galaxy (PlayStation 2, 14,99 €)ROGUE GALAXY (PS4)
(PlayStation 2, 8 décembre 2005 au Japon, 5 septembre 2007 en Europe)

Catégorie : action-RPG
Joueurs : 1
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Rogue Galaxy]

Parallèlement à Dragon Quest VIII publié l’année précédente, le studio Level-5 travaillait déjà sur ce Rogue Galaxy qui avait justement l’ambition de devenir l’un des gros RPG du marché. Il reprend d’ailleurs le cel shading et le principe du titre développé pour le compte de Square Enix, c’est-à-dire une aventure se déroulant dans un monde ouvert et uniquement interrompu par des combats aléatoires. Mais au lieu de se dérouler au tour par tour, ces derniers proposent un gameplay en temps réel ; le joueur peut prendre le contrôle de chacun des trois équipiers à tour de rôle, tandis que les autres se débrouillent seuls suivant une stratégie préétablie, et se permettent même des suggestions ! Et en plus d’offrir des évolutions de personnages rappelant (un peu) Final Fantasy X, le jeu bénéficie d’un système de synthèse d’arme repris de Dark Cloud et de sa suite. Influencés par Star Wars, le scénario et l’univers ne sont en revanche pas ses points forts et l’aventure se révèle monotone. Le jeu sortira tardivement en Occident dans une version revue et corrigée, mais qui aura du mal à convaincre après Final Fantasy XII sorti quelques mois plus tôt en Europe et aux États-Unis, tout aussi audacieux mais plus réussi…


Twisted Metal: Black (PlayStation 2, 9,99 €)TWISTED METAL: BLACK (PS4)
(PlayStation 2, 18 juin 2001 aux États-Unis, 7 décembre 2001 en Europe)

Catégorie : combat motorisé
Joueurs : 1-4
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [Twisted Metal: Black]

Ce cinquième opus de la série débutée sur la PlayStation originale en 1996 est le premier sur PlayStation 2, et profite ainsi d’une réalisation plus détaillée et d’une grande fluidité. Il marque aussi le retour aux commande de David Jaffe, aujourd’hui plutôt connu pour God of War, car les épisodes 3 et 4 avaient été confiés à un studio interne de Sony suite à un conflit avec la société SingleTrac. Comme on le suggérait au sujet du volet inaugural réédité sur le PlayStation Store en février 2011, cette série a sans doute mêlé les influences de Destruction Derby et du mode Battle de Super Mario Kart pour aboutir à ce concept naturellement adapté au multijoueur. Cela explique d’ailleurs qu’une version Online expurgée du mode solo sera offerte en renvoyant un coupon accompagnant l’adaptateur réseau de la console, puis ajoutée en bonus à la réédition Greatest Hits. Quasiment ignorée chez nous où elle est jugée sympathique mais sans finesse, la série est incroyablement populaire aux États-Unis, et cet épisode a reçu des notes faramineuses sur les sites américains ou dans la presse à testostérone comme Maxim et Playboy


War of the Monsters (PlayStation 2, 9,99 €)WAR OF THE MONSTERS (PS4)
(PlayStation 2, 14 janvier 2003 aux États-Unis, 17 avril 2003 en Europe)

Catégorie : combat
Joueurs : 1-2
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [War of the Monsters]

War of the Monsters est le deuxième titre PlayStation 2, après Twisted Metal: Black ci-dessus, du studio Incognito Entertainment composé d’anciens de SingleTrac, et qui fermera ses portes en 2009 après l’échec du tristement célèbre Warhawk… Dans la lignée d’un Rampage et d’un King of the Monsters, c’est un jeu de combat mettant aux prises des robots géants et les kaijus chers à la culture japonaise, et qui se battent au beau milieu de villes dont les débris peuvent servir d’armes de fortune. À sa sortie, il a été salué pour son enrobage rendant hommage aux films de monstres d’antan, souligné par une réalisation solide, et pour le côté jouissif de ses environnements destructibles qui compensent une palette de coups réduite. Mais le fait d’être limité à dix monstres jouables (dont deux à débloquer), et à deux joueurs humains dans ces combats à quatre, affecte nettement la durée de vie même si le mode solo, hélas commun à tous les personnages, propose trois boss spectaculaires en prime. En dépit de quelques problèmes de caméra et d’un équilibrage perfectible des monstres, cela reste un défouloir assez plaisant.


