Après un édito largement improvisé mais qui a eu un certain écho chez vous, j’en reviens à un sujet finalement assez récurrent dans cette rubrique et même sur le Mag de manière générale, Atari. Et ce n’est finalement pas très étonnant, car même si la société a bien changé depuis sa création il y a plus de cinquante ans, et qu’elle n’a évidemment plus le poids qu’elle avait à ses débuts, c’est bien elle qui a créé à elle seule l’industrie du jeu vidéo d’arcade. Et même si elle n’a pas conçu la première console de jeu, l’Atari 2600 a tout de même été le premier vrai succès en la matière, et a donc ouvert la voie à toutes les autres. Le problème, c’est qu’Atari n’arrivera jamais à égaler cette réussite initiale, mais n’en restera pas moins dans les cœurs de nombreux joueurs. Au point qu’une machine comme la Jaguar bénéficie d’un culte étonnant compte tenu de son échec retentissant… Il y a près de six ans, on consacrait à Atari un édito assez pessimiste, tant la compagnie semblait vivre ses heures les plus sombres. Et encore, les choses ont empiré par la suite comme on l’indiquait dans le deuxième chapitre, consacré à la nouvelle VCS, d’un autre édito. On y avait toutefois mentionné l’arrivée de Wade J. Rosen, devenu PDG du groupe en avril 2021 et qui semble nettement redresser la barre. Est-ce que ses efforts suffiront ? C’est justement la question que l’on va se poser.
Un petit rappel historique
On ne reviendra pas ici sur la longue histoire d’Atari, évoquée du reste dans notre toute première chronique, mais il faut juste rappeler que sa longévité est fortement nuancée par un nombre important d’incarnations différentes. Si l’on voulait caricaturer, on dirait qu’il y a presque autant de versions d’Atari que de fans d’Atari, chacun estimant que le vrai Atari est mort à divers moments. Cela dit, beaucoup datent la fin de la société en 1996, lorsqu’elle cesse toute activité dans le jeu vidéo – ce qui est en effet un symbole fort. Ses propriétés intellectuelles sont revendues deux ans plus tard à Hasbro qui en exploite les licences, puis à Infogrames en 2001. La différence, c’est que la société française va d’abord employer Atari comme label d’édition, puis carrément devenir Atari SA en 2009. Ainsi, il est courant de penser que l’Atari d’aujourd’hui est en réalité Infogrames sous un autre nom, ce qui lui a d’ailleurs permis récemment de ressusciter la marque sans difficulté, même s’il n’en reste pas grand-chose non plus aujourd’hui. Il faut dire que le groupe a déposé le bilan début 2013, et a certes été ressuscité moins d’un an plus tard par Frédéric Chesnais, employé d’Infogrames de 2000 à 2007, mais pour lancer une activité centrée sur le casino en ligne…
Néanmoins, Atari avait également connu un bouleversement important en 1984. La Warner avait alors vendu la division consoles et ordinateurs de la société à Jack Tramiel. Or ce dernier avait alors déjà créé une nouvelle compagnie, Tramiel Technology, après avoir quitté Commodore, pour créer un nouvel ordinateur qui deviendra l’Atari ST. Autrement dit, Tramiel Technology est devenu Atari Corporation comme Infogrames est devenu Atari en 2009. Ce nouvel Atari a d’ailleurs surtout hérité de la philosophie de Tramiel, qui consiste à proposer du hardware le moins cher possible pour rester compétitif. Mais hormis continuer d’exploiter de temps en temps les licences historiques, comme l’ont fait du reste les autres incarnations d’Atari, Atari Corporation n’a jamais été très versé sur le software. Et à vrai dire, même le hardware de ses consoles a systématiquement été sous-traité par d’autres sociétés : General Computer Corporation (GCC) pour la 7800, Epyx pour la Lynx et Flare Technology pour la Jaguar. Ainsi, un inconditionnel de la Lynx par exemple est peut-être davantage un fan d’Epyx que d’Atari, puisque l’éditeur a aussi bien été en charge du hardware que d’une bonne partie de son catalogue… En fait, l’ADN de l’ancien Atari se trouvait sans doute davantage dans Atari Games, la filiale arcade conservée par Warner en 1984 et qui finira par fusionner avec Midway, si bien que son catalogue est de nouveau détenu par Warner.
