
Rassurez-vous, ce n’est pas encore la fin du Mag, mais il va bientôt évoluer et je me devais de vous prévenir, quitte à attirer votre attention de la sorte… Dans un mois jour pour jour, sauf retournement, je débuterai une formation de développeur web qui durera un an. C’est bien sûr avant tout par nécessité, car nous vivons hélas dans un monde où un travail n’est pas forcément reconnu comme un emploi. Quand j’ai repris en main le Mag en février 2010 à la demande de notre président Philippe Dubois (que je ne remercierai jamais assez de cette opportunité), c’était à la fois l’occasion de relancer le blog de l’association mais aussi de me former au journalisme web – j’avais alors déjà postulé pour travailler sur des sites. Or plus de neuf ans plus tard, j’ai bien acquis l’expérience mais les débouchés ne sont hélas pas au rendez-vous, la presse (dans son ensemble, pas seulement « papier ») vivant une crise profonde… Et je ne peux pas reprocher à l’association ne pas avoir cherché à pérenniser ma situation ; j’ai même été salarié pendant deux ans. Quoi qu’il en soit, je me retrouve à débuter le 4 juin une formation « à temps plein », ce qui induit nécessairement un changement de formule pour le Mag. Au cas où vous n’auriez pas remarqué, ces dernières années, je publiais quatre articles par jour (sauf le lundi, parfois un, et le samedi, deux le matin seulement). Désormais, il devrait y avoir un article par jour (le midi), éventuellement un second le soir mais a priori davantage (trois ou quatre ?) le dimanche.
Important!
Avec mon accroche, vous vous attendiez sans doute à une vidéo, mais mon truc, c’est écrire. Si vous ne souhaitez pas plus de détails, vous pouvez vous arrêter là… Vous savez l’essentiel.
Plus concrètement, que va impliquer cette forte diminution du nombre d’articles ? L’actualité de l’association demeurant prioritaire, même si le blog du nouveau site principal allège ma charge, on continuera de trouver les membres d’honneur, les podcasts et surtout nos expos – sans doute au détriment hélas de celles de nos amis… Cela dit, hormis les grands rendez-vous comme Japan Expo et Paris Games Week, nos évènements intéressent peu et on passera peut-être davantage par les réseaux sociaux directement pour les expositions plus locales. Le rôle du Mag n’a jamais été de faire du trafic en soi – sinon je passerais nettement moins de temps sur les micros 8-bit – mais de faire découvrir les activités de MO5.COM en « attirant » les lecteurs avec l’actualité de plus en plus riche du retrogaming. Autrement dit, essayer de transformer peu à peu un intérêt motivé essentiellement par la nostalgie en une véritable curiosité envers l’histoire du jeu vidéo et son patrimoine. Mais la nostalgie représente encore 95% de la raison d’exister du retrogaming, et l’article quotidien sera sans doute celui que l’on publiait en deuxième jusqu’à présent, en fin de matinée avant la pause déjeuner, parce qu’il semble le plus attractif. Alors oui, c’est parfois un peu racoleur (mini-consoles et autres mini-bornes), mais cela peut aussi être très de chouettes initiatives (GB Studio, traductions françaises, belles réalisations homebrew, podcasts, etc.).

Est-ce que ça signifie que tout le reste va disparaître ? Pas tout à fait. Quand on jette un œil au Mag, on constate que beaucoup d’articles traitent de sorties, d’annonces ou de nouvelles infos sur des jeux, que ce soit des rééditions, des créations homebrew, du néorétro, du freeware, etc. On continuera sans doute de publier des articles dédiés pour certains « gros » titres (en particulier les éditions physiques de jeux homebrew), mais on a déjà commencé depuis quelque temps à traiter de manière groupée certaines sorties et, comme on l’a déjà teasé, on va généraliser la présentation synthétique de nos dernières sélections de jeux Steam. À compter du 9 juin a priori, on devrait ainsi proposer, chaque dimanche, « Les sorties rétro de la semaine » qui compilera toutes les sorties quel que soit le support. Cela signifie du coup la disparition des sélections de freeware, mais aussi de nos six bilans mensuels comme on l’a déjà annoncé pour la Xbox One. Ces derniers me prenaient de toute façon beaucoup trop de temps compte tenu de l’intérêt qu’ils suscitent (en général), mais cela ne sera pas sans poser quelques difficultés… Car même s’il n’y a en général qu’une réédition par semaine, je n’aurai sans doute plus le temps hélas de rédiger des notices comme j’aurai l’occasion de le faire une dernière fois pour la Switch fin mai. Je conserverai sans doute la présentation des jeux sous forme de cartouche cependant, faute de bande-annonce.