Grand Theft Auto III (PlayStation 2, 14,99 €)GRAND THEFT AUTO III (PS4)
(PlayStation 2, 22/10/2001 aux États-Unis, 26/10/2001 en Europe)

Catégorie : TPS, action/aventure
Joueurs : 1
Éditeur : Rockstar Games
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Grand Theft Auto III]

En plus d’avoir bouleversé le gameplay de la série, ce jeu a bien évidemment changé à jamais le paysage vidéoludique. En faisant appel au moteur RenderWare du studio Criterion Games réputé pour ses jeux de course, il parvient la synthèse délicate entre le TPS et la conduite, jusqu’ici expérimentée avec le séminal Hunter, mais aussi avec Body Harvest du même studio DMA Design sur Nintendo 64, sans rencontrer le même succès commercial, hélas. Cette fois, Grand Theft Auto III reprend le concept et donc la liberté qu’offrent les deux premiers épisodes, sortis en 1997 et 1999 sur la PlayStation originale, et les transpose avec une vue de derrière. Outre un gain évident en immersion, le côté sulfureux du gameplay, rendu abstrait par la vue éloignée et aérienne de ses prédécesseurs, saute cette fois aux yeux – avec les polémiques qui en ont naturellement découlé… De plus, parmi les nouveautés en apparence anodines mais déterminantes dans le succès du jeu, notons l’arrivée à la radio de musiques sous licence, notamment du film Scarface populaire dans la culture urbaine, et la disparition des vies limitées, ouvrant le jeu à un public bien plus large que ne le prétend l’avertissement sur la jaquette…


Grand Theft Auto: Vice City (PlayStation 2, 14,99 €)GRAND THEFT AUTO: VICE CITY (PS4)
(PlayStation 2, 27/10/2002 aux États-Unis, 08/11/2002 en Europe)

Catégorie : TPS, action/aventure
Joueurs : 1
Éditeur : Rockstar Games
Date de sortie PSN : 05/12/2015
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Grand Theft Auto: Vice City]

Fort du succès sans précédent de Grand Theft Auto III, le studio rebaptisé entretemps Rockstar North capitalise seulement un an plus tard avec cette demi-suite qui reprend largement les bases de son prédécesseur. Outre la possibilité d’acquérir différentes propriétés, elle offre évidemment plus de contenu, avec un arsenal plus large et quasiment le double de véhicules, dont des motos, des hélicoptères et des avions, mais c’est surtout par son univers que cet épisode se démarque. Les références à Scarface ayant beaucoup plu dans l’opus précédent, l’action se déroule cette fois dans les années 1980 et dans une Vice City éponyme proche de Miami. On trouve donc de nombreux clins d’œil à la culture de l’époque, en particulier dans la bande son, et évidemment à la série Miami Vice dont les deux flics emblématiques vous pourchassent si vous dépassez les trois étoiles. Offrant de plus un casting lui aussi « trois étoiles » pour le doublage, avec Ray Liotta, Dennis Hopper, Burt Reynolds et même la chanteuse Blondie, le jeu est truffé de références cinématographiques aux films de gangsters, et pas uniquement des années 1980 avec Les Affranchis (1990), L’Impasse (1993) ou Blow (2001).