Alors est-ce que l’Atari de 1972 à 1984 est-il le « vrai » Atari, lui ? Sans doute, mais on a tout de même tendance à le sacraliser. Du reste, beaucoup de fans ne se gênent pas pour critiquer la gestion de Ray Kassar de 1978 à 1983, et Nolan Bushnell a-t-il fait beaucoup mieux ? Franchement, c’est loin d’être évident, comme en témoignent ses autres initiatives par la suite. Comme me l’a fait remarquer le podcasteur Aaron Bossig, le succès initial d’Atari était de toute façon garanti puisque la société était quasiment seule sur le créneau. Computer Space (1971) a été un échec mais Atari a littéralement créé l’industrie du jeu vidéo d’arcade puis des consoles. Quand des rivaux crédibles sont arrivés à partir de la toute fin des années 1970, il était bien trop tard pour menacer le quasi-monopole de l’Atari 2600… C’est plutôt le krach et la démocratisation des micro-ordinateurs qui y ont mis un terme et, quand la NES a débarqué au mitan des années 1980, Atari avait déjà une image d’has-been. Atari Games avait toujours du succès en arcade, mais le public était plus intéressé par des jeux profonds comme Mario et Zelda, que par les vieux classiques d’arcade sans fin d’avant la scission de 1984 (Asteroids, Missile Command et autres Pong). Le pôle de développement s’était de toute façon durablement déplacé au Japon, et les éditeurs nippons se sont mis non seulement à distribuer eux-mêmes leurs jeux d’arcade, mais ont longtemps rechigné à sortir leurs titres sur des machines occidentales. Après la 2600, seules l’Atari ST et la Lynx ont eu un petit succès (dans les deux millions d’exemplaires chacune, comme la 3DO), mais pas grâce aux jeux d’Atari.
Au final, on ne voit pas comment Atari pourrait redevenir l’un des grands constructeurs, et il ne pourra réussir qu’en trouvant sa propre voie… Comme il l’a fait dans les années 2000 en tant que label d’Infogrames, quand il a été l’un des plus gros éditeurs du secteur, quitte à y perdre son identité dans de grosses licences qui n’ont rien d’historiques (Dragon Ball, Matrix, Godzilla, etc.).
Un président jeune mais rétro
Et pour trouver cette voie, tous les regards sont tournés vers son nouveau président, Wade Rosen. Il faut dire que le changement de cap est assez flagrant depuis son arrivée, puisqu’il a mis un terme aux activités les plus douteuses du groupe tout en se focalisant de nouveau sur le jeu vidéo – mais pas que, on y reviendra. Son profil est aussi très différent de celui d’un Frédéric Chesnais, son prédécesseur, puisqu’il s’agit clairement d’un gamer, sans doute une première dans l’histoire d’Atari, mais il ne faut pas totalement se fier à sa jeunesse et son style décontracté… Dans son interview à MinnMax, il a beau mettre l’accent sur l’importance d’avoir grandi dans un milieu rural du Minnesota (où il est retourné fonder une famille), il est avant tout le fils de l’une des familles les plus riches des États-Unis (191e plus grosse fortune en 2015). Le groupe Rosen Diversified (RDI) est surtout un géant de l’agroalimentaire, notamment propriétaire d’American Foods Group, dégage trois milliards de revenu par an et bénéficie d’amis hauts placés dans l’administration américaine. Ainsi, Wade Rosen est ce qu’on appelle un ultra-riche qui a largement la possibilité, en tout cas pour le moment, d’investir dans Atari malgré les pertes. Car, en attendant que ses nombreuses acquisitions portent leurs fruits, son principal apport au groupe est bien d’éponger ses nombreuses dettes. Mais comme il l’explique dans la longue interview qu’il a donnée à Time Extension, comparant la gestion de la société au pilotage du Titanic, redresser la barre prend du temps.
