L’un des premiers chocs de l’année dans le monde du retrogaming a été la découverte des patches réalisés par Vitor Vilela pour améliorer les performances des jeux Super Nintendo, une console initialement handicapée par son architecture… Pour rappel, l’idée était de faire profiter les jeux victimes de ce problème de hardware des capacités de la puce Super Accelerator 1 (SA1) intégrée dans certaines des dernières cartouches de la 16-bit, comme Super Mario RPG (1996). Néanmoins, le hacker brésilien avait précisé que ce genre de patch nécessitait plus ou moins de travail selon les jeux, et il avait donné l’exemple du portage de Race Drivin’ (1990) qu’il considérait initialement comme une cause perdue… Mais plus tôt ce mois-ci, on découvrait qu’il avait finalement décidé de relever le défi de sauver ce jeu de course en 3D, il faut dire l’un des premiers du genre en tant que suite de Hard Drivin’ (1989). Après avoir réécrit des milliers de lignes de code, il était déjà parvenu à faire tourner le jeu dix fois plus rapidement, même s’il pensait pouvoir faire mieux encore.
Et c’est ce qu’il a fait, puisqu’il livrait il y a une semaine le patch résultant sur son GitHub. Mais cela n’a pas été une mince affaire, puisque son travail représente environ treize mille lignes de code en assembleur, tant et bien qu’au final, il a réécrit 90% du code de l’adaptation réalisée à l’époque par Imagineering pour THQ. Peut-être aurait-il été plus simple de faire un nouveau portage mais, comme on le constate en vidéo ci-dessus, le résultat est bien là avec un framerate qui passe de quatre images par seconde (ce qu’on appelle « une soirée diapos » en langage technique) à plus de trente – autrement dit la fluidité que l’on attend aujourd’hui d’un jeu vidéo. Stunt Race FX (1994), qui exploitait toutefois la puce Super FX plus ancienne de 1993, peut aller se rhabiller…
Source : Kotaku