Grand Theft Auto: San Andreas (PlayStation 2, 14,99 €)GRAND THEFT AUTO: SAN ANDREAS (PS3, PS4)
(PlayStation 2, 26/10/2004 aux États-Unis, 29/10/2004 en Europe)

Catégorie : TPS, action/aventure
Joueurs : 1-2
Éditeur : Rockstar Games
Date de sortie PSN : 01/12/2015 (PS3), 05/12/2015 (PS4)
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Grand Theft Auto: San Andreas]

Si Vice City est le quatrième jeu le plus vendu sur PlayStation 2, juste devant GTA III, le titre en haut de ce podium n’est autre que San Andreas, troisième et dernière déclinaison du troisième opus. Pile trois ans après ce dernier, il ne se contente pas d’un changement de paysage, avec une ambition revue à la hausse ; San Andreas n’est pas une ville mais carrément un État comprenant trois grandes métropoles : Los Santos, basée sur Los Angeles, San Fierro sur San Francisco et Las Venturas sur Las Vegas. Outre ce terrain de jeu immense qui n’impose plus de temps de chargement au passage d’un quartier à l’autre, cet épisode incorpore des éléments de RPG, la possibilité d’escalader, de nager, et de manipuler deux armes à la fois, une plus grande variété de missions dont certaines reprennent le gameplay d’infiltration de Manhunt, ainsi qu’un mode multijoueur. Mettant en scène un Afro-Américain et s’inspirant davantage de faits réels comme les émeutes de Los Angeles, cet épisode est celui qui a suscité le plus de polémiques même si la plus célèbre, le fameux Hot Coffee, repose sur un patch créé par les joueurs !


PaRappa The Rapper 2 (PlayStation 2, 9,99 €)PARAPPA THE RAPPER 2 (PS4)
(PlayStation 2, 30 août 2001 au Japon, 5 avril 2002 en Europe)

Catégorie : rythme
Joueurs : 1-2
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 15/12/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [PaRappa The Rapper 2]

Près de deux ans après Vib-Ribbon, le studio NanaOn-Sha revenait à la licence qui l’avait fait connaître, même si l’on peut considérer que ce premier jeu PlayStation 2 est en fait le troisième de la série, puisque UmJammer Lammy s’y rattache largement. Hélas, on ne peut pas dire que le retour de PaRappa ait été formidablement bien accueilli… Il faut dire que près de cinq ans après l’original et sur une console de nouvelle génération, on pouvait s’attendre à une évolution plus nette. Mais côté gameplay, la recette est sensiblement la même hormis une difficulté qui s’adapte au niveau du joueur et l’apparition de stages bonus. Visuellement, le style minimaliste qui avait tant de charme en 1996 accuse un peu le coup, handicapé par un aliasing très présent. Mais surtout, si certains trouvent les musiques bien plus réussies que dans l’original, le jeu n’a que huit niveaux et à peine plus d’une heure de musique à offrir. Il faut certes finir l’aventure quatre fois pour accéder au freestyle, mais la durée de vie reste le principal point noir de cette suite.


FantaVision (PlayStation 2, 9,99 €)FANTAVISION (PS4)
(PlayStation 2, 9 mars 2000 au Japon, 24 novembre 2000 en Europe)

Catégorie : adresse
Joueurs : 1-2
Éditeur : Sony
Date de sortie PSN : 22/12/2015
Prix : 9,99 €
Page du jeu : [FantaVision]

Si FantaVision est resté dans les mémoires, ce n’est pas forcément pour les meilleures raisons… Il faut dire qu’il a débuté comme simple démo technique de la PlayStation 2 avant d’être finalement commercialisé quelques jours après la sortie de la console au Japon, dans une version strictement solo. C’est en Occident que le titre sera au lancement dans une édition un peu plus aboutie, même si le concept demeure limité. Le but est de réaliser des combinaison de trois fusées de couleur identique pour les faire exploser, mais le manque de lisibilité et l’accent mis sur la vitesse font qu’il est parfois plus efficace, en particulier à deux joueurs, de faire n’importe quoi pour gagner… On pourrait bien entendu citer d’autres jeux de lancement tout aussi légers (Yoshi Touch & Go sur DS, par exemple), mais le fait que FantaVision soit basé sur les feux d’artifice a sans doute renforcé sa réputation de vulgaire « poudre aux yeux », symbole parfait du lancement tonitruant d’une console dont la ludothèque laissait alors pourtant à désirer…


Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi de janvier pour le point sur les sorties !

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