Compte tenu de son jeune âge, Wade Rosen est plutôt un enfant de la génération Nintendo, mais il a néanmoins découvert les classiques d’Atari assez jeune, car le PC de ses parents en proposait une sélection. Et alors qu’il travaillait dans le domaine de la tech, il est tombé sous le charme de sociétés comme Nightdive Studios qui font revivre le patrimoine du jeu vidéo. Il a alors créé sa propre compagnie, Ziggurat, spécialisée elle aussi dans la réédition de classiques, mais qu’il ne dirige toutefois plus depuis qu’il a pris les rênes d’Atari. Apparemment, son activité l’a mené à rencontrer Frédéric Chesnais, et l’on imagine que ce dernier a vu dans Rosen l’apport financier dont son groupe avait urgemment besoin. Ainsi, Rosen a créé une autre structure, Irata (Atari à l’envers au cas où ça vous aurait échappé), dont l’unique but est de prêter de l’argent à Atari pour empêcher la société de faire faillite… Mais on peut comprendre que Rosen n’ait pas souhaité engloutir tout son argent dans ce gouffre financier sans en tirer quelque chose, même s’il affirme que c’est le conseil d’administration, dont il faisait naturellement partie en tant que gros actionnaire, qui a réclamé sa nomination qu’il dit avoir accepté après mûre réflexion. À noter qu’il a même tenté d’en racheter massivement les parts afin de sortir le groupe de la cotation en bourse – ce qui aurait sans doute été bénéfique à notre humble avis – mais les actionnaires ont résisté à l’opération, espérant sans doute que le cours puisse enfin décoller de la dizaine de centimes actuelle…
En tout cas, dans une période où l’industrie du jeu vidéo connait de nombreux licenciements, il est appréciable que Wade Rosen profite de sa fortune pour adoucir la transition. Il prépare évidemment l’avenir avec ses multiples acquisitions, mais sa fièvre acheteuse reste autrement plus modérée que celle d’un Embracer, au hasard, et le jeune PDG n’a pas tout détruit sur son passage. Certes, il a mis fin aux investissements les plus gênants (les casinos en particulier), mais le deal concernant des hôtels Atari, qui a beaucoup fait jaser à son annonce, est par exemple toujours d’actualité même s’il est clairement passé au second (voire au dernier) plan dans la communication du groupe. De même, bien qu’il ait admis dans son interview à Time Extension que lui n’aurait pas lancé la VCS, Rosen n’abandonne pas ses acquéreurs pour autant. La production a cessé mais la console reste alimentée régulièrement, le PDG voyant même dans la machine un bon moyen de « tester » les jeux auprès de la communauté. Elle a ainsi eu la primeur de plusieurs titres en accès anticipé par exemple. Et puis c’est en revanche bien lui qui a lancé la 2600+ et THE400 Mini, deux machines quand même sacrément niche mais qui ont sans doute permis de reconquérir les fans de la première heure. Malheureusement, ces derniers ont pour la plupart atteint la cinquantaine et, si Atari veut renouer avec le succès d’antan, il va falloir atteindre de nouveaux publics.
Entre reboots et acquisitions stratégiques
L’Atari dont il a pris les rênes ne possédant plus grand-chose, beaucoup de ses licences étant éparpillées, l’objectif de Wade Rosen est avant tout de capitaliser sur ce qu’il en reste, à savoir l’image de marque (son logo qui appartient à la pop culture), ce que faisait déjà son prédécesseur du reste, et les classiques. Hélas, c’est clairement plus facile à dire qu’à faire ; on n’est pas passé de The Legend of Zelda (1986) à Tears of the Kingdom (2023) sans un certain nombre d’épisodes qui ont fait évoluer la formule, quitte à parfois essayer des pistes qui ont finalement été abandonnées… Prenez son précurseur Adventure (1979), dans lequel le genre action/aventure était réduit à son minimum. Si ce titre avait donné naissance à une série encore active aujourd’hui, le dernier volet en date serait sans doute proche des derniers Zelda, mais son univers aurait sans doute grandi avec pour devenir identifiable. S’il sortait directement maintenant, comment reconnaître la « saga » à laquelle il appartient, hormis peut-être en ayant des dragons à becs de canard ? Les développeurs du récent Lunar Lander Beyond ont fait évoluer le concept, mais ont surtout misé sur l’ajout d’un scénario et de cinématiques quelque peu inutiles… Car c’est toute la problématique de moderniser des classiques épurés dont l’intérêt reposait sur un gameplay si minimaliste qu’un simple ajout peut vraiment le gâcher. D’où le choix gonflé de faire de Yars’ Revenge (1982) un simple mini-jeu dans le futur Yars Rising qui officie lui dans un genre très différent et hélas éculé du Metroid–like.
