En avril sur le PlayStation Store

Max Payne (PlayStation 2, 14,99 €)

Max Payne est la Joconde du jeu vidéo ; on ne sait pas si son visage exprime la souffrance (« pain ») ou la constipation…

Sur le PlayStation Store comme en politique, c’est la loi de l’alternance qui règne. Après un mois de février à fond sur l’arcade et un mois de mars 100% PlayStation 2, avril est de nouveau placé sous le signe des salles enfumées, avec trois jeux de la gamme Arcade Archives, à savoir Bubble Bobble, Ikki et Salamander (6,99 €), auxquels on peut ajouter les quatre jeux des Arcade Game Series de Namco, c’est-à-dire Pac-Man, Galaga, Ms. Pac-Man et Dig Dug (3,99 € pièce). Mais on a tout de même droit à un jeu console, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Max Payne (14,99 €), qui joue à cache-cache depuis le lancement des jeux PS2 sur le service… Côté néorétro, la PlayStation 4 a accueilli Enter the Gungeon (14,99 €), Pang Adventures (9,99 €), Shantae and the Pirate’s Curse (19,99 €) et Party Hard (12,99 €), tandis que la Vita doit se contenter d’Axiom Verge (17,99 €) en retard mais en cross-buy tout comme Shütshimi (9,99 €), gratuit pour les abonnés ce mois-ci. Citons aussi, après ceux dédiés à Taito le mois dernier, la seconde série de DLC pour Darius Burst: Chronicle Saviours, cette fois consacrés à SEGA. Pour finir, le troisième chapitre du nouveau King’s Quest vient d’arriver sur PS4 et PS3 à 9,99 €, mais nous y reviendrons demain quand il sera disponible sur toutes les plateformes concernées…


Bubble Bobble (arcade, 6,99 €)BUBBLE BOBBLE (PS4)
(arcade, août 1986)

Catégorie : plateformes
Joueurs : 1-2
Éditeur : Taito
Date de sortie PSN : 01/04/2016
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Bubble Bobble]

Son créateur au style inimitable, Fukio Mitsuji (Darius II, Popils), nous ayant quittés en 2008, on ne connaîtra peut-être jamais tous les secrets de Bubble Bobble. Il semble en tout cas reprendre le principe de Mario Bros. (1983), puisqu’il s’agit d’un jeu de plateformes en tableau fixe jouable à deux, et que les ennemis s’éliminent aussi en deux temps. Dans le cas présent, le méchant a capturé les fiancées de Bubby et Bobby et transformé ces derniers en dragons soufflant des bulles au lieu de flammes. Il faudra donc s’en servir pour emprisonner les ennemis avant de pouvoir les faire éclater sans danger ; mais si les ennemis s’en échappent, ils deviennent plus agressifs ! Et là où le jeu améliore la recette de Nintendo, c’est que l’on peut plus facilement passer d’un étage à l’autre, et que les bulles peuvent servir de plateformes. On peut ainsi accéder à des zones cachées, et le titre est d’ailleurs l’un des premiers à offrir plusieurs fins, parmi les nombreux secrets dont il regorge. Énorme succès en arcade, le titre a fait l’objet d’un paquet de portages (dont certains corrigés il y a peu !) et a été beaucoup piraté. Heureusement, les copies ne se comportaient pas comme l’original, grâce à une puce de sécurité appelée… PS4 !


Ikki (arcade, 6,99 €)IKKI (PS4)
(arcade, 1985)

Catégorie : run and gun
Joueurs : 1-2
Éditeur : Sunsoft
Date de sortie PSN : 12/04/2016
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Ikki]

Décidément, la gamme Arcade Archives aura au moins le mérite de nous faire découvrir de vraies curiosités… Si un run and gun situé dans un univers médiéval japonais était déjà difficile à exporter à l’époque, Ikki (« insurrection ») nous place dans le contexte pour le moins original d’une révolte paysanne, bien que l’on soit curieusement opposé à des ninjas. On peut finir chacun des huit niveaux en capturant le seigneur qui apparaît parfois, mais il est plus simple de ramasser les huit koban, pièces de monnaie traditionnelle, disséminés sur la carte. Cette tâche un brin laborieuse est toutefois facilitée par la présence d’un radar indiquant leurs positions, et par le fait que les deux joueurs tirent automatiquement leurs faucilles dans la direction des ennemis les plus proches. Développé par TOSE pour le compte de Sunsoft, le jeu a connu un certain succès, et a donc été porté sur Famicom en novembre 1985. Or c’est en jouant à cette version que le mangaka Jun Miura a inventé le terme kuso-gē (littéralement « jeu de merde ») !… Mais encore aujourd’hui, ce mot peut désigner des jeux plus « débiles » que vraiment mauvais.