Mais ce qui m’inquiète davantage, c’est que si l’actualité du Commodore 64 reste aussi riche que dans notre récent bilan d’avril, le micro risque d’occuper la moitié de ces articles hebdomadaires… Il faudra donc que je me montre davantage sélectif afin que ça reste digeste. Et puis il y a le cas du second paragraphe qui correspond à des previews, parfois jouables. C’est là qu’intervient notre second type d’article du dimanche, sans doute baptisé « Les news rétro de la semaine » pour parer à un maximum de cas de figures : annonce, nouvelle vidéo, ou autre chose qu’un jeu (livre, vinyle, etc.). Le souci étant qu’il ne sera pas toujours facile de se tenir à une simple ligne de description sous les images ou vidéos (à la manière des Trailer Tuesday et Screenshot Saturday du site Indie Games Plus). Or réunir plusieurs articles en un ne fait pas forcément gagner du temps, et même sous cette forme synthétique, ce n’est pas aussi rapide que ça en a l’air, l’idée étant que ces articles soient préparés au fur et à mesure durant la semaine. Il est aussi probable qu’on zappe certains jeux en attendant leur sortie définitive. Reste le cas des vidéos de Commodore 64 Mania que l’on plaçait depuis quelque temps en fin de bilan ; dois-je créer également « Les vidéos rétro de la semaine » quitte à accueillir de nouveaux formats, ou les intégrer aux autres news ? Je n’ai pas encore tranché. Je compte évidemment aussi sur vos retours pour trouver le bon équilibre.
Mais il reste encore une dernière espèce menacée et pas des moindres, les articles de fond (tests jeux et hardware, éditos, chroniques). Et j’avoue ne pas savoir comment je vais trouver le temps d’en rédiger… Certes, j’ai l’aide pour certains tests et chroniques de Pippeau et Sseb22, mais mettre en page et illustrer leurs articles prend quand même pas mal de temps. Or dans la mesure où les quelques textes qui subsisteront seront écrits dans mon temps libre, j’aurais encore moins le temps de jouer pour préparer des tests – et je risque de devoir carrément arrêter d’alimenter mon blog perso… Mais il est encore difficile de dire comment je pourrais m’organiser tant que la formation n’aura pas commencé ; le « temps plein » annoncé reste d’ailleurs théorique, avec en réalité quatorze heures de cours par semaine mais a priori beaucoup de travaux pratiques à réaliser à côté. Il est d’ailleurs probable que les premiers mois soient plus calmes, dans la mesure où j’ai déjà un diplôme d’ingénieur en informatique et que je dispose des bases. Cependant, à l’inverse, il est tout à fait possible que je réalise que la formule allégée du Mag que je propose ici soit finalement intenable… Ce serait en tout cas dommage d’être contraint de tout arrêter, en particulier en ce moment où le retrogaming n’a jamais été aussi populaire, son actualité aussi riche et le Mag aussi apprécié ; on a d’ailleurs passé en avril le cap des six millions de pages vues (*).
Important!
(*) Mise à jour : …et celui des 900 000 visiteurs uniques.
J’imagine qu’à la lecture de cet article, certains vont se proposer pour me donner un coup de main. Sachez que vous n’êtes pas les premiers mais ça n’a hélas jamais mené à grand-chose jusqu’à présent… L’été dernier, je m’étais même lancé dans une nouvelle version d’un guide du rédacteur que j’avais conçu dès 2010 pour un éventuel successeur ou suppléant, mais une mise à jour de WordPress (d’ailleurs désastreuse et démotivante pour moi) l’a rendu presque entièrement caduc, alors que j’y avais passé des semaines… Bref, je préfère me contenter de votre aide sous forme d’encouragements, et j’en profite pour remercier ceux qui n’ont pas attendu pour le faire, que ce soit sur le Mag lui-même ou sur les réseaux sociaux. Je pense que vous vous reconnaîtrez.