SuperSEGA, la console SEGA ultime… mais très suspecte

Dessin de la future SuperSEGA avec ses trois ports cartouche et son lecteur CD, évoquant la forme de la Master System

Les consoles à base de technologie FPGA se suivent et se ressemblent… Peu après l’annonce de la GF1 Neptune, dont on a présenté le premier jeu exclusif dimanche, un autre projet de console SEGA était dévoilé, encore plus audacieux – mais nettement plus douteux aussi. C’est pourquoi on a attendu d’en savoir un peu plus pour évoquer ici la SuperSEGA, une machine qui a l’ambition de combiner toutes les consoles de SEGA, rien que ça. Mais déjà, la première chose qui a fait tiquer, c’est son design, un hommage maladroit à la Master System ; ce n’est certes jamais simple d’aligner trois ports cartouches mais l’on peut déjà se demander s’il ne serait pas plus simple de proposer des adaptateurs comme sur Mega Sg… Surtout que les concepteurs (espagnols) ont promis après coup une compatibilité 32X à condition d’utiliser l’accessoire, or on voit mal comment ils vont gérer le problème des sorties vidéo qui rend son utilisation impossible sur la machine d’Analogue. En comparaison, la présence de quatre ports DB9 seulement ne devrait pas être un gros souci puisque la console dispose aussi de quatre ports USB et du Bluetooth, ce qui devrait rendre possible (mais un peu plus compliqué) de jouer avec des manettes Saturn et Dreamcast via des adaptateurs.

Mais à ce propos, alors que la première commence juste à être maîtrisée (Saturn Bomberman (1996) est encore bien saccadé dans la démo ci-dessous), émuler la seconde via FPGA est un vrai défi, sans compter la question du lecteur de GD-ROM – les concepteurs envisagent d’ailleurs l’ajout d’un lecteur Compact Flash pour offrir des chargement rapides des fichiers ISO. Ils estiment que l’utilisation d’un puissant Virtex UltraScale+ permettra d’émuler la Dreamcast mais, à moins que quelque chose nous échappe, on ne comprend pas vraiment comment ils atteindront le tarif visé de $400-$450 alors que les cartes dotées de ce FPGA semblent coûter dans les dix mille dollars… Enfin, si le site SuperSEGA existe depuis 2002 et que SEGA ne semble avoir jamais trouvé à redire contre ce portail qui permettait de téléverser ses propres ROMs mine de rien, on trouve quand même un peu naïf que l’équipe ait contacté l’ancien constructeur en espérant obtenir sa bénédiction. Quoi qu’il en soit, elle espère faire la démonstration de l’émulation Dreamcast dans les semaines à venir (*), d’achever son prototype vers octobre pour finaliser la console en fin d’année et chercher des investisseurs. D’ici là, on va donc continuer de surveiller le projet, avec prudence.

(*) Mise à jour : Quelques heures après la publication de cet article a été postée une vidéo de démonstration présentant trois classiques de la Dreamcast (cf. seconde vidéo ci-dessous).

Source : Time Extension

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