Pac-Man (arcade, 3,99 €)PAC-MAN (PS4)
(arcade, 22 mai 1980 au Japon, 26 octobre 1980 aux États-Unis)

Catégorie : labyrinthe
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Namco
Date de sortie PSN : 20/04/2016
Prix : 3,99 €
Page du jeu : [Pac-Man]

Il serait sans doute inutile de présenter Pac-Man rapidement et laborieux de le faire en détail ; on vous suggère de vous procurer le deuxième numéro de Pix’n Love qui évoquait la genèse d’un des jeux vidéo les plus iconiques de l’Histoire. On profite donc juste de la présence du flyer original japonais ci-dessus, pour rappeler que le classique de Tōru Iwatani devait initialement s’appeler « Puck-Man », puisque puck signifie « palet » en anglais. Hélas, les Japonais de Namco n’avaient pas prévu la facétie et le manque de respect des joueurs américains, qui ont été tentés de transformer le « P » en « F » d’un coup de feutre sur la borne… Édifiant, n’est-ce pas ?


Galaga (arcade, 3,99 €)GALAGA (PS4)
(arcade, septembre 1981 au Japon, décembre 1981 aux États-Unis)

Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Namco
Date de sortie PSN : 20/04/2016
Prix : 3,99 €
Page du jeu : [Galaga]

Face au phénomène Space Invaders (1978) très virulent au Japon, chaque studio se devait de rivaliser avec son propre shooting game, et Namco avait rendu une bien belle copie, de surcroit en couleurs, avec Galaxian (1979). En effet, là où les envahisseurs du jeu de Taito progressaient bien sagement et en rangs serrés, ceux du concurrent quittaient souvent la formation, en solo ou en petit groupe, pour tenter une attaque kamikaze sur le joueur. Galaga reprend cette formule mais autorise enfin la présence de deux tirs simultanés à l’écran ! Mais surtout, outre l’ajout de stages bonus, cette suite est restée célèbre pour ses ennemis capables de capturer le joueur avec un rayon tracteur – d’ailleurs illustré sur le flyer ci-dessus. Le vaisseau capturé devient alors un ennemi, mais si l’on élimine le boss qui l’a attrapé (à condition qu’il ait quitté sa formation), il revient se battre à nos côtés ! Le joueur se retrouve ainsi aux commandes de deux vaisseaux, ce qui double sa puissance de feu mais aussi les chances de se faire toucher… Énorme succès lui aussi, ce classique a fait l’objet de nombreux portages dont un sur NES en 1985 déjà évoqué ici.


Ms. Pac-Man (arcade, 3,99 €)Ms. PAC-MAN (PS4)
(arcade, 13 janvier 1982 aux États-Unis, 19 octobre 1982 au Japon)

Catégorie : labyrinthe
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Namco
Date de sortie PSN : 20/04/2016
Prix : 3,99 €
Page du jeu : [Ms. Pac-Man]

Comme on a déjà eu l’occasion de l’expliquer, Ms. Pac-Man était à l’origine un hack de Pac-Man appelé Crazy Otto. Son d’aveloppeur, General Computer Corporation, l’avait présenté à Midway alors distributeur des jeux Namco aux États-Unis. Et comme la société japonaise tardait à livrer la suite de son hit, le futur Super Pac-Man (1982), l’éditeur américain décida de faire de ce hack un épisode canonique, un peu à la manière de ce qu’il s’est passé pour Super Mario Bros. 2 en Occident. Les versions divergent quant au fait que Namco ait eu vent du projet, mais le Japonais a fini par en récupérer les droits. Mais cet opus a toujours eu une place à part dans la série (et même dans les compilations) bien qu’il soit souvent considéré comme le meilleur. En effet, tout en reprenant l’excellente formule de l’original, il offre quatre labyrinthes dont trois proposent deux séries de tunnels au lieu d’une seule. Quelques ajustements ont été également faits dans l’habillage et le gameplay, en particulier un comportement plus aléatoire des fantômes, empêchant les joueurs d’appliquer toujours la même technique. Pour l’anecdote, le jeu est passé par différents titres dont « Miss Pac-Man » mais, comme un bébé apparaît dans la troisième cinématique, on a eu peur qu’un enfant hors mariage crée le scandale… Édifiant, n’est-ce pas ?