Pour le moment, Atari progresse par étapes. Il y a déjà les simples rééditions, via des compilations comme Atari 50 ou à l’unité au sein de la gamme Atari Presents. Et puis il y a la série Recharged, des remakes relativement fidèles aux originaux en termes de gameplay tout en leur offrant une esthétique néorétro. Comme pour les reboots parfois plus audacieux évoqués dans le paragraphe précédent (on pense aussi à Haunted House), il est intéressant que les idées viennent en général des développeurs (Adamvision Studios, SneakyBox, etc.) qui les pitchent à Atari, sachant que le groupe demande aussi son avis à la communauté via les sondages de l’Atari Club. Évidemment, ces titres ne font pas toujours référence à des classiques très connus du grand public, mais les risques restent limités par des petits budgets. Le seul jeu qui s’approche d’un AAA est sans doute le remake de System Shock (1994), mais son développement de longue haleine (et même sa sortie sur PC) est antérieur au rachat de son développeur Nightdive Studios. Autrement dit, le groupe ne risque pas encore son avenir sur quelques grosses sorties comme le font d’autres éditeurs, et cela colle bien à la philosophie de Wade Rosen qui préfère exceller dans un domaine de niche que de faire moyennement bien dans plusieurs les domaines. Ce qui est tout à fait louable, même si l’on peut se demander si elle serait aussi facilement applicable sans un gros soutien financier derrière…
Mais la vraie stratégie audacieuse de Wade Rosen, c’est d’assumer qu’Atari trimballe une image rétro pour en faire un géant du retrogaming à défaut du constructeur qu’il était. Le PDG a toujours lorgné sur Nightdive Studios mais également sur Digital Eclipse, et la société détient avec ces deux-là les deux plus gros studios américains axés sur le rétro – et on imagine qu’elle croquerait bien les Japonais Hamster et M2 si elle en avait la possibilité… Néanmoins, ce ne sont sans doute pas ces acquisitions qui vont l’aider à conquérir le grand public, puisque même Star Wars: Dark Forces Remaster n’a pas été le carton espéré, et l’on doute fortement que Llamasoft: The Jeff Minter Story ait intéressé plus que les fans du développeur britannique. Mais au moins, cela permet à ces développeurs de se concentrer sur leur travail et de laisser Atari la gestion des aspects financiers, légaux et logistiques. En parallèle, l’autre versant de la stratégie du groupe est d’acquérir aussi de nouvelles licences, d’autant qu’il y en a quand même beaucoup qui ne valent pas grand-chose – Piko Interactive pourrait le confirmer ! À défaut de pouvoir enfin récupérer le catalogue d’Atari Games qui permettrait grandement de reconstituer l’Atari d’antan, Rosen se contente pour le moment de propriétés intellectuelles qui « collent » avec l’esprit d’Atari comme les jeux d’arcade de Stern ou le catalogue d’Accolade (Bubsy). Et c’est la même logique derrière l’acquisition récente de l’ancien rival Intellivision. On ne serait d’ailleurs pas surpris que ColecoVision y passe un jour, d’autant qu’il s’agit d’une simple marque puisque Coleco n’a quasiment sorti aucun jeu original.