Dig Dug (arcade, 3,99 €)DIG DUG (PS4)
(arcade, 19 avril 1982 au Japon, 1er mai 1982 aux États-Unis)

Catégorie : labyrinthe
Joueurs : 1-2 (alterné)
Éditeur : Namco
Date de sortie PSN : 20/04/2016
Prix : 3,99 €
Page du jeu : [Dig Dug]

Si Dig Dug a été élu sixième jeu d’arcade le plus populaire de tous les temps par le site The Killer List of Videogames, on ne peut pas dire qu’il jouisse de la même célébrité qu’un Pac-Man ou un Galaga. Est-ce dû à ses portages sur micros et consoles souvent ratés, hormis la version Famicom… qui n’a jamais quitté le Japon ? Mais c’est peut-être aussi son principe assez étrange, puisque la manière la plus simple d’éliminer les ennemis est de les faire gonfler avec une pompe à air pour qu’ils explosent ! Néanmoins, il a ouvert la voie à des jeux comme Boulder Dash notamment en permettant, pour la première fois, au joueur de creuser son propre level design et d’éliminer les ennemis en leur faisant tomber des rochers dessus. La bande-son, qui suit littéralement vos moindres mouvements, était aussi très innovante pour l’époque. En fait, peut-être que le jeu aurait été un vrai phénomène de société si Atari, qui détenait alors la licence, avait décidé d’utiliser pour la publicité du jeu la chanson de Chubby Checker récemment exhumée ! Le titre aura tout de même droit à une suite, très différente et qui passera plutôt inaperçue, et le Dig Dug III en chantier à la fin des années 1990 deviendra au final Mr. Driller


Max Payne (PlayStation 2, 14,99 €)MAX PAYNE (PS4)
(PlayStation 2, 06/12/2001 aux États-Unis, 11/01/2002 en Europe)

Catégorie : TPS
Joueurs : 1
Éditeur : Rockstar Games
Date de sortie PSN : 22/04/2016
Prix : 14,99 €
Page du jeu : [Max Payne]

Nous n’avions pas abordé Max Payne lors de sa réédition sur PlayStation 3 en mai 2012, dans la mesure où la PlayStation 2 était encore produite à l’époque. Or non seulement la console appartient au domaine du rétro aujourd’hui, mais le jeu de Remedy Entertainment est devenu un classique, quoique très ancré dans son époque. Quand tous les FPS se ressemblaient, ce jeu d’action révolutionnait le genre non seulement par sa vue à la première personne et ses effets de particules, mais aussi par ses plongeons et ses ralentis bullet time qui le faisaient ressembler à un film de John Woo interactif. Et contrairement à Requiem: Avenging Angel, sorti sans doute trop tôt, il a pu énormément profiter du phénomène Matrix dans les salles… Mais avec le recul, il faut bien avouer que l’aventure est très linéaire, répétitive et scriptée, et entrecoupée de phases de cauchemar amusantes mais laborieuses. Et si le célèbre rictus de Sami Järvi, le créateur du jeu qui prête ses traits à Max, était déjà ridicule à l’époque, les cinématiques ont pris un sacré coup de vieux… L’effet crayonné façon BD masque mal le côté roman-photo filmé dans les locaux du studio, et les voix françaises sont particulièrement… savoureuses au troisième degré.


Salamander (arcade, 6,99 €)SALAMANDER (PS4)
(arcade, 4 juillet 1986 au Japon)

Catégorie : shoot ’em up
Joueurs : 1-2
Éditeur : Konami
Date de sortie PSN : 26/04/2016
Prix : 6,99 €
Page du jeu : [Salamander]

Après Gradius il y a près d’un an, c’est au tour de sa fausse suite, Salamander, de faire son arrivée sur PlayStation 4. Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’expliquer, il s’agit plus précisément d’un spin-off du shoot ’em up de Konami, sorti quelques mois plus tard et se démarquant par son système de power-up simplifié, des niveaux alternant scrolling horizontal et vertical, ainsi qu’un mode deux joueurs bienvenu.  Aux États-Unis, le jeu sera rebaptisé Life Force (titre du portage NES également) et verra sa narration renforcée par un texte d’introduction, des voix au début de chaque niveau et des décors plus organiques pour coller au thème. Les bonus ont aussi été renommés, mais quand le jeu sera réédité en arcade dans son pays natal en 1987, il retrouvera le système de power-up du Gradius original tout en conservant le titre et l’univers de la version américaine ; tous les décors et ennemis autrefois mécaniques seront redessinés pour aller dans ce sens. La bonne nouvelle est que cette réédition inclut les trois versions du jeu, mais rappelons qu’un remake annulé de l’original sous Android est disponible gratuitement…


Je vous donne donc rendez-vous le dernier mardi de mai pour le point sur les sorties !

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