Mise à jour 19/09/2024 :
Liste des propriétés intellectuelles d’Atari au 31/08/2024
Mais les acquisitions qui ont le plus intrigué on sans doute été celles concernant des communautés. Beaucoup se sont en particulier inquiétés par le rachat d’AtariAge, l’un des plus gros forums consacrés au retrogaming. Dans son interview à GamesIndustry, Wade Rosen reconnait qu’il s’est souvent opposé à Atari par le passé, mais il estime que les fans passionnés font mieux revivre l’héritage d’Atari que la coquille vide centrée sur les casinos et la crypto qu’il a récupérée de Frédéric Chesnais. Racheter ce forum était donc une manière de légitimer cette communauté, de la reconnaître comme faisant partie officiellement de la famille. Et puis il était aussi intéressé par son activité d’éditeur homebrew, ce qui fait évidemment plus de sens pour alimenter la 2600+, annoncée deux semaines avant. L’inconvénient est qu’il a fallu mettre un terme aux portages officieux, mais cela ouvre d’autres portes et encourage sans doute plus d’originalité… On ne saura sans doute jamais ce qu’il s’est passé en coulisses, mais Rosen a peut-être une nouvelle fois « sauvé » un forum en difficulté (qui hésitait à intégrer de la publicité au site), en consolidant en plus la position de son administrateur Albert Yarusso, désormais employé d’Atari et son historien maison par la même occasion. Et du reste, il faut reconnaître que les choses n’ont pas beaucoup changé, hormis la présence de quelques salariés – certains demandent qu’ils soient d’ailleurs mieux identifiés – qui se contentent vraiment de répondre aux questions et n’empêchent personne de critiquer le groupe qui continue parfois de faire des âneries – comme son litige tarabiscoté avec StateFarm.
En revanche, Rosen est moins disert pour le moment concernant Mobygames. Le lien avec le rétro est évident, et il y a apparemment là encore une volonté de pérenniser une activité fragilisée par son côté amateur, mais « privatiser » une base de donnée paraît forcément plus dangereux qu’un forum. Ce qui est étonnant, c’est que c’est en fait pour acquérir Mobygames qu’Atari a racheté Antstream, le service de streaming rétro qui fait pourtant plus de sens dans la stratégie du groupe. L’autre acquisition qui ressemble plus à un acte de charité qu’autre chose, c’est l’investissement dans la Polymega, la console rétro modulaire (cf. notre live) dont la proposition était très alléchante sur le papier mais l’exécution bien plus compliquée. Le deal consiste surtout à proposer des modules dédiées aux machines Atari pour la console, et de rendre la future Polymega Remix compatible avec la VCS – même si elle est censée se connecter à n’importe quel PC de toute façon… Rosen espère peut-être que cette synergie profite de l’attrait des consoles Nintendo, SEGA et NEC prises en charge par la Polymega, mais tout ça reste très hypothétique tant que l’initiative n’aura pas rencontré le succès, et elle en est encore loin, hélas. Tout ça donne encore l’impression que Rosen achète beaucoup de sociétés en difficulté (donc pas chères) en espérant qu’un jour l’une d’elles au moins sorte la tête de l’eau et rapporte enfin de l’argent. Ce qui est louable de sa part, mais on peut une nouvelle fois se demander combien de temps une telle stratégie peut tenir…
Ce n’est pas un hasard si l’on a mentionné plus haut le cas d’Embracer. Le groupe a également acheté tous les petites sociétés de développement et toutes les licences abandonnées qu’il pouvait, avant de devoir s’en débarrasser massivement à son tour. Les sommes en jeu n’étaient cependant pas comparables comme on l’a déjà dit, mais il faut surtout savoir qu’Embracer a été planté par un investisseur qui devait miser pas moins de deux milliards… Pour le moment, Atari ne vit que sous perfusion de Wade Rosen et il est vrai que si celui-ci décidait de partir, la situation serait sans doute là aussi catastrophique. Néanmoins, il a dit dans son interview à MinnMax qu’il se voyait bien faire ça jusqu’à la retraite et donc, hormis une crise inattendue, cela ne devrait pas arriver de sitôt et, d’ici là, on peut espérer que l’une de ses acquisitions porte ses fruits. Quoi qu’il en soit, cela faisait très longtemps que la société n’avait pas été en de si bonnes mains et même si le succès n’est absolument pas garanti, loin de là, au moins les fans d’Atari devraient pouvoir bientôt de nouveau admettre leur allégeance sans honte. Et ça, il y a encore quelques années, c’était inespéré.
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